20 décembre 2010
Mon herbier de Noël
L’épine noire
Quand ralentit le cœur du passereau dans la nuit blanche l’épine noire veille et ouvre ses prunelles
Que ces petites lunes bleues soient de bon bec ô palpitant
Le houx
Dans le sous-bois l’automne madame houx met son collier et court quand vient le marché de Noël un grand danger
Le gui
Drôle d’idée par Saint-Sylvestre de s’embrasser sous les joues rondes et pâles de ce petit vampire des arbres
Le lierre
Le lierre aime les vieilles pierres la pierre aime les jeunes lierres ainsi toujours en sera-t-il et contre cet amour le givre ne peut rien
Le fusain
Le fusain prend sous son bonnet de si bien briller en automne que pour la messe de minuit le voilà tout ratatiné
L’hellébore noir
Noir hellébore nom ténébreux donné par quel chagrin sorcier à cette belle des frimas en aube blanche et aux joues roses
© Éditions Orage-Lagune-Express, 2010. Droits réservés.
Photos : (1) prunelles (bélosses) sous la neige. (2) Hellébore noir (Rose de Noël).
11:35 Publié dans Estime-toi heureux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, saint-sylvestre, lierre, houx, gui, hellébore noir, épine noire, fusain, herbier, christian cottet-emard, poésie, botanique, prunelle, bélosses
11 décembre 2010
Tu écris toujours ? Un article dans Voix de l'Ain
Dans l'hebdomadaire Voix de l'Ain en date du 15 octobre 2010, un article sur « Tu écris toujours ? » (éditions Le Pont du Change) signé Jean-François Pan :
(cliquer sur l'article pour agrandir).
01:03 Publié dans FEUILLETON : tu écris toujours ? | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : tu écris toujours ?, christian cottet-emard, éditions le pont du change, lyon, rhône-alpes, presse, voix de l'ain, humour, feuilleton
02 décembre 2010
Carnet de l’Avent
Même si, malheureusement pour moi, je n’ai pas la foi, je suis très attaché à la période si particulière de l’Avent. Penser, comme les agnostiques, qu’il est inutile de se soucier à l’excès d’un mystère hors de portée de l’humain ne m’empêche pas de me sentir à l’aise dans ma culture chrétienne. J’aime la manière dont les grandes fêtes chrétiennes ponctuent l’année et donnent au temps sa saveur.
Cette nuit, les petites flammes du foyer se reflètent dans les vitres et leur image se mêle à celle des grands frênes courbés sous le poids de la neige. Je ne peux me résoudre à me priver de cette féerie en fermant les volets et en montant me coucher.
Je me demande où se réfugie, dans cette splendeur glaciale, le passereau qui est venu se percher ce matin dans le lilas, guettant la fin du repas des chats pour becqueter un peu de gras dans leurs gamelles.
Si cela ne représentait pas un danger certain, je chausserais volontiers les raquettes maintenant, à presque deux heures, pour une promenade dans cette nuit blanche. Cela doit s’appeler de l’insomnie, sans doute favorisée par la musique qui ne me quitte pas après l’écoute d’affilée, cet après-midi, de deux grandes œuvres d’Elgar, Sea Pictures (23 minutes) et The Music Makers (40 minutes). De plus en plus souvent, les premiers vers du poème d’Arthur O’Shaughnessy choisi par Elgar me tournent dans la tête du matin au soir : « We are the music makers, / And we are the dreamers of dreams » ...
Photo : notre petit visiteur hivernal photographié hier matin.
02:29 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : avent, chrétien, noël, feu, neige, nuit, passereau, elgar, sea pictures, music makers, arthur o’shaughnessy, christian cottet-emard