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24 février 2023

Carnet / L’intelligence pour tous !

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Tout le monde a besoin de l’intelligence mais tout le monde n’en dispose pas forcément à volonté, aussi ai-je été ravi d’apprendre comme tout le monde que je pouvais lorgner du côté de l’intelligence artificielle. L’outil peut inquiéter mais après tout, que faut-il craindre le plus, l’intelligence artificielle ou la bêtise naturelle ? 

Avoir accès en abondance à une ressource limitée dans la nature, même au prix d’un artifice, pourquoi s’en priver ? Ce truc-là c’est pour moi, me suis-je dit dans ma Ford intérieure, alors aussi sec, j’ai embrayé direction ChatGPT en lisant tout ce que je pouvais trouver sur cette ingénieuse machinerie. 

Comme je suis doté d’un esprit négatif (c’est le médecin de famille qui l’a dit à mes parents quand j’étais petit), je me suis d’abord documenté sur les critiques du robot : les gamins le font carburer sur leurs rédacs, les journalistes lui font pisser de la copie et les auteurs désireux de publier sans écrire comptent sur ses bonnes histoires toutes faites pour encaisser leurs droits d’auteurs sur Amazon.

Voilà qui n’est guère régulier mais finalement pas si grave quand, par exemple, on sait déjà que ChatGPT dont le seul défaut est de déclencher l’hilarité quand on prononce son nom à la française peut avantageusement remplacer n’importe quel rédacteur de la presse régionale, de la presse gratuite et de la rubrique des sports.  

J’ai même pu constater que ChatGPT est poète à ses heures. Lorsque je lui ai demandé de m’écrire un petit poème digne de figurer dans une anthologie du Printemps des poètes sur le thème de cette année (les frontières), il s’en est très bien tiré, il a pondu son œuf politiquement correct, respectueux des minorités et tout le saint-frusquin en cinq secondes. La poésie d’aujourd’hui pour ChatGPT, c’est du gâteau !

 

 

22 avril 2021

Un bref extrait de mon roman CHARMES (parution fin avril)

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Le deuxième épisode bizarre me laissa dans un plus grand malaise. La rue déserte de mon hôtel baignait dans le crépuscule d’un ciel bleu foncé, profond, barré à l’horizon d’une bande turquoise qui alourdissait les contrastes entre l’éclairage jaune et la grande façade vert amande de l’immeuble d’en face. Je croisai une femme entre deux âges, corpulente, vêtue d’une blouse et portant un cabas rempli de produits de nettoyage, comme si elle sortait de son travail. En me voyant elle s’exclama : Monsieur Jenkins ! Elle s’approcha et répéta : Monsieur Jenkins ! Passé l’effet de surprise, je lui répondis qu’elle faisait une erreur mais elle insistait. Écoutez, je ne suis pas Monsieur Jenkins, vous vous trompez, je vous prie de me laisser tranquille. Je lisais de l’incompréhension dans ses yeux. Elle se tut, me jeta un regard incrédule et chagriné comme si j’avais fait preuve de mépris à son égard puis s’éloigna enfin.

(Photo Christian Cottet-Emard)

 

15 janvier 2015

Carnet / De ma petite cuisine

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La libraire s’enquiert de mon nom et me dis qu’un client lui a demandé un de mes livres en précisant « je ne l’avais pas mais peut-être est-ce une auto-édition?» Je lui précise que je n’auto-édite pas mes livres et j’ajoute que les deux derniers datant de 2010 et 2012 ont été publiés par Les éditions Le Pont du change à Lyon. Il s’agit certes d’un petit éditeur mais qui travaille avec beaucoup de sérieux, un vrai éditeur en somme, qui fait signer un vrai contrat en bonne et due forme et s’occupe activement de diffuser et de distribuer, dans la limite que sa petite structure lui impose, bien évidemment.

Je rapporte ce bref échange parce que je constate une fois de plus la méconnaissance qu’ont certains professionnels du livre de la petite édition qu’il leur arrive même de confondre, à ma grande surprise, avec l’auto-édition. J’ai pu constater à mes dépens que cette confusion était aussi le fait non seulement de libraires mais encore de bibliothécaires et de rédacteurs de la presse littéraire. Il est vrai que la diffusion et la distribution par nature modestes des petits éditeurs peut confronter ces professionnels à des difficultés dans l’exercice de leurs métiers respectifs mais il faut bien admettre qu’il existe parfois des préjugés voire un peu de désinvolture.

En ce qui me concerne, je ne souffre guère de cette situation même si je la déplore. Je n’attends heureusement pas après mes livres pour vivre et, de toute façon, je publie très lentement. La majorité des ouvrages que j’ai publiés l’ont été à la suite de rencontres amicales avec leurs éditeurs. Seul mon livre Le Grand variable qui date tout de même de 2001 a été publié à la suite d’un envoi postal spontané à un éditeur que je ne connaissais pas et que je n’ai jamais rencontré. Depuis cette date, je n’ai soumis qu’un seul manuscrit en envoi spontané et cela doit remonter à au moins sept ou huit ans !

Depuis 2013, j’ai un projet d’édition de plus grande ampleur que j’ai laissé traîner puis carrément négligé en raison de difficultés d’ordre privé, notamment un puissant spleen en 2014. Ma nonchalance en ce domaine s’explique aussi par l’absence d’enjeu financier. Ainsi que je l’ai déjà dit, je ne compte pas sur mes livres pour me nourrir. 

J’avoue également qu’internet a profondément modifié mon rapport à l’édition. L’habitude de mettre en ligne une partie de ma production m’a apporté de croissantes satisfactions, à tel point que tout un pan de la publication papier a perdu pour moi une grande partie de son attrait, notamment le cercle des revues littéraires, petites et grandes, dont je ne conteste évidemment pas la qualité mais pour lesquelles je n’arrive plus à me motiver suffisamment pour leur proposer des textes.

Lenteur des parutions, public restreint, retours presque inexistants et parfois difficultés relationnelles avec les animateurs expliquent ma désaffection pour ces supports au profit de la souplesse d’utilisation, de la réactivité de la Toile et de son public considérable. Autre avantage d’internet, fort précieux pour moi : la possibilité d’insérer mes propres illustrations quelle que soit leur qualité graphique. J’allais oublier un dernier avantage, le plus important peut-être : la possibilité de corriger en permanence et dans certains cas de tout effacer !