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12 octobre 2008

Crise financière...

... À force de vendre du vent, on finit par récolter la tempête.

Commentaires

A propos de toutes ces "informations" sur la tempête financière, j'ai lu un auteur avisé qui disait la chose suivante :

" /... / il faut te tenir à distance, lui dit son estomac dans son langage de ballonnements et de brûlures. Pas le quotidien qui se construit de l'expérience individuelle, même la plus anodine, mais le monde des images et des discours, le monde de la fausse parole, cet univers auquel tu n'appartiens pas : celui des informations. "

Voilà un auteur bien sage... son nom ? : Christian Cottet-Emard dans "Le grand variable"

Écrit par : Jacki Maréchal | 13 octobre 2008

Voilà, bien dit : le vent, la tempête... et les éoliennes à profit qui tournent à plein régime, même en pleine débâcle.
Et quelles solutions nous propose-t-on ? Des ventilateurs à euros, pour éviter que le vent ne retombe.

Écrit par : Don Lo | 13 octobre 2008

Avoir et être

On ne peut pas nier que l'argent est un moyen idéal d'échanger des choses.
Mais l'argent crée un contrat, d'un côté le mien, de l'autre le tien. Deux êtres se rapprochent par l'intermédiaire d'une chose qu'ils aimeraient partager, mais justement on se met d'accord sur une valeur idéale de la chose : c'est le prix. Qui permet de l'échange sans partage en quelque sorte. On partage la chose, mais le moment de vie, le moment culturel qui est le partage entre moi et toi, ne s'engendre pas. On n'élabore plus une relation. Le rituel du moment sacré de l'échange est escamoté. C'est certainement pour cette raison que dans notre société on ne voit plus le temps passer : on n'échange plus, on convoite et on paye le plus vite possible, pour passer à la chose suivante.

L'argent est un moyen intermédiaire qui crée des échanges sans reconnaissance mutuelle. Les cercles fermés ne se croisent pas. Pas de territoire d'échange grisé à l'intersection mutuelle. Les territoires s'appareillent à l'aide d'une ligne tangentielle neutre, qui leur permet d'échanger sans contact autre qu'avec cette ligne tampon. C'est une ligne entre deux êtres devenus fictifs, inconsistants l'un pour l'autre. C'est d'ailleurs pour cette raison que le produit vendu peut devenir lui-même fictif, et les spécialistes du commerce le savent bien.

Le prix peut même, dans le pire des cas être facilement utilisé comme moyen coercitif et dédaigneux de l'autre. La ligne est frontière.

Alors que dans une sagesse ancestrale, à l'intérieur de certaines cultures, on n'échange jamais sans "marchander". C'est le plaisir de commercer dans tous les sens du terme : Elaborer une manière de se comporter à l'égard d'autrui et échanger des objets, l'objet à son importance, mais il n'est pas une fin limitée en soi. Ce qui, par ailleurs, amuse beaucoup le touriste, qui accepte de perdre son temps, "parce qu'il est en vacance" mais qui se prend au jeu avec malheureusement une grossière avidité et une fierté de sortir vainqueur d'une rencontre qu'il a transformé en affrontement.

C'est pour cette raison qu'après réflexion, la pudeur qui accompagne l'argent, me parait nécessaire. On peut, au moins, ne pas enlever d'une manière puérile, toute réserve face à l'argent, sous risque fort de transformer ce moyen d'échange en pures et simples finalités territoriales et donc conflictuels, c'est ce que l'on constate en bas de chez nous, et au niveau planétaire. C'est évidemment sur ce noyau qu'il y aurait nécessité de réflexion pour la paix dans mon quartier, la paix mondiale et le commerce équitable, mais le noyau est dur, tellement dur qu'il nous parait à tous parfaitement incassable... - En plus c'est pratique, avec la carte....on ne voit rien...(!)

Revenir au troc est difficilement envisageable, mais il ne faudrait pas, en oublier les vertus culturelles dans le rapport à l'autre, qu'il soit individu ou groupe.

Jacki

Écrit par : Jacki Maréchal | 13 octobre 2008

Je ne sais pas si c'est faire preuve de sagesse, mais je crois qu'il faut savoir se tenir le plus possible hors du « bain » d'information dans lequel des médias en pilote automatique nous font mijoter. Si nous n'avons pas cette vigilance face à une information qui glisse de plus en plus vers une propagande qui ne dit pas son nom, nous risquons d'être atteint par un stress mimétique provoquant la sidération. Je me rappelle l'angoisse que je ressentais dans mon enfance lorsque j'entendais les informations concernant la guerre froide. À cette époque, les médias agitaient tous les jours le spectre de l'affrontement est/ouest. Aujourd'hui, c'est la crise financière (et je passe des étapes), autant d'épouvantails géants bien pratiques pour décourager la revendication, casser la mobilisation sociale. La peur comme l'un des meilleurs atouts de la caste dominante pour tenter de maintenir le peuple dans la sidération...

Écrit par : christian cottet-emard | 13 octobre 2008

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