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22 avril 2020

Nostalgie

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Photos Christian Cottet-Emard

 

27 janvier 2015

Carnet / Les jours regorgeaient d’images à venir, à cueillir le nez en l’air

La nuit dernière, j’ai dormi sans interruption de 2h30 à 8h, ce qui ne m’était pas arrivé depuis des années. Cela m’a rappelé les majestueux sommeils de mon adolescence et de mes dix-huit ans. Je me sentais littéralement plonger dans le repos sans la moindre inquiétude du lendemain.

Une nuit, après une fête chez des amis et connaissances de cette époque, je me suis endormi torse nu dans un hamac. Le lendemain lorsque j’ai émergé, j’avais le dos entièrement marqué par le maillage du hamac. Cela n’avait aucune importance car une belle journée de début d’été commençait. Les jours regorgeaient d’images à venir, à cueillir le nez en l’air.

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Lisbonne, septembre 2014 (photo © Christian Cottet-Emard)

J’ignore pourquoi ce moment me revient à l’esprit des décennies plus tard, en particulier ce soir en voyant ployer de nouveau mes frênes sous le poids de cette neige incessante. Jusqu’à l’heure où j’écris ces lignes, c’était plutôt de la poudreuse mais maintenant, le vent a tourné et ce sont désormais de gros flocons qui dansent autour de l’ampoule de l’éclairage public.

Hier et aujourd’hui, je me suis autorisé quelques verres de Lagavulin à l’apéritif, histoire de me réchauffer un peu le physique et le mental. 

Des poèmes essaient de s’organiser dans ma tête mais leur moment n’est pas venu. Il ne faut rien forcer, juste attendre que ces mots et ses images passent par moi et en sortent dans l’ordre qui leur plaira. J’ai mis longtemps à comprendre que cela fonctionnait ainsi, trop longtemps sans doute, mais comme dans tous les aspects de ma vie, je suis allé à mon rythme car je suis incapable d’en adopter un autre ou d’accorder le mien à celui des autres. C’est pourquoi je ne peux m’intégrer à aucun projet collectif et encore moins travailler en équipe.

C’est aussi pour cela que l’écriture me convient comme moyen d’expression. Peu de matériel, pas de dépendance à autrui pour des tâches annexes et pas de budgets à engager. L’art du pauvre. Même pas un art d’ailleurs, ce qui satisfait ma totale absence d’ambition sociale, inversement proportionnelle à ma véritable ambition, la plus difficile à réaliser, celle de se créer soi-même en compagnie de personnes bienveillantes dans un monde lisible. Tout un programme, même pour un type de cinquante-cinq balais !

03 octobre 2014

Carnet / Du sentiment d'habiter

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Je trouve amusant de m’entendre dire « toi sur Facebook ? » Pourquoi pas ? Il y a des gens très bien sur Facebook, et très intéressants, avec qui il est agréable d’échanger des textes, des idées, des blagues, des photos, des vidéos, des bonjours. Je n’ai absolument pas le sentiment d’y exposer ma vie privée ou de m’y livrer à quelque exhibitionnisme narcissique. Les « amis  » inconnus avec qui je peux parler art, poésie, littérature me sont souvent plus proches que des gens que je connais, que je peux croiser tous les jours dans la rue et qui ouvrent des yeux ronds comme si je venais de prononcer un gros mot lorsque je me hasarde à leur parler d’un livre, d’un auteur, d’un poème, d’un tableau. Ceci est particulièrement vrai à Oyonnax où je ne vis plus mais où je suis obligé de descendre pour des courses et des démarches. Je n’ai vraiment presque plus rien à voir avec cette bourgade où je me sens plus que jamais un étranger alors que ma famille y a vécu depuis des générations. Ce constat me tourne dans la tête chaque fois que je reviens de voyage. Avec les liens tissés grâce à Facebook et aux blogs, je me sens moins prisonnier, moins isolé et incompris d'un point de vue culturel. 

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Lors de mon récent séjour à Lisbonne, nous avons dîné dans un petit restaurant mon épouse et moi avec une amie qui a traduit un de mes recueils de poèmes en langue portugaise. Nous parlions de Facebook qui nous avait permis de nous donner rendez-vous dans le quartier du Miradouro de Sào Pedro de Alcantara et notre amie a prononcé une phrase qui m'a frappé : « Ici, avec mes amis, nous n'avons pas besoin de nous donner rendez-vous pour nous voir. Nous savons que nous sommes dehors à tel endroit, à tel moment de la journée. »  

Voilà bien ce qui me manque ici, dans ma région où la convivialité urbaine et la qualité de vie à l'extérieur n'existent pas.
    

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Sans vouloir comparer ce qui ne peut pas l’être, le contraste est rude au retour de Lisbonne. Ah, le climat tempéré océanique (on dit aussi méditerranéen influencé par le Gulf stream), les squares, les immenses jardins publics avec leurs kiosques où grignoter un sandwich et siroter un café, une bière ou un verre de vin, fumer un cigare sans être embêté par un ou une militante hygiéniste, « les nouvelles chaisières » ainsi que les appelle Jean Pérol ! À Lisbonne, je ne râle presque plus et je ne ressens plus cette fatigue qui m’écrase depuis ma petite enfance. Et puis ce suprême plaisir : n’entendre que la musique de la langue portugaise sans comprendre ce qui se dit et se trouver de ce fait préservé de toute actualité.

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Insouciance de ne comprendre aucune autre langue, pas même l’anglais,  sensation délicieuse d’être à l’écart de tout, sauf des sensations immédiates de la flânerie, luxe d’être un touriste anonyme avec qui l’on se montre affable et courtois si l’on reste simple et sans arrogance, si l’on comprend que comme tout lisboète, vous êtes vous aussi capable de trouver du bonheur à vous asseoir sur un banc pour « prendre un bain de temps » ainsi que l’écrivait le poète Jean Tardieu.

Après deux séjours successifs à Lisbonne, j'ai beau avoir peur en avion et dans les aéroports, je referai le voyage, y compris pour de simples week-ends.

 

Photos : bancs publics dans le quartier Principe Real.

Cyprès géant en tonnelle, quartier Principe Real.

Pause café sous le kiosque du parc das Amoreiras sous l'Aqueduc des Aguas livres.

Un petit verre dans un autre jardin public ! (Photos © Christian Cottet-Emard)