22 novembre 2006
Dans le vent
Le vent qui chevauche la saison
Je dois apprendre la joie de ce qu’il apporte
Me nourrir de ses belles images animées
Rythmer sa musique dans les arbres
Où dans sa multitude chaque feuille n’est qu’une et nulle autre
Être cette feuille qui accueille le vent
Et se contente de ce qu’il ramène
Comme d’un visiteur qu’on n’attend plus
Parce qu’il revient toujours à l’improviste
Étranger à lui-même et à l’Histoire
Comme d’un oiseleur riche de passereaux
- Le Monde lisible (extrait), éditions Orage-Lagune-Express, 2004.
22:57 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, Orage-Lagune-Express, arbres, vent
Commentaires
SATIN DU VENT D'ACIER
Quand le vent enfourche toutes ces formes fluides
Est-il encore un cavalier ou un cheval
Quelle est cette monture et que devient la terre
L'orage et ses éclairs jaillissent par la mer
Pour incendier les univers embourgeoisés
Déboulonner plaques et ornements obscurs
Déscléroser les usines à neurotoxiques
La facture du vent est acide et satin
Son jeune arôme à la couleur des circonstances
Parfume d'encre volage les tragédies arides
Réensemence les potagers désaffectés
Aux couleurs tendres de l'aurore carnassière
Écrit par : gmc | 23 novembre 2006
Certains vents sont contraires mais gardons espoir...
Plus d’abris n’existent quand la faucheuse s’en mêle. Le paysage devient soudain rustique, sans défense. Mes yeux voient mal les couleurs de l'automne qui disent que Novembre est un sauvage, ne sachant porter que les deuils. Je m’attends à passer une nuit silencieuse, celle où on entend vieillir le monde. Celle où on entend souffler le vent des profondeurs. Un vent qui souffle, file, court, se hérisse, forme des festons, des crêtes et des vagues sur un paysage délavé qui reprendra couleur et forme, demain, peut-être.
Écrit par : Pascale | 24 novembre 2006
Les commentaires sont fermés.