Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15 octobre 2007

Poésie vive à Ambérieu en Bugey (01)

Martin Laquet me communique le programme 2007/2008 de Poésie vive, un cycle de lectures-rencontres avec des poètes. Médiathèque, La Grenette, rue Amédée Bonnet, salle Armand Decour, 19h30. Entrée libre. Au programme, Charles Juliet le 19 octobre, Daniel Biga le 14 décembre et Jacques Ancet le 28 mars.

e959ad2ab64aa5cb5145b03c16ba9e42.jpg


J'en profite pour mettre en ligne sur ce blog ma note de lecture (parue sur le site des éditions Orage-Lagune-Express) concernant L'Autre versant ou le silence traversé, recueil publié par Martin Laquet aux éditions Librairie-Galerie Racine.

L'Autre versant ou le silence traversé

Auteur de La Nuit déshabillée (librairie-Galerie Racine) et de Les dés du temps n'ont qu'une seule face (Prix Arthur Rimbaud 1999) dont des extraits figurent dans Printemps pour un nouveau siècle (Maison de poésie 1999), Martin Laquet, qui est aussi peintre, a publié des poèmes dans les revues Arpa, Inédit, Rétroviseur et Poésie 1 / Vagabondages.

Recevoir certains livres comme des cadeaux inattendus est souvent le privilège des lecteurs de poésie.

L'Autre versant de Martin Laquet est de ceux-là.

L'instant qui ne veut pas disparaître sous-tend cette écriture dont la sobriété cerne au plus précis les contours de l'image. Philippe Jaccottet pour le raffinement et René Guy Cadou pour le lyrisme contenu ne sont pas cités par hasard dans le paysage intérieur de Martin Laquet.

Les deux parties du livre, L'Eau du temps et Ombres et corps, diffusent la lueur des jours incertains, des ciels de demi-saison. Nous ne cheminons pas ici dans la crudité des néons urbains mais sous les variations des aubes et des crépuscules de province et lorsque la campagne cède du terrain à la ville, c'est au profit d'un espace intermédiaire révélateur d'un état de passage, de transition (« la nostalgie s'éclaire / comme une rue sombre / en automne / vers six heures du soir ») ou encore (« il y a des cordes à l'ombre des pendules / le temps galope / l'amour est un matin d'avril / je suis triste un train s'éloigne / le jour a fermé ses volets bleus »).

À tous ceux qui n'ont pas habité un poème depuis longtemps, il faut recommander ce livre où palpite l'écho d'un chant discret semblant venir de très loin, d'entre les épaisseurs d'un « Silence traversé ».

Il revient alors au visiteur des poèmes de les ajuster à sa propre expérience pour prendre la mesure d'adret ou d'ubac de cet autre versant.