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30 juillet 2010

A’ xiste pas !

Chaque année en période estivale, je fais le même rêve éveillé : les grands quotidiens et les magazines qui ont pris l’habitude de réduire leur pagination pendant les vacances en profitent pour aérer un peu la boutique. Les chefs de rubriques sont partis au chaud ou au frais ? Qu’à cela ne tienne, les rédactions ont embauché de jeunes stagiaires. Dans les pages littéraires, ils signent des critiques et des notes de lecture à leur manière. On leur donne carte blanche, oh, pas pour longtemps... Mais tout de même. Puisqu’ils ne sont pas encore blasés et qu’ils sont encore trop jeunes et inconnus pour crouler sous les services de presse, ils nous parlent des livres qu’ils aiment et ne répugnent point à promouvoir quelques ouvrages publiés par de petits voire minuscules éditeurs.

Ce bref courant d’air frais ne dure que quelques semaines mais c’est d’autant plus agréable pour les lecteurs surpris (ô lecteur, ô lectrice, à quelle époque lointaine un journal, un magazine vous ont-ils surpris ?) que la rentrée dite littéraire va bientôt déverser ses centaines de nouveautés dont une partie ne connaîtra de la librairie que l’arrière-boutique avant de repartir encore  blistérisée et empaquetée vers le pilon.

Eh oui, c’est toutes les années pareil. Le rêve n'était qu'un rêve et la réalité, la voici : hier, j’ai reçu Télérama. Rubrique littéraire : trois livres présentés, pas un de plus ! Et à la fin de l’été, à Télérama comme ailleurs, même avec le retour à la pagination normale, ils compteront non pas chaque ligne mais chaque signe, les chefs de rubrique ! Quant à la petite édition : « a’ xiste pas » comme dit Jean Tardieu.

Commentaires

Avé l'orthographeu !!
Un coup de gueule qui fait plaisir à lire !!! Il y a eu au sortir de 68 le journal LIBERATION qui avait décidé d'avoir de la liberté... N'importe qui pouvait prétendre à écrire, et ça marchait du tonnerre. C'est bien loin et bien fini tout ça. Que faire pour inciter au libre arbitre le public élargi qui fait les beaux jours des journalistes stipendiés par les miroirs aux alouettes des tirages ou des best sellers... Je crains qu'il faille se réfugier, entre nous, sur l'ile Utopia et là surtout ne pas réinventer l'argent, l'information... Et surtout pas la politique... L'un n'allant pas sans l'autre !

Écrit par : Jacki Maréchal | 31 juillet 2010

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