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02 mars 2009

Fantôme au sommaire

Le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne submerge pas les revues littéraires de mes envois. Lorsque l’une d’elles publie un de mes textes, il s’agit le plus souvent d’une commande ou d’une invitation. La probabilité d'être au sommaire d’une de ces revues en même temps qu’un ancien éditeur à compte d’auteur abusif qui se dit poète était donc faible. Par je ne sais quelle ironie du sort, cela vient de se produire.
Aux rivages de la cinquantaine, je ne vais pas gâcher mon plaisir de renouer avec cette revue de qualité qui fut la première à me publier alors que je n’avais pas vingt ans, sous prétexte d’y retrouver, je ne dirais pas la signature, mais la trace de cet individu. J’avais expérimenté ses magouilles à la fin des années 70 du siècle dernier alors que je ne connaissais rien aux pièges et aux réalités de l’édition.
Je suis tenté d’attribuer ce clin d’œil ou plutôt ce rictus du destin au hasard, à moins que ce fantôme du compte d’auteur à l’ancienne, besogneux valet des Chiffres, ne trouve aujourd’hui d’autres loisirs à ses vieux jours que d’inonder les comités de rédaction de ses « Lettres » . La prescription dont il bénéficie désormais en raison de son grand âge m’autorise à lui souhaiter d’être mieux traité par la poésie qu’il ne la traita lui-même, jadis par ses petites entreprises et maintenant par la pauvre plume dont il signe ses « poèmes » .