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03 mars 2011

Exposition Jacki Maréchal. Espace Vion-Delphin, à partir d'aujourd'hui.

Communiqué de presse

Exposition Jacki Maréchal. Espace Vion-Delphin. 2, rue de l’Ange 01460 Brion. 03 mars au 06 mars 2011. Ouvert vendredi, samedi, dimanche de 10h à 19h.exposition,jacki maréchal,espace vion-delphin,brion,ain,rhône-alpes,peinture,art contemporain,blog littéraire de christian cottet-emard,néo-expressionnisme allemand,pop art,fluxus,cobra
Pour voir la grande salle, cliquez ici 

Cette exposition présente des œuvres récentes de Jacki Maréchal, artiste né en 1956 dans l'Ain. Il a côtoyé professionnellement la peinture en tant qu'animateur d'un lieu culturel durant 23 ans et c'est finalement en tant qu'artiste, depuis 5 ans, qu'il fait carrière.
Dès ses premières œuvres il est pris en charge par une galerie de Madrid qui le présente dans plusieurs foires internationales d'art contemporain en Europe et dès lors mécènes et personnalités du monde de l’art s’intéressent à sa peinture et l'introduisent dans différentes galeries privées.
Sa peinture s'affirme avec force d'année en année, les œuvres de caractère accrochées au cours de cette exposition confirment cette rapide évolution.
La reconnaissance donnée à cet artiste est de plus en plus évidente, il a été exposé tout dernièrement à Montreux (Suisse) avec la galerie NARANA de Shanghai, et après la présente exposition il enchaînera sur une exposition personnelle à Speyer (Allemagne) Galerie ARTWORK, en avril salon Réalités Nouvelles Paris, en mai une exposition personnelle à Koblenz (Allemagne) à la galerie Laïk, en octobre- novembre 2011 une exposition personnelle d'environ 150 à 200 toiles passant en revue ses trois dernières années de travail et lui permettant de présenter ses très grands formats dans les salles muséales Jean-Hélion à Issoire.

exposition,jacki maréchal,espace vion-delphin,brion,ain,rhône-alpes,peinture,art contemporain,blog littéraire de christian cottet-emard,néo-expressionnisme allemand,pop art,fluxus,cobraJACKI MARECHAL parle de sa peinture

DÉMARCHE

« Je travaille sur les mirages de l’imagerie urbaine tant graffitée que publicitaire et fait usage de cette esthétique autant dans une conjugaison référencée que plus directement par des citations. Mon concept tente de stigmatiser l’ambigu ré-enchantement du monde par les images qui mangent le gris les murs et paradoxalement l’objet poétique que je peux en percevoir lorsque le mur semble reprendre son droit à la grisaille.

Mon travail :

La forme
Je m'inscris dans le mouvement post moderniste, mouvement fondamental des trente dernières années qui se distingue par le renoncement conscient aux expérimentations incessantes (vouloir être créateur original à travers des innovations de toutes sortes est laissé de côté). D'autre part, les artistes de ce mouvement réconcilient volontairement concept et émotion. Mes influences d'origine viennent de l'Art brut et du mouvement Cobra qui se sont agglomérés au fil de mon évolution du Pop art et de Fluxus. Ma plus forte influence actuelle est toutefois le Néo-expressionnisme allemand.

Le fond
J'essaye de comprendre et de transcrire l'inconscient collectif qui se dégage des murs (parfois des paysages publicitaires) qui nous encerclent. Je projette ces interrogations en combinant mes préoccupations philosophiques avec les symboles de cette quotidienneté citadine. Depuis peu je puise aussi dans des figures mythologiques ou mythologico-religieuses qui portent la pensée et l'agir humain plus inconsciemment mais certainement plus fondamentalement encore. Je me refuse toutefois à être didactique et ma peinture est conçue pour être vue comme une énigme qui est au delà de ce qu'elle représente. Je crée en prenant appui sur des réminiscences classiques et contemporaines, mais j'évite par ailleurs que mon travail puisse être un plaisir esthétique, afin qu'il n'ait pas pour unique fonction d'être regardé. Je le voudrais parfois porteur d'une critique sociale mais plus fondamentalement je le voudrais surtout porteur d'échos qui incitent à réfléchir, même si chercher à comprendre des logiques floues, c'est souvent se perdre dans les méandres du dire. »

