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04 septembre 2006

Poésie privée

(À la suite de Poésie suspecte, catégorie "Carnet" du 20 août 2006)

On dit aujourd’hui que la poésie connaît une crise majeure. Un mur de lamentation tient lieu d’analyse du phénomène. On dit que tout le monde en écrit, que personne n’en lit, que les éditeurs la fuient et que ceux qui persistent à en publier font faillite ou ne tiennent qu’en recourant aux subventions et aux tirages confidentiels rendus possibles par l’impression numérique. On dit que pour le profane, un poète est un rimailleur du dimanche aussi ridicule que le mot, en vérité fort laid, qui le désigne. À l’opposé, ont dit que les poètes sont distants, lointains, qu’ils écrivent des livres dont on ne comprend pas le sens, que leurs vers sont hermétiques. On dit que la poésie est une langue étrangère. J’hésite pour ma part à risquer une explication de cette crise que traverserait la poésie. Sans doute la poésie est-elle toujours en crise et c’est peut-être bien ainsi.
Ce que j’observe relève plutôt d’un retour de la poésie vers le privé, après, quoiqu’on dise, une très grande diffusion dans le public grâce au progrès technique. Tous ces livres de poésie qui sont brutalement sortis du secret des bibliothèques aristocratiques pour se divulguer, littéralement se diffuser dans les librairies géantes sous forme d’éditions courantes et bon marché auraient-ils souffert d’une surexposition, d’une surexploitation commerciale en direction de foules de consommateurs de moins en moins initiés au rythme et aux exigences de la lecture poétique qui est déjà en elle-même pratique de la poésie ? La poésie est-elle comme ces fresques anciennes et souterraines que la brutale mise au jour fait pâlir et finit par effacer ? Que de questions qui me semblent avoir au moins le mérite d’ouvrir beaucoup plus la réflexion que des affirmations doctes et tapageuses.
Si j’essaie d’observer avec le peu de recul dont je suis capable ma pratique de la poésie, pratique qui comprend 90% de lecture et 10% d’écriture, je crois voir se profiler ce retour au privé dont je parlais précédemment. Je suis de moins en moins tenté de soumettre un cycle de poèmes aux éditeurs de poésie même si publier à certaines enseignes me serait évidemment agréable. Quant à la satisfaction très compréhensible de voir enfin exister le ou les poèmes en un livre imprimé, je n’ai pas besoin de déranger un éditeur pour y accéder car les récents et fulgurants progrès dans l’art d’imprimer à tirage restreint la rendent immédiatement possible et pour le plus modique des coûts. En raison des tirages restreints et de la faible diffusion de la poésie, un poète peut aujourd’hui raisonnablement se poser la question de savoir si un éditeur de poésie est capable de lui assurer un lectorat plus nombreux que celui qu’il pourrait toucher en s’éditant lui-même, toute considération de prestige et d’image de marque liée à une enseigne évidemment mise à part. Lorsque je me pose cette question qui ne concerne bien sûr que ma production poétique, je dois reconnaître que ma motivation à publier chez un petit éditeur de poésie, même prestigieux, s’émousse. En revanche, la possibilité de réserver dans une édition de ma fabrication quelques exemplaires numérotés d’un livre de poèmes à un cercle restreint de lecteurs amicaux, qu’ils soient lecteurs avertis de poésie ou collectionneurs d’ouvrages rares, ne m’apparaît plus comme une perspective à négliger.
Henri Michaux, qui refusa de paraître en édition de poche de son vivant, ne disait-il pas, en substance, préférer quelques centaines de lecteurs attentifs à quelques milliers de lecteurs distraits ?
Mais ce qu’on appelle la crise supposée de la poésie, n’est-ce pas la difficulté à définir ce qui peut, dans la production contemporaine, être qualifié de poésie ? Tout jugement de valeur mis à part, peut-on continuer à nommer poésie la grande diversité de ce qui paraît aujourd’hui sous cette appellation ? Je lis et je produis moi-même certains textes qu’il me paraît problématique de qualifier de poésie. Ceci est délibéré et pour moi lié à une défiance croissante envers le vers français avec sa besogneuse comptabilité de syllabes. Même à travers des traductions de qualités inévitablement variables - et peut-être bien à cause de ces traductions - je peux mesurer ce que la poésie écrite dans des langues dans lesquelles le vers se construit sur l’accentuation peut offrir de souplesse, de fluidité et de musicalité, par opposition au vers français qui contraint souvent à des choix entre métrique régulière et musicalité. Est-ce dans la métrique du vers français qu’il faut chercher l’origine de la prédominance de la forme sur le fond dans une grande partie de la production poétique de ces dernières années ?

