15 février 2019
CONCERT A L'ATELIER Jacki Maréchal à Oyonnax : ce samedi 16 février à 20h30 aura lieu le dernier des cinq concerts de l’intégrale Louis Couperin par Olivier Leguay.
15:59 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : olivier leguay claveciniste, louis couperin, atelier jacki maréchal, musique, concert, blog littéraire de christian cottet-emard, oyonnax, ain, haut bugey, rhône alpes auvergne, france, europe, vallée des plastiques, culture
13 février 2019
Grand débat national : l'art de palabrer sur des thèmes bien sages pour éviter d'aborder les sujets brûlants
J’ai vu récemment passer sur le fil d’actualité du réseau social l’affiche annonçant un épisode du débat national dans ma ville d’origine (Oyonnax) ainsi libellée : Pour ce dernier rendez-vous organisé dans le cadre du « Grand Débat National » , vous êtes conviés à donner votre avis sur les thèmes suivants : la citoyenneté et l'organisation de l'État.
Au moment où un gouvernement à bout de souffle s’apprête à nous imposer sans débat le retour sur notre sol de 150 français partis faire la guerre contre nous ainsi que la libération cette année de 30 individus condamnés pour terrorisme et 300 droits communs impliqués dans une entreprise terroriste, on nous convie à débattre sur le thème citoyenneté et organisation de l’État !
Une telle tartufferie serait risible si la situation n’était pas aussi dramatique.
Image : Nous étions généreusement invités à palabrer sur des sujets oiseux par un gouvernement responsable d'une situation insurrectionnelle inédite depuis mai 68 et prêt à rapatrier des français passés à l'ennemi représentant une menace de tous les instants pour la sécurité de la population.
18:23 Publié dans NOUVELLES DU FRONT | Lien permanent | Commentaires (0)
10 février 2019
Carnet d'atelier / Petite cuisine du bon gros roman
Dans l’écriture de fiction, notamment dans le roman, le diable est dans les détails. Plus l’histoire que vous racontez est abracadabrante, plus les détails doivent être soignés. L’enjeu n’est pas la vraisemblance mais l’arrimage de la narration au peu de réalisme qui reste. Le soin des détails ne réside pas forcément dans une description minutieuse, souvent longue et fastidieuse (il saisit la tasse de café entre le pouce, l’index et le majeur, la porta à sa bouche, but la moitié du contenu et reposa la tasse sur la soucoupe). À moins d’avoir une bonne raison de décrire le cheminement de la tasse de café jusqu’à la bouche et son retour sur la soucoupe, autant se passer de cette séquence.
Il en va de même dans la description d’un personnage. Plutôt que de chercher à imposer au lecteur un portrait développé sur dix ou quinze lignes, mieux vaut se contenter de mentionner un détail de sa tenue parce qu’il est fréquent que le lecteur, consciemment ou non, donne lui-même au personnage un aspect voire un visage connu de lui.
Si vous voulez décrire une jeune fille mince, vous allez tout de suite être confronté à quelques petits problèmes qui risquent de vous couper dans votre élan si vous n’avez pas pris au préalable un peu de recul. Qu’est-ce qu’une jeune fille du point de vue du narrateur ? Cela dépendra en partie de l’âge du narrateur, qu’il soit l’auteur ou un personnage. (Que ce narrateur soit omniscient ou non pourra aussi revêtir une certaine importance dans la définition d’une jeune fille). Si le narrateur est très jeune, il ne décrira pas la même jeune fille qu’un narrateur plus âgé. Un narrateur qui, comme moi, s’approche dangereusement de la soixantaine en ce début de vingt-et-unième siècle court le risque de décrire une jeune femme plutôt qu’une jeune fille car il verra encore une jeune fille dans une femme de vingt ans. Le même narrateur bientôt sexagénaire aura tendance à qualifier de jeune femme une femme de quarante ans (pardon de m’avancer en terrain miné !)
Revenons au projet de description de la jeune fille mince. On peut tout simplement l’affubler de cet adjectif mais on gagnera beaucoup plus à écrire qu’elle porte un manteau cintré, ce qui permettra de fournir au lecteur des informations sur sa silhouette (fine), son maintien (un peu strict), son style (plutôt élégant) son caractère (peut-être rigoureux) et par la même occasion une indication de la température ou de la saison.
Alors, toujours envie de continuer dans la petite cuisine du bon gros roman ?
03:00 Publié dans Atelier, carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, roman, carnet d'atelier, petite cuisine du roman, littérature, écriture, narration, blog littéraire de christian cottet-emard, fiction, christian cottet-emard, narrateur, narrateur omniscient, personnage, description, détail, le diable est dans les détails