Rappel :

Vernissage jeudi 3 mars 2011
à partir de 18h30*

EXPOSITION PERSONNELLE
50 TOILES
Du jeudi 3 mars au dimanche 6 mars (10h-19h)

Mécénat ESPACE DIDIER ET HERVE VION-DELPHIN
2, rue de l'Ange
01460 Brion

* Le vernissage :
18h30 à 19h15 accueil et visite
19h15 discours d'accueil
19h30 à 20h15 Débat autour de Jacques Rigaud
20h15 20h45 pause
20h45 concert


site : jacki-marechal.com

23 février 2011

Jacki Maréchal : grande exposition personnelle dans l'Ain

Go to fullsize imageJacki Maréchal

Communiqué :

Hervé Vion-Delphin, mécène qui soutient le travail de Jacki Maréchal depuis plusieurs années, exposera prochainement les œuvres du peintre dans un tout nouvel espace (300m2) qu'il a créé pour cet événement.  (Voir le lieu, cliquez ici)

Bruno Pellegrini (Maire de Port et Président de la communauté de communes du lac de Nantua) co-mécénera l'exposition.

Lieu :
Espace Didier et Hervé Vion-Delphin
2. rue de l'Ange
01460 Brion

Exposition 3 - 4 - 5 - 6 mars 2011
Vernissage le jeudi 3 mars  à 19h

Hervé Vion-Delphin a invité de nombreuses personnalités : Jacques Rigaud, Jacques Julliard (Éditorialiste du journal Marianne), Robert Rocca (Commissaire des expositions du Palais Lumière Evian), Jean-Jacques Serignan (directeur de la galerie Serignan à Avignon) et beaucoup d'autres...

Jacques Rigaud présidera l'exposition.
J. Rigaud est ancien directeur de cabinet du Ministère de la Culture
et fondateur du Musée d'Orsay (il sera bien sûr présent au vernissage).

Remise du rapport de Jacques Rigaud :

J. Rigaud et C. Albanel ex-ministre de la culture (fevr 2008)

Si l'image ne s'affiche pas correctement cliquez ici

Parcours Jacques Rigaud :
Directeur de cabinet au Ministère de la Culture
Fondateur du musée d'Orsay
Conseiller d'État
Président-directeur général d'Ediradio (RTL)
Sous-directeur général de l'UNESCO
Président de l'association pour le développement du mécénat industriel et commercial (Admical)
Président du Fond Général d'Art Contemporain de la région d'Aquitaine

site : jacki-marechal.com

Jacki Maréchal
06 16 26 07 58
Maison des artistes : M753485

20 novembre 2010

Tu écris toujours ? (60)

Conseils aux écrivains excédés par le bricolage


ccebricoleur.jpgEntre toutes les tâches qui pourrissent la vie de l’écrivain, le bricolage, ersatz de cette autre corvée qu’est le travail, devrait normalement être banni du quotidien de l’auteur qui se respecte, tout comme le quotidien lui-même d’ailleurs, sans oublier le travail, bien sûr. Pourtant, à ma grande honte, j’avoue qu’il m’arrive de bricoler, à l’inverse de mon riche voisin auteur d’un best-seller qui peut quant à lui se permettre de payer des spécialistes pour se taper sur les doigts et se salir les mains à sa place. Je conseille donc à tout auteur allergique au bricolage de pondre d’urgence un best-seller. En ce qui me concerne, je n’en ai pas encore eu le temps car je ne dispose pas dans ma maison d’une gouvernante telle que Madame Tumbelweed qui veille si jalousement au bien-être de mon voisin et de son chat Sir Alfred. Injustement privé d’un tel soutien, je dois me résoudre à gérer moi-même les détails les plus triviaux de mon quotidien.