00:01 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (35)

Commentaires

Ce qui me marque le plus, ce sont les gens qui écrivent des poèmes, veulent être absolument publiés, alors qu'eux-mêmes n'en lisent pas, n'en achètent pas. Tous les éditeurs de poésie le disent et je le confirme au vu de ma petite expérience. La poésie (et le théâtre) ne se sont jamais bien vendus. Encore moins aujourd'hui. Ta logique de toucher quelques amis vrais lecteurs plutôt que de nombreux distraits est la mienne. Car que souhaite-t-on lorsqu'on écrit, si ce n'est être lu par un cercle de connaisseurs pour être jugé à sa juste valeur ? L'édition n'est pas le chemin le plus sûr.

Écrit par : Pascale | 04 septembre 2006

Pascale, tu dois sans doute connaître le livre de l'éditeur de poésie Louis Dubost, ("Lettre d'un éditeur de poésie à un poète en quête d'éditeur", éditions Ginkgo) qui est au coeur de notre sujet. C'est très drôle, évidemment bien écrit et hélas parfaitement d'actualité.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 04 septembre 2006

J'ai lu en effet une de ses lettres, très drôle et si vraie, mais je n'ai pas eu l'occasion de lire l'ouvrage. S'il est du même acabit, en effet, ça promet...

Écrit par : Pascale | 04 septembre 2006

Précision, suite à mon précédent commentaire. J'entendais par "être poète" la façon dont la nécessité intérieure qui pousse à écrire se manifeste dans des textes dits "poèmes", et, en ce sens, je dirais que Gérard Bocholier, par exemple, est poète (cf "La venue" paru en mai dernier chez Arfuyen, et toute son œuvre consacrée exclusivement à la poésie). Dans un sens plus large, si on rapporte l'idée de poésie à son origine et non à un genre parmi d'autres (j'avoue ne pas appécier les cloisons imposées par la classification habituelle, je ne m'y reconnais pas), alors le souci poétique est central dans le travail d'écriture ou, tout simplement, dans le rapport au réel. Alors, s'il m'arrive de mettre au clair des textes que je dirais plus particulièrement poétiques, c'est toujours de la prose (et je lis spontanément Ponge), donc je n'affronte pas les limites de la versification (qui me paraissait cependant laisser bien plus de latitude à l'heure actuelle que du temps de Baudelaire, par exemple, dont on connaît pourtant la remarque au sujet du sonnet régulier, sur le plan de la liberté de création). Je n'ai pas lu l'ouvrage de Dubost, n'ayant, en guise de "Lettres", que celles de Rilke, repère évident dans mon parcours de lecteur de poésie. Si bien que, au bout du compte, j'aimerais bien avoir des précisions concernant la question de la versification telle qu'elle est ici suspectée, car s'il s'agit de parler de rythme, de prosodie, de musicalité, alors cela déborde la question du vers. En retour, la métrique est-elle nécessairement à mettre en balance avec la musicalité ? Je ne sais pas mais en effet, si la forme l'emporte, alors c'est un abus de pouvoir. Musique, maestro !

