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25 février 2010

Des salons et résidences

Retrouvant le MacBook après une brève escapade en forêt, j'ouvre un mail de relance à la suite d’une « invitation » à participer (bénévolement, cela va sans dire) à diverses rencontres autour du livre ainsi qu’à un salon qui avait déjà eu lieu l’an dernier. Sans en être, j’avais suivi attentivement la couverture de presse déplorable de cet événement, ce qui aujourd’hui encore me laisse perplexe sur les bénéfices que les auteurs ainsi « invités » peuvent espérer d’une telle initiative.

Je ne parle pas, dans le même ordre d’idée, de ces résidences d’auteurs qui s’ouvrent un peu partout de nos jours et à propos desquelles j’avais ironisé sur ce blog et dans Le Magazine des Livres. À l’époque où l’idée de participer à une de ces résidences m’avait effleuré, j’avais découvert, liste en mains, que la plupart étaient complètement en rupture avec le projet d’origine qui consiste à loger un écrivain et à le rémunérer sur une durée déterminée pour l’aider à apporter le point final à un livre. De nos jours, ce type de résidence devient très rare et l’on demande désormais à l’auteur de fournir (sans le salaire correspondant) un travail d’animation (interventions en milieux scolaire, pénitentiaire, organisation d’ateliers d’écriture et, dans le meilleur des cas, rédaction de textes destinés à valoriser un terroir, une tradition et que sais-je encore...) D’après ce que j’ai pu lire de telles productions, je pense que la littérature n’y gagne rien. De plus, un écrivain n’est ni un animateur social, ni un éducateur de quartier ni un agent du patrimoine. Dans un tel contexte, je considère que la meilleure résidence d’auteur est ma maison.

Commentaires

Un artiste n'est pas non plus, une pute, dans le sens où certaines personnes croient qu'il se fait payer pour donner du plaisir...

Écrit par : Jacki Maréchal | 25 février 2010

Oui on voit maintenant et dans le moindre bled, l'auteur comme une belle plante verte, qui décore et fait joli, en plus il ne coûte pas un rond, on l'arrose (d'un coca ou d'une bière ) et le tour est joué.
J'ai reçu une invitation pour une sorte de grande foire ou on trouve de tout, et dont le thème est :découverte des musiques et danses d'Amérique latine! Les auteurs de l'Ain sont invités, ben merde!Comme dit ma fille c'est la foire à la banane!
Ah si j'oubliais, touchante attention on nous offre le repas!

Écrit par : marie-ella | 26 février 2010

En effet, tout cela relève d'une belle désinvolture mais je crois que c'est aussi aux auteurs de savoir se faire respecter en se montrant sélectifs.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 27 février 2010

Bien dit. Étonnant de voir ce qui arrive à un auteur (même débutant en ce qui me concerne) dès qu'il se mêle de parler argent, et publiquement en plus.
Pourtant, c'est bien d'argent qu'il s'agit pour ces salons et résidences qui émargent sur le budget communication des municipalités. Elles y gagnent le temps que les auteurs y perdent.

Écrit par : Don Lo | 02 mars 2010

Heureusement, me dois-je de préciser, certaines municipalités offrent de vrais salons, de haute tenue, et dont les visiteurs sont passionnés ou ne demandent qu'à le devenir (Esperluette à Cluses - 74 - par exemple)

Écrit par : Don Lo | 02 mars 2010

Oui, il existe encore de belles initiatives mais il est temps de trier le bon grain. De plus en plus de petits malins ont trouvé la combine pour faire de l'animation à deux sous sur le dos des auteurs. Et tant pis pour ceux qui nous jugent bien grossiers de parler d'argent !

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 02 mars 2010

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