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06 juillet 2012

En relisant ce livre,

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« Pendant un moment, tous deux (Borges et Sabato) évoquent avec ferveur des aspects de cette œuvre unique (Quichotte) et je pense — je le dis tout à coup à voix haute — qu’il est dommage qu’on nous ait obligés à la lire au collège, quand nous étions incapables de l’apprécier. Borges reconnaît que c’est une erreur, la même que celle qu’on commet avec La Divine Comédie en Italie. Et Sabato affirme qu’il faudrait enseigner la littérature en sens inverse, en commençant par les contemporains, qui sont plus proches du langage, des problèmes des jeunes, pour terminer par les classiques. »


(Extrait de : Jorge Luis Borges, Ernesto Sabato, Conversations à Buenos Aires, animées par Orlando Barone, éditions 10/18.)

Commentaires

Commencer par une littérature contemporaine pour venir vers les classiques me semble être une excellente idée. Comme pour le vin ou le chocolat, un arôme ou un goût trop inhabituel, trop prononcé, trop amer, peut dégoutter, alors que cela peut avoir valeur de quintessence quand le palais s'est accommodé. Ainsi, l'inaccessibilité des ouvrages comme Molière voir (pire!) Racine ont plus tendance à provoquer la répulsion qu'une folle affection.

De plus, cela me semble être ancré comme un impératif dogmatique : il FAUT aimer Molière, Rousseau, alors que ces auteurs et leurs textes, certes, pour la plupart excellents, drôles ou (et) profonds, ne peuvent s'apprécier qu'avec un peu de recul.

Enfin, forcer à aimer est le meilleur moyen de provoquer la réaction inverse !

D'un autre côté, est ce que ce n'est pas car nous avons du lire Molière étant jeune que l'on a le réflexe, plus tard, d'y revenir pour voir ce qu'il en est à un âge plus avancé?

La question reste posée !

Écrit par : Antonin ATGER | 11 juillet 2012

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