14 mars 2017
Poèmes du bois de chauffage / La cafetière
Qu'aurai-je à ne pas regretter quand il faudra passer ?
L’école le travail où je suis allé toujours à reculons tout ce qu’il a fallu fuir contourner éviter
Les difficultés techniques de ma vie quotidienne allumer le feu dans la cheminée le calcul le mode d’emploi des appareils le minimum de bricolage tout l’impossible
D’assez nombreuses relations dites humaines (j’y pense en regardant ma chatte dormir dans le fauteuil le matin pendant que je prépare le petit déjeuner — sa petite vie qui vaut mille fois celles de crapules de ma connaissance)
C’est mal de penser qu’une vie de chat vaut plus que des vies humaines mais cette pensée est dans ma tête et il ne sert à rien de mentir dans un poème
Ah oui ma cafetière italienne je la regretterai
En cas de réincarnation ou de résurrection (il ne manquerait plus que ça) si quelqu’un pouvait penser à la mettre dans ma tombe
Ma cafetière
Extrait de Poèmes du bois de chauffage, © Éditions Orage-Lagune-Express, 2017.
Photo : ma vieille cafetière.
00:57 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : estime-toi heureux, poèmes du bois de chauffage, éditions orage-lagune-express, christian cottet-emard, la cafetière, cafetière italienne, blog littéraire de christian cottet-emard, poèmes narratifs, photo cafetière, petit déjeuner, matin, chat, tombe, sépulture