22 avril 2021
Un bref extrait de mon roman CHARMES (parution fin avril)
Le deuxième épisode bizarre me laissa dans un plus grand malaise. La rue déserte de mon hôtel baignait dans le crépuscule d’un ciel bleu foncé, profond, barré à l’horizon d’une bande turquoise qui alourdissait les contrastes entre l’éclairage jaune et la grande façade vert amande de l’immeuble d’en face. Je croisai une femme entre deux âges, corpulente, vêtue d’une blouse et portant un cabas rempli de produits de nettoyage, comme si elle sortait de son travail. En me voyant elle s’exclama : Monsieur Jenkins ! Elle s’approcha et répéta : Monsieur Jenkins ! Passé l’effet de surprise, je lui répondis qu’elle faisait une erreur mais elle insistait. Écoutez, je ne suis pas Monsieur Jenkins, vous vous trompez, je vous prie de me laisser tranquille. Je lisais de l’incompréhension dans ses yeux. Elle se tut, me jeta un regard incrédule et chagriné comme si j’avais fait preuve de mépris à son égard puis s’éloigna enfin.
(Photo Christian Cottet-Emard)
22:24 Publié dans Atelier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charmes, roman, christian cottet-emard, lisbonne, portugal, aaron jenkins, antoine marie magnard mongins de la force, rédacteur, blog littéraire de christian cottet-emard, fiction, littérature, principe real
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