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23 février 2011

Jacki Maréchal : grande exposition personnelle dans l'Ain

Go to fullsize imageJacki Maréchal

Communiqué :

Hervé Vion-Delphin, mécène qui soutient le travail de Jacki Maréchal depuis plusieurs années, exposera prochainement les œuvres du peintre dans un tout nouvel espace (300m2) qu'il a créé pour cet événement.  (Voir le lieu, cliquez ici)

Bruno Pellegrini (Maire de Port et Président de la communauté de communes du lac de Nantua) co-mécénera l'exposition.

Lieu :
Espace Didier et Hervé Vion-Delphin
2. rue de l'Ange
01460 Brion

Exposition 3 - 4 - 5 - 6 mars 2011
Vernissage le jeudi 3 mars  à 19h

Hervé Vion-Delphin a invité de nombreuses personnalités : Jacques Rigaud, Jacques Julliard (Éditorialiste du journal Marianne), Robert Rocca (Commissaire des expositions du Palais Lumière Evian), Jean-Jacques Serignan (directeur de la galerie Serignan à Avignon) et beaucoup d'autres...

Jacques Rigaud présidera l'exposition.
J. Rigaud est ancien directeur de cabinet du Ministère de la Culture
et fondateur du Musée d'Orsay (il sera bien sûr présent au vernissage).

Remise du rapport de Jacques Rigaud :

J. Rigaud et C. Albanel ex-ministre de la culture (fevr 2008)

Si l'image ne s'affiche pas correctement cliquez ici

Parcours Jacques Rigaud :
Directeur de cabinet au Ministère de la Culture
Fondateur du musée d'Orsay
Conseiller d'État
Président-directeur général d'Ediradio (RTL)
Sous-directeur général de l'UNESCO
Président de l'association pour le développement du mécénat industriel et commercial (Admical)
Président du Fond Général d'Art Contemporain de la région d'Aquitaine

site : jacki-marechal.com

Jacki Maréchal
06 16 26 07 58
Maison des artistes : M753485

13 janvier 2011

L’arbre à parole.

Après Noël, les sapins gisant dans leurs aiguilles bordent les trottoirs. Adossés le long des murs, leurs ombres frôlent la pierre où s’aventurent nos silhouettes.

sapinière.JPG

Ces sapins de la dernière fête qui jonchent encore quelques jours la chaussée sont des arbres à parole. Nous leur avons donné le pouvoir de dire notre soif de féerie et surtout nos espoirs ou nos souvenirs suspendus à leurs branches parmi les guirlandes.

Le sapin de Noël ne vivra jamais aussi longtemps que son grand frère des montagnes, tout auréolé d’orages et de nuits, de givres et de jours, de brumes et de brises.

Dès le retour des beaux jours, les voleurs de sapins, braconniers d’une nuit, retourneront écouter dans l’ombre velue des forêts la respiration des sapinières, sans le moindre remords malgré la souche contre laquelle butera leur pas.

(Extrait de L’Inventaire des fétiches, éditions Orage-lagune-Express, 1988.)

05 janvier 2011

Escape-landscape

Dans une petite ville de province sans autre intérêt que celui qu’on veut bien lui prêter, on détruisit un jour un square minuscule pour construire une gare routière. Des arbres maigrichons mais gracieux furent empilés avec de vieux bancs publics dans la benne d’un camion.

squaregare.JPG

Un poète à qui l’idée d’écrire un poème ne serait pas venue mais qui savait très bien prendre des photographies avait réuni dans un album, peu avant la destruction, des images du square.

Je relate ceci, croyez-moi, sans la nostalgie poisseuse en vogue ces derniers temps. Non. C’est juste une histoire de lumières pâles dans le soir bleu et de quelques piétons un peu plus attentifs que d’autres aux paysages qu’ils frôlent de leur pas le plus banal. Juste une histoire de paysage remplacé par un autre paysage où se croisent sans se voir des passants, un poète-photographe et encore d’autres passants.

Adulte, je traverse parfois l’étendue de la gare routière. Enfant, adolescent, je coupais souvent par le petit square et, entre ces deux époques (ou entre ces deux lieux), il y a quelque chose  que je ne peux pas décrire mais qui existe pourtant avec force. Quelque chose qui pourrait peut-être se nommer en langue étrangère dans mon esprit lorsque je tourne les pages de l’album photographique. Quelque chose qui pourrait se traduire par « escape-landscape » et qui chante en moi.

(Extrait de : Le Grand variable, éditions Editinter, 2002, épuisé.)

Photo : Oyonnax, le petit square disparu, place de la gare, 1973.