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05 novembre 2011

Du pied gauche

humeur,matin,potron minet,cafetière,canari,nécrologie,éditions orage-lagune-expressLa vieille cafetière rote crache et bave le canari la prend pour sa femelle


Le bois coupé en mauvaise lune pète et empeste dans la cheminée


Les lunettes sont parties se faire voir ailleurs


Le journal noircit le bout du nez


Pas de bons morts aujourd’hui dans la rubrique nécrologique pas de traitres pas de collègues malveillants pas de petits chefs vicieux pas d’arrivistes


Juste des inconnus sympathiques allez savoir


Demain ça ira mieux demain sera un autre jour un jour de moins


© Éditions Orage-Lagune-Express 2011. Droits réservés.

04 novembre 2010

Paul Collomb (Oyonnax 8 octobre 1921 - Paris 6 octobre 2010)

collomb1.gifEn hommage au peintre Paul Collomb avec qui je m'étais entretenu à l'occasion de la parution de plusieurs articles lorsque j'étais journaliste, je remets en ligne ce texte que j'avais écrit pour présenter une de ses nombreuses expositions. J'avais aussi rédigé pour le web un petit dossier (à consulter ici) sur cet artiste.

Valeurs du caché : réponses d'harmonie

collomb.gifEntrer pour la première fois dans l'univers de Paul Collomb, c'est d'abord traverser un jardin. Après cette première étape, l'heure viendra de la confrontation avec d'autres régions plus arides, plus inquiétantes, notamment avec le thème tardif des épaves.

Mais revenons au jardin. Fruits et fleurs y débordent de leur coupe de lumière. Des personnages graves, retirés en eux-mêmes, s'y côtoient, absorbés dans des occupations familières que leurs regards baissés ou sombres, au milieu de la splendeur estivale, hissent au rang de rituels.

Le peintre cherche-t-il à mettre en scène un contraste, à construire une allégorie de la précarité humaine au cœur de la pérennité végétale ? Peut-être, mais Paul Collomb va beaucoup plus loin.

Sa peinture n'est pas de ces petites philosophies portatives figées dans l'attente du commentaire qui les portera vers le regard des autres. Sous ses pinceaux, naissent la forme, la couleur, le motif. Tout le reste est littérature et la peinture de Paul Collomb commence justement là où toute littérature devient vaine, voire impossible.

« L'œuvre commence à vivre au moment où elle demande la participation de l'amateur. C'est à lui de découvrir les valeurs du caché qui sont les réponses d'harmonie » écrit le peintre.

C'est cette volonté d'ouverture de la part d'un artiste contemporain qui confère la dimension intemporelle des grands à l'œuvre de Paul Collomb.

Vignette : L'homme dans l'arbre de Paul Collomb.