06 décembre 2007
Jacki Maréchal sélectionné pour le salon Réalités nouvelles
La peinture de Jacki Maréchal a été sélectionnée pour le salon Réalités nouvelles.
Ce salon, qui de 1946 à 1969 se tenait au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, a présenté en 2006 des peintres comme Pierre Soulage, Karel Appel...
« Le plus vénérable salon d'artistes, fondé, en 1946, pour défendre dans l'immédiat après-guerre l'art abstrait, ouvre ses portes. Un petit bol d'air et l'occasion de revoir des oeuvres de Pierre Soulages, d'Aurelie Nemours ou de Karel Appel, illustres invités, ainsi que les créations de quelque... quatre cents artistes ! » (250 peintres, 90 sculpteurs, 30 graveurs).
(Télérama - 12/18 AVRIL 2006)
Rappel :
Jacki Maréchal expose ses oeuvres récentes à l'Atelier Ex-libris à Oyonnax jusqu'au 29 décembre 2007. (cf texte de présentation posté sur ce blog le 1er novembre 2007 : « Jacki Maréchal en son paysage » (colonne notes récentes).
Ouverture du mardi au dimanche :
Mardi de 15h à 19h.
Mercredi au samedi de 11h à 13h et de 15h à 19h.
Dimanche de 15h à 18h.
jacki-marechal.com
Jacki maréchal
Atelier Ex-libris
3. rue Brunet
01100 Oyonnax
France
33(0)474736497
06 16 26 07 58
Maison des artistes : M753485
19:30 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Peinture, Jacki Maréchal, salon, Réalités nouvelles, art, artiste
01 novembre 2007
Jacki Maréchal en son paysage
Jacki Maréchal avait rendez-vous. Depuis quand ? Peut-être l’ignorait-il lui-même jusqu’à ce que l’évidence se révèle
comme une source ayant attendu son jour pour surgir avec force et douceur. Il avait rendez-vous avec l’artiste qu’il cherchait dans d’autres œuvres quand vint enfin le moment de livrer la sienne. Il avait rendez-vous avec sa peinture qui depuis quelques années surgit, évolue et se renouvelle à un rythme prodigieux. Mais cet élan créateur n’a pourtant rien à voir avec d’improbables prodiges puisque c’est en sachant s’ouvrir à ce qui patientait en lui et en y travaillant chaque jour à l’atelier que Jacki Maréchal a pu accéder à cette abondance désormais partagée.
Une quête inquiète, littéraire, spirituelle, esthétique, a précédé le foisonnement qu’il accueille maintenant avec sérénité après s’être confronté non seulement aux apprentissages mais encore aux héritages d’autres artistes. Avec eux s’établirent des liens amicaux et professionnels qui vinrent compléter les recherches personnelles, les interrogations, les tâtonnements, étapes incontournables pour l’acquisition d’un « métier » avec lequel il faut accepter de rompre pour accéder à son propre langage. Tout créateur chemine ainsi. Jacki Maréchal a dû ouvrir toutes ces portes et il faut parfois des décennies pour passer de l’une à l’autre, à moins d’être mû, comme lui, par une force qui vient de loin et qui, le moment venu, sans détours, passe directement dans la toile.
Délester le tableau du poids des concepts, le libérer des références qui pourraient dégénérer en révérences, le préserver du jeu superficiel des citations, l’alléger de toute démonstration, quel programme ambitieux pour une œuvre si fraîchement épanouie ! Mais que serait un art sans cette ambition qui lui est propre, par nature illimitée ?
« Il arrive un moment dans la vie où vous décidez de faire une promenade et vous vous promenez dans votre paysage » écrivait Willem De Kooning.
Je crois que Jacki Maréchal a poussé cette haute porte et qu’il entre résolument dans ce paysage, son paysage, qui nous invite à notre tour à de libres promenades.
* ATELIER EX-LIBRIS, 3 rue Brunet, 01100 Oyonnax.
04 74 73 64 97 et 06 16 26 07 58
Vernissage le vendredi 23 novembre 2007 vers 18h30.
