08 décembre 2008
Concert : L’Avent et Noël à l’orgue de Nantua
La Paroisse Saint-Michel, les Amis de l’orgue de Nantua et les élèves de la classe d’orgue du C.R.D d’Oyonnax conviaient samedi 6 décembre après-midi en l’abbatiale le public à un concert-lecture sur les thèmes de l’Avent et de Noël.
Émilie Fachinetti interpréta des chorals de Johann-Sebastian Bach (1685-1750) et Dietrich Buxtehude (1637-1707), Véronique Rougier, professeur d’orgue au C.R.D d’Oyonnax et organiste de Nantua, un choral de Johann-Sebastian Bach, Dong-Xiang Nicolas un Noël provençal de Michel Corrette (1707-1795), Sophie Pesnel-Muller un choral de Johann-Sebastian Bach, un choral de Johannes Brahms (1833-1897) et la Prière à Notre Dame de Léon Boëllmann (1862-1897) puis Anne-Noëlle Perret conclut avec un choral de Georg Boehm (1661-1733) et le Noël en duo sur les jeux d’anches de Louis-Claude Daquin (1694-1772).
Entre chaque période musicale, les textes de méditation de l’Abbé Pierre Le Bourgeois accompagnaient les mélomanes en ce début de l’Avent, dans l’attente de la célébration de Noël.

Photo : de gauche à droite debout, Véronique Rougier, l’Abbé Pierre Le Bourgeois et Émilie Fachinetti. Au premier plan, Dong-Xiang Nicolas, Sophie Pesnel-Muller et Anne-Noëlle Perret. (Photo C.C-E)
00:59 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : avent, noël, bach, buxtehude, corrette, brahms, boëllmann
09 juillet 2008
Nuitamment
Je sais depuis longtemps que la musique me répare mais je me plais à me le répéter chaque fois que je reviens d’un concert marquant. En ce début juillet, je suis gâté.
En quelques jours, j’ai pu écouter des amis organistes, Véronique Rougier à Saint-Lupicin (Jura) révélant toute la délicatesse et les nuances de l’instrument de quatre jeux construit par Philippe Hartmann, puis Olivier Leguay hier soir à la co-cathédrale Notre-Dame de Bourg-en-Bresse dans sa superbe interprétation des Chorals du Dogme de J-S Bach. Savoir qu’il joue cette musique par cœur rend tout commentaire superflu. Risquons tout de même trois adjectifs : clair, recueilli, puissant. Des mots bien faibles pour exprimer l’art de ces deux musiciens. De retour avec eux dans la nuit par la route surplombant les méandres de la rivière d’Ain, j’ai vu un hibou frôler le pare-brise.
Ainsi que j’en ai l’habitude en rentrant de concert, j’ai croqué quelques sandwiches, trinqué à la santé du canari mécontent de mes médianoches à répétition et je suis sorti fumer un cigare sur le pas de la porte. Une brise de fin d’orage dispersait mes volutes tandis que perçaient quelques étoiles au-dessus des grands tilleuls odorants. La tête pleine de musique, je songeais aussi à un autre concert, celui de dimanche, en plein orage, où je me trouvais à l’abbatiale Saint-Michel de Nantua (Ain) pour profiter d’un programme Boëly interprété par Marie-Ange Leurent et Éric Lebrun qui ont enregistré l’intégrale des œuvres pour orgue de ce compositeur.
En me remémorant toute cette beauté, je me suis figé dans une telle immobilité qu’une fouine est venue allonger son pas de petite danseuse à quelques mètres de moi. La voir s’éloigner du halo des derniers lampadaires m’a rappelé qu’il était temps, à trois heures du matin, d’aller dormir après la rédaction de ces quelques lignes totalement inutiles...
03:39 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : concert, véronique rougier, olivier leguay, bach, ain, co-cathédrale de bourg, saint-lupicin
20 mars 2007
Et Bach dans tout ça ?

Dans un malheureux petit chaos de tôles de planches et de vieilles tuiles qui fut un jardinet poussait tranquille un saule marsault le plus aimable de tes voisins
La tronçonneuse le dévora en quelques minutes d’un de ces dimanches aimés des bricoleurs et tu informas le bricoleur que le temps tournait pour lui à l’orage
L’homme fila sans attendre d’autres précisions et le calme revint mais il y manquait la brise dans le saule et une lumière crue s’écoula comme de l’huile
Dix ans ont passé aujourd’hui et tu viens de t’apercevoir que le saule marsault pousse à nouveau ses chatons argentés dans le petit soleil ce qui a pour effet de te mettre en tête le cinquième choral Schübler de Jean-Sébastien Bach
« Le silence du monde avant Bach » a écrit le poète Lars Gustafsson tu comprends bien ce qu’il veut dire mais il ne faudrait pas oublier Dietrich Buxtehude, Nicolas de Grigny et Nikolaus Bruhns et tant d’autres dans un monde sans tronçonneuses dans un monde de saules
Tu le verrais bien pour ton enterrement le cinquième choral Schübler (si le curé n’est pas trop pressé) puisque c’est la musique qui te vient à l’esprit lors de la renaissance du saule marsault
Mais le saule est-il heureux de renaître dans le même chaos ou ne sait-il pas qu’il renaît ?
Et toi veux-tu renaître dans le monde des bricoleurs et des tronçonneuses ? Et Bach dans tout ça ?
Copyright : Orage-Lagune-Express, 2007.
Photo : chatons de saule marsault
14:45 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Saule marsault, Bach, Schübler, Buxtehude, Grigny, Gustafsson, brouillon de poème