31 août 2010
Tu écris toujours ? Critiques récentes.
- Un article sur Lekti-ecriture
Un nouvel article sur le recueil Tu écris toujours ? de Christian Cottet-Emard,
sur le site de Lekti-ecriture, et sous la plume de Jean-Loup Martin :
http://www.lekti-ecriture.com/blogs/nouvelles/index.php/p...
- Un article de Jean-Pierre Longre sur "Tu écris toujours ?"
« C’est enlevé, c’est drôle, c’est sincère. Pas d’amertume – ou s’il y en a, elle se cache sous l’humour et sous la satire. Le voisin, l’homme politique, le propriétaire de 4 x 4, le « grand écrivain », le structuraliste impénitent et quelques autres font les frais de la plume acérée de l’auteur, mais sans que celle-ci cède à la violence. »
A lire, l’article dans son intégralité sur le blog de Jean-Pierre Longre :
http://jplongre.hautetfort.com/archive/2010/08/22/des-con...
- Un article dans Le Magazine des Livres
Dans le Magazine des Livres n° 24, un article, signé Stéphane Beau, consacré à « Tu écris toujours ? Manuel de survie à l'usage de l'auteur et de son entourage » de Christian Cottet-Emard :
Drôle de bestiole qu'un écrivain ! Je le savais déjà, mais grâce à Tu écris toujours ?, le dernier livre de Christian Cottet-Emard (publié par les récentes mais déjà prometteuses éditions du Pont du Change), cela se confirme.
- Un article sur La Vie Littéraire
Sur le site de La Vie Littéraire, un article de Didier Bazy consacré au recueil de Christian Cottet-Emard :
http://www.lavielitteraire.fr/index.php/component/content...
12 août 2010
Tu écris toujours ? (56)
Conseils à ceux qui croient pouvoir aider un écrivain en difficulté
Cet épisode de TU ÉCRIS TOUJOURS ? illustré par le dessinateur Miege est paru dans le Magazine des livres n°23 (mars/avril 2010)
Lorsque Sir Alfred, le chartreux de mon voisin écrivain, traverse ma pelouse en courant, c’est qu’il est précédé d’une minette véloce et talonné par un rival. Cette scène bucolique revient toujours en d’humides demi-saisons qui ne sont pas encore d’actualité. Or, j’ai pu constater l’autre jour que Sir Alfred, malgré son indéniable maturité, venait tout bonnement de pulvériser son record de vitesse en sortant aussi vite de mon champ de vision qu’il y était entré. Il était suivi par la gouvernante de mon illustre voisin, Madame Tumbelweed, qui, à la différence du matou, sonna à ma porte.
Un tel événement ne survient qu’en période de fêtes, lorsque cette dame qui connaît mon goût pour le canard à l’orange a la gentillesse de m’offrir une portion de celui qu’elle cuisine avec un art — comment dirais-je ? — consommé. Puisque nous ne sommes ni en période d’amours félines ni en période de canard à l’orange, j’en déduisis qu’une situation anormale contrariait les habitudes du chartreux et la retraite paisible du romancier. Ainsi que me l’indiqua Madame Tumbelweed en me demandant de bien vouloir ouvrir mes volets, requête acceptable vers 11h30 du matin, je pus vérifier que plusieurs véhicules bariolés aux enseignes de différents supports de presse écrite et audiovisuelle stationnaient aux abords de la vénérable demeure. « Il y en a même un qui s’est garé sur la tombe de Sacha ! » déplora Madame Tumbelweed (Sacha était le molosse baveux emporté par la vieillesse et par une dépression nerveuse provoquée par l’arrivée au domicile de Sir Alfred). Au fait, avez-vous remarqué que de nombreux chiens s’appellent Sacha mais que très peu de chats se nomment Sachien ? Cette remarque pourtant pertinente si l’on veut bien y réfléchir laissa Madame Tumbelweed de marbre.
L’excellente personne en avait si gros sur le cœur qu’elle ne tarda pas à m’expliquer la raison de ce débarquement de journalistes sous les fenêtres de son employeur.
