04 janvier 2006
Mon meilleur voeu
Je trouvai un jour ce petit mot griffonné sur un bout de papier fixé à la porte :
“je suis au jardin.”
Ce message familier résonna aussitôt en moi comme une formule magique tenant à la fois du mot de passe et du billet d’absence.
“Je suis au jardin” contient toute la disponibilité qu’on puisse s’accorder à soi-même. J’aurais voulu pouvoir écrire sur le tableau du maître d’école :
“je suis au jardin.”
Et aujourd’hui encore, aujourd’hui plus que jamais, j’aimerais voir écrit en gros sur les murs de la ville, dans les langues les plus variées et les plus exotiques, à l’intention de tous ceux qui veulent transformer le monde en usine ou en caserne :
“nous sommes au jardin”, “nous appartenons au jardin et vous ne nous aurez jamais.”
- Le Grand variable (extrait), éditions Editinter -
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Commentaires
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Écrit par : Andy Verol | 04 janvier 2006
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