03 novembre 2010
Carnet des premières gelées
Après avoir entendu parler de chats campagnards qui ne refusaient pas de finir une vieille soupe mélangée à du pain, j’ai voulu tenter l’expérience en versant un reste de potage dans la gamelle du matou semi-sauvage qui s’est approprié le territoire autour de la maison. Pas concluant.
Mardi après-midi, j’ai écouté à la radio une interprétation que je ne connaissais pas du cinquième concerto pour piano de Prokofiev, celle de Samson François. Je n’ai pas aimé du tout. Excepté dans Chopin et Debussy, j’apprécie peu ce pianiste mais sans doute son interprétation est-elle trop différente de celle que je préfère (Sviatoslav Richter fulgurant dans cet étrange concerto) pour que je puisse m’habituer à une autre.
Les premières gelées se succèdent. Les bons moments au coin du feu exigent une contrepartie : tronçonner et ranger des quantités de bois. Est-ce cette activité qui m’a conduit à lire Winter de Rick Bass ? Peut-être. En tous cas, les mésaventures qu’il relate à propos du maniement des tronçonneuses incitent à la prudence. Au point de vue littéraire, je lis cet auteur sans ennui mais sans m’expliquer l’enthousiasme qu’il a pu susciter auprès de quelques critiques.
01:05 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : chat, christian cottet-emard, blog littéraire, jura, franche-comté, campagne, prokofiev, samson françois, sviatoslav richter, rick bass, chopin, debussy
Commentaires
Pour le matou tu pourrais peut être essayer de mettre du Viandox dans ton potage. Il doit bien en rester un vieux flacon perdu sur les étagères de l'épicerie de ton village... Ca permettrait d'écouler un stock et de nourrir un chat... d'une pierre deux cous, le cou du chat et celui de l'épicière, même si celle-ci ne ronronne plus depuis longtemps quand on lui caresse...
J'écoutais Samson François du temps de mes 15-17 ans, il interprétait je ne sais plus quoi de Beethoven, a l'époque c'était révolutionnaire...
C'est drôle parce que je ne te sens pas du tout, mais alors pas du tout... en train de manier une tronçonneuse... Tu enlèves ton imperméable au moins...Je veux rien dire, mais je le sens mal le coup d'la tronçoneuse - je l'sens mal... Par contre un petit "Conseil à un écrivain qui voudrait se servir d'une tronçonneuse" ça je le sens mieux, j'en jubile d'avance.
Écrit par : Jacki Maréchal | 03 novembre 2010
Il faut lire les nouvelles de Rick Bass. et ses oils notes. Winter est un carnet de bord. Moins "travaillé". C'est justement le charme que j'y ai trouvé. Mais c'est un grand auteur de la nature. Vraiment. C'est drôle, je me souviens moi aussi de ce passage des tronçonneuses. La preuve de son talent c'est qu'il parvient à nous faire continuer à le lire malgré plusieurs pages de considérations techniques sur des tronçonneuses !!!
bien amicalement
...
Écrit par : thoams | 05 novembre 2010
* C'est sûr, Jacki, je ne pensais pas que j'aurais à me servir un jour d'une tronçonneuse. Les bras m'en tombent...
* Merci du conseil, Thomas, je vais essayer les nouvelles.
Écrit par : Christian Cottet-Emard | 07 novembre 2010
Pour la tronçonneuse, je crois que en premier lieu il te faut quitter ton déguisement de Paul Meurise avant d'envisager quoi que ce soit !!!
A la minute 4:00 voir le plongeon et la nage de Paul Meurisse un régal de grace : http://www.dailymotion.com/video/x5afxh_l-oeil-du-monocle-il-faut-distraire_shortfilms
Ou encore une petite danse comme ton oncle Paul les aimait tant : http://www.dailymotion.com/video/x39n2u_pas-de-danse-pour-theobald-dromard_shortfilms
Écrit par : jacki marechal | 09 novembre 2010
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