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05 juillet 2010

L'organiste Dominique Levacque en récital à Nantua (Ain) dimanche 11 juillet

Dominique Levacque.jpg

Communiqué

Le dimanche 11 juillet 2010 à 17h30 aura lieu en l’abbatiale St Michel de Nantua un récital d’orgue organisé par l’Association des Amis de l’Orgue de Nantua avec le soutien de la paroisse St Michel. Dominique Levacque, organiste parisien, titulaire du grand orgue de l’Institut des Jeunes Aveugles à Paris et co-titulaire de la paroisse St Symphorien de Versailles sera pour l’occasion aux claviers de l’orgue de Nantua, construit en 1845 par Nicolas-Antoine Lété et classé monument historique.
Au programme des œuvres de Bach, Schumann, Mendelssohn, Boëllmann et Liszt qui mettront particulièrement en valeur la palette sonore de cet instrument de facture de transition, entre romantisme et classicisme. L’acoustique généreuse de l’abbatiale St Michel, site clunisien, les sonorités exceptionnelles de l’orgue et le talent de Dominique Levacque feront de ce concert un rendez-vous musical à ne pas manquer.
Tarifs :
12€, 10€ pour les adhérents à l’Association des Amis de l’Orgue de Nantua,
gratuit pour les moins de 16 ans.
Ce concert a obtenu le label Patrimoine en Musique de l’ADDIM de l’Ain, label de qualité.

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Résumé des épisodes précédents et suite du mini-feuilleton Alma s'en va demain.

10 janvier 2009

Olivier Leguay à l’orgue du Grand Temple de Lyon

(Communiqué)olivier_leguay.jpg

Pour commencer 2009 en musique, Olivier Leguay et Daniel Gaudet proposent un concert-conférence sur le Via Cruxis de Franz Liszt à l'orgue du Grand Temple de Lyon, le vendredi 23 janvier à 14h30.
Adresse : 3 quai Augagneur (proche de la préfecture) 69003 Lyon.
Prix des places : 7€
Durée de la conférence et du concert (pause comprise) : 2 heures.

Photo : Olivier Leguay (photo C. C-E)

20 novembre 2008

Saint-Saëns, l'ingénieux lyrique

saint-saëns2.JPGLes courtes et sombres journées de novembre sont pour moi propices à l’écoute des concertos pour piano de Saint-Saëns. Mon goût pour ce compositeur laisse parfois perplexes certains de mes amis musiciens. Je me promène dans son œuvre depuis très longtemps. Enfant, j’avais fait main basse sur de vieux vinyles appartenant à mon grand-père. L’évocation des squelettes s’entrechoquant dans la Danse macabre s’accompagnait des craquements de ces disques souvent balafrés et des grincements de violon accentués par la vitesse approximative du plateau de ce qu’on appelait à l’époque un tourne-disque. Si ma passion de gosse pour la Danse macabre s’est aujourd’hui apaisée, je n’en reste pas moins un admirateur sans complexe d’une œuvre qui n’éveille pas uniquement ma curiosité musicale.

En écoutant mon intégrale des concertos pour piano, je suis toujours frappé par le décalage que je crois discerner entre le puissant souffle lyrique, caractéristique du genre et de l’époque, et la personnalité publique de ce Camille décrit comme si peu charismatique.


Camille Saint-Saëns, avec son prénom unisexe, son nom aux consonances bizarres, son physique de vieux notaire, sa voix de fausset (d’après les témoignages de ceux qui l’ont approché) et l’étiquette d’académisme qui lui colle à la redingote, nous arrive au début de ce XXIème siècle, âge d’or de l’apparence, avec une image de compositeur vieillot, incarnation d’un ténébreux et décadent XIXème. Qu’importe, seule compte sa musique, et quel souffle, quelle énergie, quelle invention dans ses concertos pour piano !

Donnait-il tout à l’oeuvre ou n’était-il qu’un faiseur ? Je me pose souvent la question, ce qui ne m’empêche pas de vibrer à l’écoute du cinquième dit « l’égyptien » qui n’a d’ailleurs pas grand-chose d’égyptien. Il faut être de bois pour ne pas être emporté par le premier mouvement. C’est à la fois échevelé et très bien fait. L’ingéniosité au service du lyrisme et, il est vrai, un certain sentimentalisme dont il se défiait pourtant. Grand romantique contrarié ou habile technicien ? Sans doute les deux, ainsi que le laisserait supposer le compliment ou la vacherie de Debussy : « M. Saint-Saëns est l'homme de France qui connaît le mieux la musique. » Voilà ce que j’appelle un éloge à la retourne...

Debussy et Saint-Saëns, le rapprochement de ces deux noms me rappelle une conversation avec le poète Jean Tardieu. Nous parlions de la difficulté de reconnaître et d’accepter les formes nouvelles en art : « on le voit bien avec Debussy, me disait Jean Tardieu, au début, les gens poussaient des cris, trouvaient sa musique insupportable ! Même de grands musiciens comme Saint-Saëns avec qui ma famille était en relation : j’ai une lettre assez amusante à ce propos où il se disait excédé par Debussy ! »