Écrit par : J.-J. M. | 05 septembre 2006

Juste une précision, le livre de Louis Dubost n'a pour sujet que les rapports entre certains candidats à l'édition et lui.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 05 septembre 2006

La poésie contemporaine JJM me semble plus libre et moins portée sur la versification, ce qui ouvre évidemment les portes à des textes qui n'ont plus rien à voir avec le poème et qui ne sont pas de la prose poétique.

Écrit par : Pascale | 05 septembre 2006

Oui, Pascale, c'est justement pour cela que je voulais que soit précisée la question de la versification, moins prégnante dans la poésie actuelle (depuis un bon moment tout de même) et qui traverse cependant les propos de celui qui suscite et héberge notre papotage itératif, parce que la question, malgré tout, est intéressante. Car depuis la crise de vers de Mallarmé et la force de Char (et autres, avant, après), le vers en a pris un sacré coup, non ?

Écrit par : J.-J. M. | 05 septembre 2006

Oui, je l'avoue, Pascale, je n'ai pas osé "papotage aux vers mi-sel", mais que veux-tu, avec une cuisinière comme toi…

Écrit par : J.-J. M. | 05 septembre 2006

En tous cas, les préoccupations de versification n'ont pas, loin s'en faut, déserté la poésie "moderne". On le voit très bien chez René Char, pour prendre le premier exemple qui me vient à l'esprit, et chez Pavese qui, comme beaucoup de poètes du vingtième siècle, s'est toujours déclaré très soucieux d'inventer sa métrique. Je pense aussi à Saint-John Perse.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 05 septembre 2006

Oui, nous sommes bien d'accord. "Le rythme, la prosodie, la musicalité, cela déborde la question du vers", comme vous le soulignez, J.-J. M.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 05 septembre 2006

Bon, le temps de remettre mon grain de sel, voilà que je tombe sur "papotage au vers mi-sel". J'avoue que je n'ai pas été le plus rapide. C'eût été le cas que je ne m'en serais pas privé quant à moi !

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 05 septembre 2006

Oui, il s'agit bien de cela : inventer sa propre métrique (mais alors la question est-elle ramenée à la difficulté qu'il y a à en inventer une ? C'est un problème qui touche aussi la nouvelle et le roman, toutes choses égales par ailleurs). Quant à Pavese… quel bonheur !

Écrit par : J.-J. M. | 05 septembre 2006

Mes vers-mi-sels sinois sont excellents JJM, si tu es gourmand je t'en envoie. Ils n'encombrent pas les tuyaux, très digestes après avoir marinés dans...

Écrit par : Pascale | 05 septembre 2006

Tiens, connaissez-vous ce blog ? http://www.lejournaldebabette.net/

Écrit par : rob | 06 septembre 2006

Est-ce parce qu'on parle gastronomie que vous évoquez ce blog rob? Car moi, je préfère "Le Dîner de Babette" que ce journal...

Écrit par : Pascale | 06 septembre 2006

Je lis un essai sur Léautaud, et, je le cite, c'est très drôle :

"Qu'est-ce que la littérature ? Qu'est-ce qu'écrire ? Qu'il s'agisse de vers, de prose. Une maladie, une folie, une divagation, un délire - sans compter une prétention ! Un homme sain, à l'esprit sain, solidement posé, solide dans la vie, ne penserait même pas à écrire."

Écrit par : Pascale | 07 septembre 2006

Je suis, hélas (?), d'accord, et, comme dit Javier Cercas (cf article dans le dernier Télérama), "l'écrivain est un cinglé", c'est vrai, "écrire ne sert à rien, mais c'est peut-être la seule façon de trouver une illusion aux choses de la vie", et, vivre sans illusion, ça, jamais ! Bref, "valeur de l'inutile", voilà un beau sujet d'insomnie, n'est-il pas ? Quant à la santé de l'esprit…

Écrit par : J.-J. M. | 07 septembre 2006

Je continue:

"Qu'est-ce qu'un écrivain ? c'est peut-être le plus artificiel dess hommes, celui qui n'éprouve, n'entend, ne voit rien qu'il ne songe aussitôt à le transporter dans un livre, à l'utiliser littérairement."