Expo du 23 novembre au 29 décembre 2007.
Voir quelques toiles sur le site :
http://jacki-marechal.com/oeuvresrecentesgaleries1234.htm
00:46 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Peinture, Jacki Maréchal, galeries, Oyonnax
16 juin 2007
Le sourire de Cézanne
Le sourire de Cézanne, Raymond Alcovère, roman, éditions n&b, 2007, 105 p.
Je n’ai jamais rencontré Raymond Alcovère mais la lecture de ses nouvelles, publiées dans la revue Salmigondis, et la fréquentation quotidienne de son blog (http://raymondalcovere.hautetfort.com) m’ont rapidement révélé l’évidence d’une nouvelle découverte littéraire, confirmée par la toute récente publication de son deuxième roman, Le sourire de Cézanne, par le même éditeur qui avait publié le premier, intitulé Fugue baroque, Prix 1998 de la Ville de Balma.
Sur la trame d’un amour entre Gaétan, étudiant de vingt ans, et Léonore, quarante ans, en pleine rupture sentimentale, le texte se déploie en une riche variation sur les thèmes de la peinture, du regard, avec en filigrane la question de la maladie d’Alzheimer dont est atteint le père de Léonore. La rencontre en mer de ces deux êtres à la recherche d’un nouvel élan aurait pu se limiter à une banale aventure s’ils n’étaient tous deux portés par une intense soif de beauté et de liberté qui ne peut s’épanouir que dans le dialogue permanent entre l’art et la vie.
Dans cette nouvelle traversée, Léonore tente de renaître dans l’écriture d’un livre sur les peintres et par l’appétit de vivre de son jeune allié, arrivé lui aussi à un carrefour de son existence. Gaétan et Léonore sont à l’heure du choix : l’oubli d’eux-mêmes, dans la futilité pour Gaétan et dans les deuils pour Léonore, ou le consentement à une nouvelle présence au monde. Pour avancer dans ce choix, il leur faudra savoir rester attentifs aux signes des forces de vie nées d’un regard d’artiste ou de l’ultime sourire d’un père.
À ce premier niveau de lecture, les fervents de la dimension romanesque seront déjà comblés. Mais l’art de Raymond Alcovère (qu’on pourrait, je le dis au passage, qualifier de coloriste dans sa merveilleuse manière de décrire les ciels) saura aussi les entraîner beaucoup plus loin, par la grâce d’une écriture harmonieuse, épurée, au rythme élégant et soutenu.
C’est cette fluidité de style qui permet à Raymond Alcovère de développer, en contrepoint, ses variations sur un thème qui lui est cher, la peinture, en particulier celle de Cézanne cité en ouverture : « Pourquoi divisons-nous le monde ? », interrogation cruciale pour Léonore et Gaétan dans leur aspiration à un accord sinon parfait mais pacifié, tant dans la dimension intime de leur amour que dans celle de leur environnement extérieur.
Cette quête d’unité dans un rapport harmonieux au monde qui réunit Léonore et Gaétan, Raymond Alcovère la suggère en évoquant ses peintres préférés par petites touches ponctuant le récit de courtes parenthèses d’une subtile érudition. Le lecteur se retrouve ainsi plongé en quelques notations en apparence improvisées dans l’univers de Cézanne mais aussi de Gréco, Vélasquez, Rembrandt, Caravage, Rubens, Delacroix, Picasso, Titien, Poussin, Miro, Zao Wou Ki...
Raymond Alcovère sait si bien partager son amour de la peinture qu’on pourrait conseiller la lecture de son roman à qui veut s’initier à l’approche esthétique des grands artistes, seuls capables de modifier notre regard sur nous-mêmes et sur le monde.
L’alliance du romanesque et du commentaire artistique éclairé fait en tous cas de cette belle histoire d’amour qu’est Le sourire de Cézanne une oeuvre d’une grande fraîcheur et d’une vitalité communicative, qualités littéraires aujourd’hui assez rares pour être soulignées.
20:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Roman, littérature, Cézanne, peinture, Raymond Alcovère, le sourire de Cézanne