L’hiver dernier, par exemple, je suis tombé bien bas. J’ai transformé une vieille chemise en blouse et je me suis coiffé d’un « bob » publicitaire arborant le slogan : « Ohé matelot, la sardine qu’il vous faut » , un cadeau de Madame Tumbelweed. Elle détient une quantité considérable de ces couvre-chefs en raison de sa fidélité à l’épicerie qui fournit sa nourriture préférée à Sir Alfred. Ainsi affublé, j’ai peint au rouleau la moitié du plafond de mon salon après quoi je me suis ménagé une pause. Six mois après, pas plus tard que cet été, Madame Tumbelweed m’a donné un autre « bob » pour que je puisse peindre l’autre moitié du plafond.

La pire des corvées durant ces travaux consiste en inévitables expéditions au magasin de bricolage où un phénomène étrange se produit dès mon arrivée. La première fois que j’ai passé la porte de ce hangar surmonté d’une banderole sur laquelle on devrait inscrire non pas « Promotions sur les perceuses » mais plutôt « Vous qui entrez ici, laissez toute espérance » , tout s’est pourtant bien passé. Un vendeur est venu à ma rencontre. Alors que c’est habituellement moi qui prodigue des conseils, je me suis trouvé dans la pénible position d’en demander. Le vendeur m’a conseillé et je n’ai rien compris. C’est un peu plus tard que la situation a dégénéré. Au fil des semaines, après plusieurs tentatives auprès d’un grand nombre de ses collègues, j’ai remarqué qu’à chacune de mes visites, le magasin semblait se vider de ses vendeurs. Plus une seule blouse à l’horizon. Abandonné à mon sort au rayon enduits et colles, telle la mouche engluée sur le ruban, j’en apercevais parfois un se faufiler telle une bête traquée entre les cuisines et les salles de bain. À l’évidence, ils avaient entrepris de m’éviter et vous n’imaginez pas la quantité de cachettes que recèle un magasin de bricolage. Un jour, au rayon jardin, j’ai soulevé machinalement le couvercle d’une poubelle en plastique. Eh bien, vous me croirez si vous voulez, elle contenait un vendeur qui n’a rien trouvé de mieux à me dire d’un air gêné qu’il vérifiait l’étanchéité. Un autre jour, pour qu’on s’occupe enfin de moi, je me suis déguisé en bricoleur. Je suis entré dans le magasin vêtu d’une salopette et coiffé d’une casquette publicitaire des peintures Hume & Plane sur laquelle était imprimé en jaune fluo « Peignez sans odeurs » (ils ne savent vraiment plus quoi inventer, vous pouvez très bien vous livrer à cette activité certes assez physique sans la moindre odeur en utilisant votre déodorant habituel). Au lieu d’attirer un vendeur, je me suis retrouvé cerné de clients bien décidés à ce que j’apporte une solution définitive à leurs problèmes de chasse d’eau, tout cela parce que je poireautais sous une pancarte portant la mention « Recyclez l’eau de vos toilettes » . J’ai choisi la fuite et je me suis coulé vers le rayon des papiers peints où j’ai fait tapisserie un bon moment. Un vendeur s’est approché. Mon erreur : avoir ôté ma casquette pour le saluer. Il m’a reconnu et a détalé en me jetant un regard épouvanté.

Bien sûr, j’aurais pu me plaindre à la direction mais je me suis souvenu que lors d’un salon du livre, je me suis carapaté encore plus vite devant un chasseur d’autographes notoire, vous savez, ce genre de pervers qui passent leur temps à se faire dédicacer des bons de souscription ou de commande sans acheter les livres qui vont avec. Il est vrai qu’en cette situation, je n’aurais pas hésité à sauter dans la première poubelle venue, même en courant le risque de la trouver déjà occupée par un confrère. J’ai donc pardonné aux vendeurs du magasin de bricolage mais leur carte de fidélité, ils peuvent la donner au sani-broyeur en promotion qu’ils m’ont livré à la place du destructeur d’archives que j’avais commandé.

3801588672.JPG* Cet épisode de TU ÉCRIS TOUJOURS ? illustré par le dessinateur Miege est paru dans le Magazine des Livres n°26 (septembre/octobre 2010).

* Précédents épisodes parus en volume aux éditions Le Pont du Change, Lyon, sous le titre Tu écris toujours ? (manuel de survie à l'usage de l'auteur et de son entourage).