Ce Léautaud m'éclate !

Écrit par : Pascale | 07 septembre 2006

As-tu le dernier livre de Javier Cercas JJ ? On en parle peu dans la presse, moi il me tente...

Écrit par : Pascale | 15 septembre 2006

À propos de Léautaud, sa remarque me fait penser à Joyce qui agaçait son monde avec son petit carnet où il notait une phrase entendue dès qu'elle sortait ici ou là. Il y a du vrai, si l'on ajoute que, fondamentalement (comme dit l'autre), nous sommes des êtres d'artifice. Alors, que l'écrivain soit le plus artificiel parmi les bipèdes parlants ne me gêne pas. Et, de ce point de vue, je suis proustien, la vraie réalité, c'est la littérature (l'art), si l'on entend par là (l'art) que l'homme est, dans le style (maniera) qui le singularise, donateur de sens. Et qu'est-ce que la littérature, sinon du sens proposé ? (j'aime beaucoup l'idée que, sur le plan grammatical, une phrase soit une "proposition"). Que le lecteur dispose (comme on dispose couverts et verres sur une table, ou qu'on dispose du mets et des vins qui les comblent) le et du sens, voilà la vie, voilà la réalité ! À part ça, à chacun sa névrose. Et nous autres, névrosé, savons bien cela… Le seul problème, ce sont ceux qui, dans ce cas, s'imaginent qu'ils volent ! On passe de névrose à psychose. Bon, j'arrête.
Pour Cercas, je vais le lire, c'est sûr et certain.J'ai aimé "Les soldats de Salamine". J'aime la façon dont il parle de littérature dans l'article de Télérama (Martine Laval aime les déjantés, la preuve : elle aime P.A.G !). Dans le Magazine litt c'est intéressant aussi. À quand la note de lecture de Calou (en espagnol, claro !) ?

Écrit par : J.-J. M. | 15 septembre 2006

Je trouve Léautaud très pertinent et pas dégradant pour l'écrivain si l'on entend toute sa phrase, c'est-à-dire si on ne s'arrête pas à "livre". Car en effet la littérature commence dans cette minuscule préposition qu'il ajoute "à l'utiliser littérairement"; c'est tout le sel de ses remarques acerbes. L'écrivain serait artificiel si justement il ne tirait pas profit de la vie pour en faire de la littérature. C'est là que réside la difficulté et l'intéret du lecteur.

Moi aussi j'avais aimé le premier livre de Cercas (même si ce n'est pas mon papier en ligne, on se partage les livres) et j'aime bien l'article de Telerama.

Un autre article m'a plu, celui du Toulousain Mauvignier dans le Monde (en plus, j'ai appris qu'il est un ami de Viel, deux belles écritures).

Écrit par : Pascale | 15 septembre 2006

Oui oui.

Écrit par : J.-J. M. | 15 septembre 2006

d'Enid Blyton!

Écrit par : Pascale | 15 septembre 2006

"C'est quoi, un romancier français de moins de quarante ans aujourd'hui ?" (s') interroge Mauvignier dans le Monde.
Vraiment, je suis perplexe.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 15 septembre 2006

@Pascale : Bingo !
@C. C.-E. : C'est vrai quoi, c'est quoi ? Nous noterons qu'il ne demande pas : c'est qui ? La réponse est donc : c'est quelqu'un qui n'est pas encore quelqu'un mais qui s'apparente à quelque chose. Mais Quoi ? Finalement, le perplexe cité a de quoi l'être ! En effet, si on ne sait ni qui ni quoi, autant laisser la mâchoire pendre, coi.

Écrit par : J.-J. M. | 16 septembre 2006

c'est quelque chose qui s'apparente à la ménagère de moins de 50 ans, évidemment :-).

