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09 février 2021

Un petit hommage à Balthus

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Romaines

 

En ce jour de grand soleil, mon ombre danse autour de moi, au seuil de la Villa Médicis.

 

Les chaussures des passants sur les marches du grand escalier martèlent un air connu de moi seul.

 

Je laisse mon orchestre intérieur organiser librement cette musique lorsque, dans une éblouissante clarté, mon ombre disparaît dans un envol de jeunes filles qui crient toutes : Balthasar ! Balthasar ! Ohé, Balthasar !

 

Romanas

 

Neste dia à torreira do sol, a minha sombra dança em volta de mim, no limiar  da Villa Medicis.

 

Os sapatos dos transeuntes nos degraus da grande escada martelam uma moda  só conhecida de mim.

 

Deixo a minha orquestra interior organizar livremente esta música quando, numa claridade deslumbrante, a minha sombra desaparece num levantamento de raparigas  que  gritam  todas juntas : Baltazar ! Baltazar ! Olá, Baltazar !

(Traduction S. M.)

 

04 août 2011

Robert Walser à propos de son roman Les enfants Tanner :

robert walser,les enfants tanner,folio,gallimard,traduction,allemand,jean launay« L’écrivain doit se laisser aller, avoir le courage de se perdre, d’oser tout, chaque fois ; il doit espérer, il ne peut qu’espérer. Je me souviens d’avoir commencé la rédaction du livre en alignant des mots sans suite, mêlés à des dessins et des gribouillages qui ne voulaient rien dire. Je n’aurais jamais cru alors pouvoir réussir quelque chose de sérieux, quelque chose de beau et de bon. Les idées, et avec elles le courage, ne vinrent que lentement, d’une façon qui me paraissait d’autant plus mystérieuse qu’elles sortaient d’abîmes où il n’y avait rien sinon le refus de me prendre au sérieux et la légèreté de ne pas croire à ce que je faisais. »robert walser,les enfants tanner,folio,gallimard,traduction,allemand,jean launay

(Propos cités par le traducteur Jean Launay dans la postface de l’édition Folio Gallimard des Enfants Tanner.)

Photo : Robert Walser en couverture d'une édition de textes préfacée par Susan Sontag.