Mon voisin, auteur d’un best-seller racontant la naissance et la mort d’un amour, se trouvait depuis quelques jours sous le feu d’une accusation de plagiat. La rumeur avait filtré d’internet, coulé dans la presse de caniveau pour se jeter tel le fleuve à la mer dans la presse littéraire qui aurait fait office d’enceinte de confinement sans l’attention toute particulière d’une vieille connaissance de notre auteur choyé par le succès, à savoir : son ennemi d’enfance. Cet arriviste besogneux s’était quant à lui empêtré dans le marigot de la presse régionale où il avait culminé au poste peu envié de directeur départemental au Républicain Populaire Libéré du Centre. Telle une araignée espérant la mouche au fond de sa toile poussiéreuse, l’homme de presse avait guetté pendant des décennies le faux pas pouvant entacher la réputation de l’homme de Lettres qu’il estimait génétiquement programmé pour échouer dans l’existence. « Ces deux-là, ils se détestaient avant leur naissance » , témoigna Madame Tumbelweed qui connaissait bien les deux familles. Elle m’assura que lorsque les deux mamans s’approchaient l’une de l’autre à moins de deux mètres, leurs bébés tambourinaient contre leurs ventres comme s’ils n’avaient de cesse de sortir pour en découdre, ce dont ils ne se privèrent point durant leur scolarité et leurs études puis à leurs débuts communs dans la presse. L’un s’y enkysta, l’autre s’en échappa pour connaître le glorieux destin que l’on sait. « Alors, vous comprenez, cette histoire de plagiat, cette calomnie, c’est pain béni pour ce gredin ! » gronda madame Tumbelweed qui attendait visiblement une suggestion de ma part, un de ces conseils éclairés dont elle me sait prodigue et qu'elle pourrait transmettre à son seigneur et maître.
Pris de cours comme je le suis toujours si l’on me sollicite le matin puis à l’approche du déjeuner mais plus encore pendant le déjeuner et de manière extrême au moment de la digestion et de la sieste, je proposai à Madame Tumbelweed de revenir vers 17h, après le goûter. Je sais bien que je devrais dire « après le thé » pour faire plus chic mais Madame Tumbelweed ne serait pas dupe. D’ici là, je trouverais peut-être le fameux conseil. Pour l’aider à patienter, je lui confiai qu’en ce qui me concernait, en cas de difficulté, j’avais l’habitude de faire le point. Même si cela ne mène nulle part, on peut toujours faire le point, quoiqu’il arrive. Dieu sait pour quelle raison, je la sentis sceptique lorsqu’elle prit congé.
Finalement, l’après-midi passa vite (je me demande bien pourquoi) et, plus étrange encore, Madame Tumbelweed ne revint pas prendre livraison de mon conseil. Cela tombait bien car je n’en avais trouvé aucun. Un seul me vient maintenant à l’esprit : ne jamais oublier que parfois, la seule solution de certains problèmes est l’absence de toute solution.
Retrouvez des épisodes de mon feuilleton dans l'édition en volume de Tu écris toujours ? publié aux éditions Le Pont du Change.
19 juillet 2010
Tu écris toujours ? (Conseils aux écrivains qui ont la migraine)
Après sa parution en volume en avril dernier aux éditions Le Pont du Change, mon feuilleton Tu écris toujours ? continue dans le Magazine des Livres dont le n°25 qui vient de sortir en kiosques publie le nouvel épisode illustré par le dessinateur Miège : Conseils aux écrivains qui ont la migraine. Pour les oyonnaxiens, mon livre Tu écris toujours ? est disponible à la librairie Buffet et à la Maison de la presse où l'on trouve aussi Le Magazine des Livres.
