"Je me suis longtemps posé la question ! La sensation de conduire une voiture qui se déplace, non pas dans l'espace, mais dans le temps. La possibilité de retourner dans le passé, de se projeter dans le futur et surtout de ralentir dans le présent qui va plus vite que l'auto !"
Qu'est-ce qui vous inspire ?
"Le paysage avant tout, le plus souvent banal, familier (une ville, un quartier, une rue, un jardin, une route forestière), mais qui peut très vite basculer dans une dimension insolite, voire onirique, selon un processus de rêve éveillé qui donne naissance aux personnages."
Vous avez écrit des romans, des nouvelles et notamment des poèmes. Y a-t-il un genre que vous préférez ?
"Ce qui compte pour moi, c'est le récit, y compris dans la poésie. Je me sens surtout à l'aise dans le roman bref et dans la longue nouvelle, ce qu'on appelle, en particulier en littérature étrangère, la "novella"."
Dans "Chroniques oyonnaxiennes", vous emmenez le lecteur dans l'Oyonnax des années 1960, où une partie de votre enfance s'est déroulée. Que gardez-vous de cette période ?
"L'image d'une société plus cohérente et optimiste, certes tournée vers l'avenir et ses magnifiques découvertes, mais fidèle à ses bonnes traditions, à son identité. Je ressens aussi la nostalgie d'une forme raffinée de civilité que nous transmettaient nos familles."
Votre dernier recueil, "L'Ange curieux", rassemble plusieurs nouvelles. L'une d'elles évoque étrangement une ville ressemblant à Nantua. Qu'appréciez-vous dans la commune du Haut-Bugey ?
"Nantua, ville accueillante aux artistes de toutes disciplines, est pour moi un creuset, un de mes points de convergence et d'équilibre : la présence permanente de la nature, la vie de l'esprit et le recueillement à l'abbatiale Saint-Michel (où je vais régulièrement allumer des veilleuses votives), ainsi que le merveilleux orgue Nicolas Antoine Lété, qui nourrit depuis mon adolescence ma plus grande passion, la musique. Tout cela est réuni dans cette ville à taille humaine, dotée d'une belle médiathèque, dont j'apprécie beaucoup le soutien, comme c'est aussi le cas à Oyonnax."
Propos recueillis par Renaud Donzel à l'occasion du récent salon du livre de Nantua
Commentaires
La notoriété est en marche....
En tous les cas la reconnaissance en tant qu'auteur, un salon du livre sous votre parrainage, interview, discours, rencontres avec des notables, des homologues, et surtout les lecteurs qui sans eux point de salut.
Vous remettez au goût du jour des livres qui ont fait ce que vous êtes, avec quelques nouveautés, et ainsi votre capacité à réaliser ce qui fait partie de votre existence depuis toujours, l'écriture.
Vous êtes l'observateur du monde qui vous entoure, avec cet atout évident dû à la maturité, une nostalgie évidente et bienveillante face à tous ces désordres malveillants et inquiétants.
Face à « tu écris toujours » question d'une connaissance éloignée lors d'une rencontre fortuite peut-être....
Je me demande qu'elle serait votre réponse pour « tu ne peux plus écrire » ?Votre blog s'est beaucoup policé, toujours intéressant, mais différent, les échanges n'existent plus, et je vois très peu de commentaire ou de débat pour tous les sujets concernant notre société par le biais de l'écriture.
Je le vois comme une vitrine, une approche élégante certes et agréable, un marketing personnel sûrement efficace.
Mais ce n'est qu'un simple ressenti d'un lecteur toujours intéressé !!
Écrit par : un lecteur intéressé | 05 avril 2025
Répondre à ce commentaireLes blogs ne sont plus des supports très à la mode. Je ne dois le maintien de celui-ci qu'à son couplage avec facebook. Un grand merci à vous d'y passer de temps en temps et de le commenter. Le contenu varie selon mes disponibilités et l'humeur du moment. Quant aux questions d'actualité et de société, j'avoue ressentir souvent, comme beaucoup d'entre nous, une lassitude de voir ce pays marcher sur la tête. Le dernier salon s'est très bien passé et plus qu'une bien éphémère et modeste notoriété, c'est sa convivialité habituelle qui me l'a rendu agréable comme chaque année, que je m'y rende comme exposant ou visiteur.
Écrit par : Christian Cottet-Emard | 08 avril 2025
Les blogs plus à la mode....
Qui a décrété cela ??
En tous les cas, il y en a suffisamment en activité sur les réseaux sociaux, pour déverser leurs fiels, leurs litanies et surtout des contenus tellement bêtes et insignifiants, qu'en trouver un digne d'intérêt devient presque une aubaine.
J'apprécie votre remerciement, et je prends plaisir à laisser des fois des commentaires.
Maintenant que je vous suis régulièrement depuis pas mal de temps, mon intérêt pour votre production littéraire, les photos et surtout vos points de vues sur beaucoup de sujets, font que je suis attaché à ces rares échanges avec vous.
Évidemment, je peux comprendre qu'un certain état d'esprit doit être présent pour pouvoir répondre, et vous avez raison, concernant les faits de société....
Je pense très sérieusement que c'est la débâcle à tous les niveaux, et on pourrait avoir tendance à éprouver une très grande lassitude, tellement la submersion est partout !!
Mais je me dis que depuis toujours l'espèce humaine à vécue par cycles des situations absolument hors de contrôle, où beaucoup de personnes sont nées et ont été sacrifiées par le déroulement de l'histoire qui a déferlé sur leurs existences.
Mais je fait partie de ceux qui pense qu'il est hors de question de capituler face à tous ces fâcheux, ces excités du bulbe, on contraire, il est pour moi un devoir de garder la tête haute et de resserrer les rangs.
Les temps à venir vont être certainement durs et pénibles, et pas faciles pour nos successeurs, mais nos anciens ont tenu bon.
Il est vrai que que depuis 1981 la bienpensance, les idéologies qui ont gangrené toutes les strates de la société, ont désagrégé de l'intérieur tout ce qui a fait notre nation, aujourd'hui tout est dévoyé, et ceux qui vivent de cette situation en quasi monopole, ont peur.
Peur de perdre leur pouvoir, la main mise sur le déroulement de ce qu'ils veulent continuer à faire fonctionner, en mettant au ban tout ce peuple, cette nation qui les dérange, ils feront tout ce qui est possible pour eux afin que rien ne change et surtout à maintenir leurs intérêts.
Écrit par : un lecteur intéressé | 08 avril 2025
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