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20 septembre 2006

Grand poète et pauvre type

Ne jamais oublier cela quand on écrit :

"L'homme qui rêve est un grand poète et quand il se réveille, il redevient un pauvre type."

- Ernesto Sabato -

Commentaires

Ne jamais oublier, qu'on écrive ou pas :
"Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. Et si un artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, qu'il est roi, je crois qu'il serait presque aussi heureux qu'un roi qui rêverait toutes les nuits, douze heures durant, qu'il serait artisan.
Si nous rêvions toutes les nuits que nous sommes poursuivis par des ennemis, et agités par ces fantômes pénibles, et qu'on passât tous les jours en diverses occupations, comme quand on fait un voyage, on souffrirait presque autant que si cela était véritable, et on appréhenderait de dormir, comme on appréhende le réveil quand on craint d'entrer dans de tels malheurs en effet. Et en effet il ferait à peu près les mêmes maux que la réalité.
Mais parce que les songes sont tous différents, et d'un même se diversifie, ce qu'on y voit affecte bien moins que ce qu'on voit en veillant, à cause de la continuité, qui n'est pourtant pas si continue et égale qu'elle ne change aussi, mais moins brusquement, si ce n'est rarement, comme quand on voyage ; et alors on dit : "Il me semble que je rêve" ; car la vie est un songe un peu moins inconstant." Pascal, Pensées, Section VI, 386.

Écrit par : J.-J. M. | 20 septembre 2006

Avez-vous déjà lu Pontalis ? J'adore le lire, il est plein de rêveries, de songes, de dérives. C'est un éveilleur de conscience.

Écrit par : Pascale | 20 septembre 2006

En effet. Et "Rêves de rêves" d'Antonio Tabucchi ? Beau voyage onirique, non ? Ceci dit, Sabato exprime, autrement que newton, la loi de la gravitation universelle qui, chaque matin, nous cueille au vol. Tout de même, c'est bien éveillé qu'on est véritablement poète et qu'on appproche la réalité, les yeux grand ouverts, sinon… En un sens, c'est le "je est un autre"… D'ailleurs, peut-être rêvons-nous que nous écrivons que nous rêvons. Et, écrivant, nous réalisons que nous rêvions.

Écrit par : J.-J. M. | 20 septembre 2006

Je note, pas lu celui-ci de Tabucchi.

Si je puis citer une de mes inombrables bêtises pondue quand l'envie de gribouiller m'attrape par surprise, voici:

"Nul ne profite autant de la richesse que celui qui en rêve. Mieux vaut un bon délire qu’une vérité frustrante. Je rêve que j’écris, donc."

Écrit par : Pascale | 20 septembre 2006

"... Les limbes de l'adolescence, entre paresses méridiennes et cigales : ce qui était facile en ce temps-là demanderait aujourd'hui tant de courage !"

- Antonio Tabucchi - (Les Oiseaux de Fra Angelico - La bataille de San Romano - )

J'ai lu presque tous les livres d'Antonio Tabucchi. Son oeuvre m'a ouvert des horizons immenses. Elle a même accompagné ma découverte éblouie du fabuleux Fernando Pessoa.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 20 septembre 2006

J'aime aussi beaucoup Tabucchi. Continuons la chaîne : "L'année de la mort de Ricardo Reis", de Saramago, permet aussi, à sa façon, de côtoyer l'intranquille Pessoa.

Écrit par : J.-J. M. | 21 septembre 2006

"Requiem" de Tabucchi est un hommage rendu à Pessoa.

Écrit par : Pascale | 21 septembre 2006

Ainsi que Une malle pleine de gens, La nostalgie du possible et Les trois derniers jours de Fernando Pessoa.
Mais mes deux romans préférés de Tabucchi sont Pereira prétend et La tête perdue de Damasceno Monteiro.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 21 septembre 2006

Oui, rêver que je suis, par exemple, en même temps et séparément, sans confusion, l'homme et la femme d'une promenade que cet homme et cette femme font au bord de la rivière.
Pessoa

Écrit par : J.-J. M. | 21 septembre 2006

Christian, il est écrit partout que tu pètes le feu : aussi je dis oui à ce genre de flatulence (oui aussi aux autres, mais pas en rêvant, il faut savoir poésie garder !). Et bravo.

Écrit par : COTTET-EMARD F | 25 septembre 2006

F ? Lequel des trois ? Paris, Strasbourg ou Viry ? Je penche pour Paris mais le doute est permis.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 26 septembre 2006

Le club des joyeux pantouflards :
Nom de code : C-É.
Mot de passe : Flatus vocis.
Couverture sociale : éboueurs subventionnés par les tas.
Reproduction : clonage sur demande écrite.

Écrit par : J.-J. M. | 26 septembre 2006

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