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29 mars 2011

Soprano, piano, vélo

Communiqué
Vendredi 8 Avril 2011 à 20h30, à BELLIGNAT (Ain), aura lieu un RECITAL PIANO ET CHANT par Pierre RAUCAZ et Florence GRASSET.

Cette soirée musicale est organisée au profit de l'Association VélOYO, en collaboration avec le Centre Social et Culturel Jacques Prévert de Bellignat.

Pierre RAUCAZ, professeur de piano au conservatoire d'Oyonnax, par ailleurs cycliste militant et trésorier de l'association VélOYO, interprétera entre autres : le Concerto italien de Jean-Sébastien BACH, le Carnaval de Robert SCHUMANN et la Rapsody in blue de George GERSHWIN.
À cette même occasion et en sa compagnie, Florence Grasset chantera des airs de : Manon de Jules MASSENET, Le Messie de Georg Friedrich HAENDEL, Les Indes Galantes de Jean-Philippe RAMEAU, ainsi que des mélodies de Richard STRAUSS et Francis POULENC.
Entrée : 7,5€
Tarif réduit : 4€ (moins de 18 ans, étudiants, retraités, demandeurs d'emploi, membres de l'association) Gratuit pour les moins de 12 ans
Adresse : Centre Social et Culturel Jacques Prévert 1, rue Pierre et Marie Curie (face au Pôle de Plasturgie) 01100 BELLIGNAT
Tél. : 04 74 73 41 07
L'association VélOYO a pour but de promouvoir l'usage du vélo en ville à Oyonnax et alentours.
Pour en savoir plus :
Tél. : 04 74 77 33 83

05 janvier 2011

Escape-landscape

Dans une petite ville de province sans autre intérêt que celui qu’on veut bien lui prêter, on détruisit un jour un square minuscule pour construire une gare routière. Des arbres maigrichons mais gracieux furent empilés avec de vieux bancs publics dans la benne d’un camion.

squaregare.JPG

Un poète à qui l’idée d’écrire un poème ne serait pas venue mais qui savait très bien prendre des photographies avait réuni dans un album, peu avant la destruction, des images du square.

Je relate ceci, croyez-moi, sans la nostalgie poisseuse en vogue ces derniers temps. Non. C’est juste une histoire de lumières pâles dans le soir bleu et de quelques piétons un peu plus attentifs que d’autres aux paysages qu’ils frôlent de leur pas le plus banal. Juste une histoire de paysage remplacé par un autre paysage où se croisent sans se voir des passants, un poète-photographe et encore d’autres passants.

Adulte, je traverse parfois l’étendue de la gare routière. Enfant, adolescent, je coupais souvent par le petit square et, entre ces deux époques (ou entre ces deux lieux), il y a quelque chose  que je ne peux pas décrire mais qui existe pourtant avec force. Quelque chose qui pourrait peut-être se nommer en langue étrangère dans mon esprit lorsque je tourne les pages de l’album photographique. Quelque chose qui pourrait se traduire par « escape-landscape » et qui chante en moi.

(Extrait de : Le Grand variable, éditions Editinter, 2002, épuisé.)

Photo : Oyonnax, le petit square disparu, place de la gare, 1973.

04 novembre 2010

Paul Collomb (Oyonnax 8 octobre 1921 - Paris 6 octobre 2010)

collomb1.gifEn hommage au peintre Paul Collomb avec qui je m'étais entretenu à l'occasion de la parution de plusieurs articles lorsque j'étais journaliste, je remets en ligne ce texte que j'avais écrit pour présenter une de ses nombreuses expositions. J'avais aussi rédigé pour le web un petit dossier (à consulter ici) sur cet artiste.

Valeurs du caché : réponses d'harmonie

collomb.gifEntrer pour la première fois dans l'univers de Paul Collomb, c'est d'abord traverser un jardin. Après cette première étape, l'heure viendra de la confrontation avec d'autres régions plus arides, plus inquiétantes, notamment avec le thème tardif des épaves.

Mais revenons au jardin. Fruits et fleurs y débordent de leur coupe de lumière. Des personnages graves, retirés en eux-mêmes, s'y côtoient, absorbés dans des occupations familières que leurs regards baissés ou sombres, au milieu de la splendeur estivale, hissent au rang de rituels.

Le peintre cherche-t-il à mettre en scène un contraste, à construire une allégorie de la précarité humaine au cœur de la pérennité végétale ? Peut-être, mais Paul Collomb va beaucoup plus loin.

Sa peinture n'est pas de ces petites philosophies portatives figées dans l'attente du commentaire qui les portera vers le regard des autres. Sous ses pinceaux, naissent la forme, la couleur, le motif. Tout le reste est littérature et la peinture de Paul Collomb commence justement là où toute littérature devient vaine, voire impossible.

« L'œuvre commence à vivre au moment où elle demande la participation de l'amateur. C'est à lui de découvrir les valeurs du caché qui sont les réponses d'harmonie » écrit le peintre.

C'est cette volonté d'ouverture de la part d'un artiste contemporain qui confère la dimension intemporelle des grands à l'œuvre de Paul Collomb.

Vignette : L'homme dans l'arbre de Paul Collomb.