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08 novembre 2006

Pamphyle à Lyon

Lorsque le peintre Jacki Maréchal m'a présenté Pamphyle à la galerie Ex-libris à Oyonnax, j'étais déjà sous le charme évident et discret de cette oeuvre puisque Jacki m'avait montré les tableaux avant le vernissage. Toujours à la demande de Jacki, j'avais écrit un texte pour le catalogue.

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Je trouve en l'exposition que la galerie lyonnaise Le Soleil sur la place consacre en ce moment à Pamphyle une bonne occasion de donner de nouveau ce texte en lecture.

J'envie l'amateur que le destin aura choyé en lui ménageant pour la première fois une halte devant une oeuvre de Pamphyle.
À ce chanceux qui ne connaît pas encore son bonheur, je n'imposerai pas mon interprétation. Ce que j'ai pu ou cru voir dans d'étonnantes teintes de métal ou de bois patinés, dans des grains et des trames où l'écriture et la peinture ne cessent de se faire signe, est un cadeau qui m'appartient. Je lui dirai simplement de ne pas manquer l'occasion de cette nouvelle rencontre avec une beauté dont il a l'instinct et l'idée mais que seul l'artiste sait matérialiser.
Cette beauté, Pamphyle la fixe un moment qui devient un tableau. Il agit dans l'interrogation de la matière où s'animent des empreintes, des graffiti et des rayures. J'oserais dire des nervures. Toutes ces marques s'organisent parmi des lignes et des strates où le regard cheminera sans contrainte.
À ce visiteur qui a encore toute sa découverte devant lui, je ne chercherai même pas à décrire, encore moins à expliquer. Tout au plus veillerai-je à lui indiquer en Pamphyle un allié sûr dans l'obscur et lent combat de toute nature poétique décidée à garder les yeux ouverts sur le meilleur de la vie.
Ce passant spontané qui va frôler le monde de Pamphyle, je me contenterai de lui suggérer : entre et regarde. Regarde comment la réminiscence d'une vieille couleur sur une coque rouillée peut se décliner en une marine, comment murmure un mur et comment crie une écorce ou peut-être même comment crisse le temps sur les surfaces de son passage.
Mais ce sera déjà une autre histoire qui se colportera entre des regards accueillants comme des jardins au geste fertile du peintre. Ce sera l'histoire personnelle de tous les attentifs qui franchiront le seuil de Pamphyle.

- Exposition Pamphyle, galerie Le Soleil sur la place, 4 rue Antoine de Saint-Exupéry (ex rue Alphonse Fochier) 69002 Lyon. www.lesoleilsurlaplace.com
Du mercredi 8 novembre au jeudi 7 décembre 2006.

Commentaires

Merci Christian pour le rappel de ton très beau texte sur la peinture de Pamphyle. "Tous les attentifs" te saluent.
A+
Jacki

Écrit par : Maréchal | 08 novembre 2006

je vous remercie de cette gentille attention,aimerai bien un jour vous avoir à mon atelier ,peut -etre au vernissage amicalement pamphyle

Écrit par : pamphyle | 09 novembre 2006

Les commentaires sont fermés.