04 mars 2019
Navigation à vue
À la sortie du ventre de ma mère on n’a pas tardé à me faire comprendre que je serai à la manœuvre plus tôt que je ne pouvais le croire
J’ai vite quitté la cale où la situation n’était pas nette pas claire et j’ai grimpé dans les cordages près des voiles qui faisaient une excellente cabane bien aérée
Pour tenter de faire bonne figure sur le pont je me suis coiffé d’une casquette de capitaine mais elle ne m’allait pas du tout et d’ailleurs elle s’est envolée à la première brise
Ce qui n’a pas empêché les voiles de se gonfler et de pousser le navire vers la ligne d’horizon aussi courbe qu’une femme enceinte en train de faire la sieste
Qu’importe
Puisque la ligne d’horizon n’est ni une ligne ni un horizon
Photos Christian Cottet-Emard
Extrait de Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l'homme invisible
© Éditions Germes de barbarie 2018
Plus d'informations sur le livre :
Éditions Germes de barbarie
Pour Oyonnax et sa région : en vente à la librairie Mille Feuilles, rue Anatole France, Oyonnax (Ain)
01:25 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme enceinte, mer, navire, voilier, voile, trois-mâts, navigation, sieste, cale, cordage, brise, bateau, blog littéraire de christian cottet-emard, estime-toi heureux, poésie narrative, christian cottet-emard, éditions orage lagune express, droits réservés, recueil, variante, poème, ventre, manœuvre, marine, lisbonne
03 juillet 2018
Métamorphoses du rêve d'été
00:48 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rêve d'été, poème, littérature, été, rêve éveillé, recueil à paraître, droits réservés, © club, blog littéraire de christian cottet-emard, parution, publication, édition, estime-toi heureux, ciel, lumière, métamorphoses du rêve d'été, beaux jours, juillet, club littéraire des amateurs de cigares
30 mai 2018
Jour de bilan
Terne et lourd comme cet empilement de bûches
je ressemble à mon tas de bois quand je fais le bilan
Certaines donneront de bonnes flammes vives et réconfortantes
d'autres déjà grises à raviver sans cesse charbonneront sans éclairer et sans chauffer
Avant était pourtant un arbre qui plongeait dans le ciel
et s'étendait dans l'air comme un nageur dans l'océan
Extrait de Poèmes du bois de chauffage, © Club, 2018. Droits réservés
Photo © CC-E