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01 septembre 2005

Saleté de livre

Chers lectrices et lecteurs, sachez que “le best-seller de la rentrée n’est pas un livre.”
Ainsi semble en avoir décidé le très “libriophobe” jury d’un obscur “Prix du public 2005”. Alors, si le best-seller de la rentrée n’est pas un livre, qu’est-ce donc ?
Une bagnole.
Telle est la récente publicité affichée par une marque de voiture dont je tairai le nom puisqu’en choisissant un visuel rappelant les couvertures crème d’un grand éditeur surmontées des habituels bandeaux promotionnels rouges, le constructeur automobile en question apporte sa caution à la véritable entreprise de dénégation et de mépris que le monde industriel affiche désormais sans complexe pour toute culture qui n’est pas d’entreprise et en particulier pour le livre.
Car c’est bien de mépris qu’il s’agit dans ce message publicitaire à la signification à mon sens tout à fait claire : rassurez-vous bons petits consommateurs tous membres émérites du jury du “Prix du public 2005”, “le best-seller de la rentrée n’est pas un livre” et vous ne serez donc plus astreints à cette corvée qu’est la lecture (pour ceux d’entre vous qui savent encore lire, qui seraient encore tentés de s’abandonner à cette perversion ou de s’imaginer qu’il puisse exister au monde autre chose que la bagnole).
Et, comble de la dérision, cette morve de fils de pub macule la quatrième de couverture de la dernière édition de Télérama...

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