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22 mai 2006

De sauvages colères contre tous les buveurs de sang

... Le plus délicat des sonnets, la plus suave des mélodies, tous les chefs-d'oeuvre de l'art et de la littérature sont aussi de sauvages colères contre tous les buveurs de sang qui nous transforment le monde en caserne...

La suite et ce qui précède dans La Tribune du lundi, sur le site de Joseph Vebret. Thème de cette tribune hebdomadaire :

"Pourquoi la littérature ?"



Commentaires

Merci pour ce lien, on en apprend de belles et je comprends mieux l'homme qui est derrière les mots de ce blog. C'est très intéressant, mine de rien, le cheminement de chacun... Sans jamais avoir fait de journalisme, je me suis toujours doutée que ça devait tuer la création. Et... non, je ne dirai rien sur mon parcours catastrophique :-).

Écrit par : Calou | 22 mai 2006

Dommage. Les parcours catastrophiques (le mien en est un également) m'intéressent beaucoup.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 23 mai 2006

Mon parcours est une catastrophe qui mène à la catastrophe. Qui dit mieux ?

Écrit par : JJN | 25 mai 2006

La catastrophe annoncée qui légitimait superbement mon parcours n'aura finalement pas lieu !
(Non, je plaisante. Pas mieux, donc.)

Écrit par : E.R | 25 mai 2006

Un extrait de la théorie de Descartes pour se sentir content (tiré de "La Méthode Mila" de Lydie Salvayre qui me fait tordre de rire) :

« Vous êtes malheureux, ruiné, trompé, trahi, votre enfant est malade, l’idée d’être englouti dans le néant vous hante jour et nuit, eh bien ne flippez plus ! Vous n’avez qu’une méthode à appliquer et elle est imparable : troquez vos tortueuses méditations contre de gaies pensées. C’est pas beau, ça, comme idée ! Quel con ce Descartes ! Il n’a pas compris que tout ce qui est beau s’apprend, ainsi que tout ce qui vous met dans la merde. […]
Ce con n’a pas compris qu’il y avait une pensée profonde, je veux dire une pensée refoulée aux abîmes, de mèche avec les rêves et tout ce qui est obscur, saisissant de la nuit la lumière enfermée, et qui nous gouvernait par en dessous d’une main implacable. Il n’a considéré que la pensée du dessus, la volontaire, celle qu’on téléguide, comme un petit avion, celle qui sait chiffrer, la mesure, l’américaine, comme aurait dit Tocqueville pour qui tous les Américains étaient, sans qu’ils le sussent, des cartésiens de choc… […]
Prenez un méchant, un traître, un couard, un mesquin, un menteur, un intrigant, un hypocrite, prenez par exemple un critique français. Questionnez-le. Il vous dira qu’il dort sans cauchemar, mange sans dégoût, se mire dans la glace sans reculer d’horreur, et que sa conscience est aussi calme que la surface du Léman. Remords : zéro. Eh bien, pour Descartes, cela est incompréhensible. Comment peut-on être aussi génial et si con ! »

Écrit par : Calou | 25 mai 2006

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