04 août 2011
Robert Walser à propos de son roman Les enfants Tanner :
« L’écrivain doit se laisser aller, avoir le courage de se perdre, d’oser tout, chaque fois ; il doit espérer, il ne peut qu’espérer. Je me souviens d’avoir commencé la rédaction du livre en alignant des mots sans suite, mêlés à des dessins et des gribouillages qui ne voulaient rien dire. Je n’aurais jamais cru alors pouvoir réussir quelque chose de sérieux, quelque chose de beau et de bon. Les idées, et avec elles le courage, ne vinrent que lentement, d’une façon qui me paraissait d’autant plus mystérieuse qu’elles sortaient d’abîmes où il n’y avait rien sinon le refus de me prendre au sérieux et la légèreté de ne pas croire à ce que je faisais. »
(Propos cités par le traducteur Jean Launay dans la postface de l’édition Folio Gallimard des Enfants Tanner.)
Photo : Robert Walser en couverture d'une édition de textes préfacée par Susan Sontag.
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