LE MAGAZINE DES LIVRES n°25 / juillet-août 2010
Sommaire :
Digressions] Guest stars par Joseph Vebret
DOSSIER
Sexe et littérature par Olivier Bessard-Banquy
Genèse et métamorphoses de la littérature érotique par Tang Loaec
Question de genre par Anne Bert
La nudité, la femme et l’art par Orlando de Rudder
Extension du domaine de la littérature érotique par Tang Loaec
Contre l’érotisme par Orlando de Rudder
RENCONTRES
Marcelin Pleynet : « La solitude a un lien indissociable avec la création » par Joseph Vebret
Michel Le Bris : « Donner aux lecteurs une part des trésors accumulés pendant une vie » par Bertrand du Chambon
UNE VIE D’ÉCRIVAIN
Sandro Veronesi : « Donner une deuxième chance à la réalité » par Thierry Richard
ENTRETIENS
Patrick Cauvin : « Peut-on encore mener une carrière de "raconteur" ? » par Olivier Quelier
Émile Brami : « Pour qui aime la littérature, il y a des écrivains indispensables » par Joseph Vebret
Sébastien Doubinsky. La confession de Billy the Kid par Éric Bonnargent
Dominique Inchauspé : « L’influence du journaliste est supérieure à celle de l’écrivain » par Joseph Vebret
Juan Asensio : « Judas ou le refus d’être aimé, le refus de l’Amour » par Éric Bonnargent
Antoni Casas Ros. L’écriture anonyme par Éric Bonnargent et Marc Villemain
APARTÉ
Annie Lemoine. Nouvelle vie : l’écriture par Laure Rebois
CLASSIQUE
Vladimir Nabokov. Portrait d’un auteur en illusionniste par Frédéric Saenen
PERDU DE VUE
Stig Dagerman. Le jeu avec la mort par Michel Loetscher
LE CAHIER DES LIVRES
Focus, Romans, Polars, SF, Théâtre, Documents, Musique, Revues, Beaux livres, BD, En vrac
Les livres que vous n’avez pas lus] Des météorites signées José Bergamín par Bertrand du Chambon
Chemin faisant] Déroutes par Pierre Ducrozet
Les mains dans les poches] Le goût estival du morbide par Anthony Dufraisse
Musique & littératures] Brassens, poète chapardeur par Jean-Daniel Belfond
Relecture] Le crime de Lord Arthur Savile, Oscar Wilde par Stéphanie Hochet
Poésies] Host figure l’amante en remontant ses sources par Gwen Garnier-Duguy
Cinéma & littératures] Une douce odeur de violette par Anne-Sophie Demonchy
Lire la musique] Passions hendrixiennes par Guy Darol
Économie du livre] La FNAC, l’agitateur agité ? par Christophe Rioux
BONNES FEUILLES
La sélection d’Annick Geille : Promesses tenues
Fruits & légumes, Anthony Palou
Nos cœurs vaillants, Jean-Baptiste Harang
Le Sel, Jean-Baptiste Del Amo
Écrivains, Antoine Volodine
Le jour où le ciel s’en va, Jean-Philippe Domecq
La Montagne de minuit, Jean-Marie Blas de Roblès
Les meilleurs livres de la période par Annick Geille
Feuilleton] Conseils aux écrivains qui ont la migraine par Christian Cottet-Emard
Feuilleton] Voyage dans une bibliothèque par Raphaël Juldé
Feuilleton] L’Auteur et Internet par Emmanuelle Allibert
Visages d’écrivains] Julien Gracq par Louis Monier
Avec : Emmanuelle Allibert, Stéphane Beau, Jean-Daniel Belfond, Anne Bert, Olivier Bessard-Banquy, Éric Bonnargent, Brigit Bontour, Arnaud Bordes, Christian Cottet-Emard, Guy Darol, Hubert de Champris, Anne-Sophie Demonchy, Orlando de Rudder, Stéphanie des Horts, Bertrand du Chambon, Pierre Ducrozet, Anthony Dufraisse, Eli Flory, Gwen Garnier-Duguy, Annick Geille, Stéphanie Hochet, Stéphanie Joly, Raphael Juldé, Tang Loaec, Michel Loetscher, Clara Mainardi-Begnis, Valère-Marie Marchand, Ludovic Maubreuil, Christophe Mory, Olivier Philipponnat, Olivier Quelier, Laure Rebois, Thierry Richard, Christophe Rioux, Frédéric Saenen, Marc Villemain, Carole Zalberg. Photos : Louis Monier. Illustrations : Miège et Innocent.
Coordination : Delphine Gay.