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05 avril 2020

Carnet / Dedans, dehors

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N’éprouvant jamais le besoin de me dépenser physiquement (je ne produis un effort qu’en vue d’un résultat matériel précis) je ne souffre pas du confinement. Je n’aurais pas l’indécence de me plaindre d’être confiné dans une propriété en pleine nature alors que d’autres le sont dans de petits appartements en ville.

Pour moi, le pire est le confinement dans une collectivité, me retrouver privé de ma liberté de déplacement au milieu des autres. Je ne me suis jamais senti autant confiné qu’à l’école, en cours de sport avant que je ne décide très vite de ne plus jamais y mettre les pieds, lors des trois uniques semaines passées en colonie de vacances et au travail, en permanence sous le regard et le jugement d’autrui. Pas de fuite possible. Affreux !

En revanche, j’ai très bien supporté voici de nombreuses années une expérience professionnelle de confinement total qui a consisté pendant quatre ans en des vacations quotidiennes de six heures d’affilée dans un isolement local et humain extrêmement rigoureux. Je peux affirmer qu’il s’agit du seul travail auquel je ne me sois pas rendu à reculons, contrairement à mes autres emplois, notamment dans l’éducation spécialisée et dans la presse.

Chacun a son idée de la liberté. Bien que je ne comprenne le sens de ce mot qu’au pluriel, je suis inquiet de ce qui va suivre la crise sanitaire en matière de libertés individuelles parce que le gouvernement a pu à cette occasion exceptionnelle engranger l’expérience d’un test en grandeur nature de ce qu’il pouvait imposer.

Tant qu’il s’agit de santé publique...