Écrit par : Pascale | 16 septembre 2006

C'est indéniable, un diable né, elle ne fait pas son âge ! Alors que l'autre, là-bas, avec sa diarrhée verbale, faudrait pas lui mettre une couche, des fois ?

Écrit par : J.-J. M. | 16 septembre 2006

Au chapitre 55 du Quart Livre de Rabelais, Pantagruel est en haute mer avec ses compagnons à la recherche de l’oracle de la Dive Bouteille, et il entend des voix. Autour de lui, c’est la mer – l’étendue vide – personne. Panurge a peur, il voudrait fuir, mais le pilote du bateau le rassure.
« Seigneur, de rien ne vous effrayez. Icy est le confin de la mer glaciale sus laquelle feut, au commencement de l’hyver dernier passé, grosse et félonne bataille (…). Lors gelerent en l’air les paroles et crys des hommes et femmes (…). A ceste heure la rigueur de l’hyver passée, advenente la serenité et temperie du bon temps, elles fondent et sont ouyes. »
Ainsi le froid – aux confins de la mer glaciale – a-t-il gelé les paroles d’une guerre au moment où elles furent prononcées, les figeant dans l’espace et le temps – et ce n’est que plus tard, à l’occasion du dégel, qu’on les entend. Mais ceux qui les entendent sont-ils ceux à qui ils étaient destinés ? Quand la guerre avait lieu, il n’y avait personne pour percevoir les plaintes et les cris des combattants, de ceux qui, malgré eux, se trouvaient pris dans la tourmente, et à présent que certains parcourent l’étendue des eaux, s’aventurent enfin aux limites des glaces, ils entendent ces paroles gelées mais la guerre est fini – elle n’est plus de saison.
De l’hiver au printemps, des glaces au dégel, c’est le temps du récit qui se tient, le temps de la littérature. Un événement n’est jamais raconté à l’instant où il se passe – ou c’est le direct des actualités -, on ne peut habiter les deux côtés du miroir à la fois, il faut franchir le seuil et passer la frontière – même dans le brouillard – et savoir, surtout, de quel côté on est.
C’est la littérature qui nous fait passer du gel au dégel et changer de saison, c’est la littérature qui nous fait entendre les paroles des combattants, celles qu’ils croyaient perdues et qui, demeurées en suspens, sont entendues et restituées plus tard, bien plus tard, par les navigateurs du large que sont aussi les écrivains.

Cécile Wajsbrot, Beaune la Rolande

Écrit par : Pascale | 18 septembre 2006

Très beau. Merci.
À propos de grand large, sûrement n'a-t-il pas échappé à Calou elle-même qu'une nouvelle traduction de "Moby Dick" va nous être livrée toute chaude ce 21 septembre en Pléiade. Événement. Avec, à découvrir, "Pierre ou les Ambiguités". Le dernier Magazine littéraire donne des indications intéressantes sur Melville. Bien sûr, ce sera pâtes - jambon pendant quelques repas, because les 60 euros du volume, mais tant pis, j'ai hâte de (re-re-…)plonger !

Écrit par : J.-J. M. | 18 septembre 2006

oui j'ai vu, mais 60 euros...

Écrit par : Pascale | 18 septembre 2006

Oui, mais des Panzani !

Écrit par : J.-J. M. | 18 septembre 2006

Même!
Quand je pense à tous les livres que j'ai envie de lire et que je pourrais m'acheter avec 60 euros...

Écrit par : Pascale | 18 septembre 2006

Je t'assure, Pascale, tu penses trop !

Écrit par : J.-J. M. | 18 septembre 2006

T'as raison! Je viens de dépenser 60 euros de bouquins pour les études de ma fille et moi je pinaille pour un poche à 7 euros. Putain, quelle vie...

Écrit par : Pascale | 18 septembre 2006

Il n'empêche, Moby Dick est une des figures les plus fortes de "l'ombre des rêves".

Écrit par : J.-J. M. | 18 septembre 2006

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