17 septembre 2015
Journées du patrimoine 2015 : concert orgue et chorale à Nantua (Ain)
Communiqué
Le dimanche 20 septembre 2015 à 16h30 aura lieu en l’abbatiale Saint-Michel de Nantua un concert orgue et chorale gratuit organisé par l’Association des Amis de l’Orgue de Nantua à l’occasion des Journées du Patrimoine 2015. La chorale L’Intemporelle de Nantua-Oyonnax sera dirigée par Cathia Lardeau et proposera un programme varié allant de Palestrina à la musique traditionnelle et au negro spiritual. Deux élèves de la classe de chant de l’Ecole Art et Musique du Haut-Bugey interpréteront avec leur professeur Cathia Lardeau un extrait du Magnificat de JS Bach.
Véronique Rougier et Anne-Noëlle Perret interpréteront des œuvres de Boëly, Dandrieu et Lefébure-Wély qui mettront en valeur la palette sonore exceptionnelle de l’orgue de Nicolas-Antoine Lété classé monument historique. Véronique Rougier est professeur d’orgue au Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Oyonnax et titulaire de l’orgue de Nantua. Anne-Noëlle Perret, professeur de musique au collège de Nantua accompagne régulièrement les offices à l’abbatiale Saint-Michel. Michel Jacquiot, organiste suppléant à Nantua présentera le concert qui se prolongera par la visite de l’orgue à 17h30.
La restauration de l’orgue a été retardée mais elle commencera courant de l’automne 2015 donc ce concert est bien le dernier avant la restauration. Profitez de cette occasion pour écouter ce bel instrument qui restera muet pendant de longs mois.
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14 septembre 2015
Journées du patrimoine 2015 : concert orgue et chorale à Nantua (Ain)
10:19 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestrina, boëly, lefébure-wély, liturgie orthodoxe, chants traditionnels, negro spirituals, concert, nantua, ain, rhône-alpes, france, haut-bugey, nantua pays du haut-bugey, amis de l'orgue de nantua, paroisse saint michel de nantua, orgue historique de nantua, orgue lété, nicolas antoine lété, journées du patrimoine 2015, musique, abbatiale saint michel de nantua, anne-noëlle perret organiste, véronique rougier organiste titulaire de l'orgue de nantua, cathia lardeau chorale l'intemporelle nantua oyonnax, blog littéraire de christian cottet-emard, annonces concerts, christian cottet-emard, restauration de l'orgue de nantua
19 août 2015
Carnet / De la poésie qui va se nicher dans des petits films de rien du tout, de l’envie de changer de pays et d’un cauchemar
En rêvassant dans l’air tiède, assis devant la maison sous les nuages de la nuit, ces mots ont remonté je ne sais pourquoi de ma conscience : « Histoires vraies qui ressemblent à des contes, contes qui ont l’air d’histoires vraies, charriées par le grand fleuve... » J’ai passé plusieurs jours à me demander quelle pouvait bien être l’origine de cette réminiscence et j’ai même feuilleté des recueils de poèmes à la recherche de ces bribes. J’ai fini par trouver qu’il s’agissait de la fin du film de Carmine Gallone, Don Camillo Monseigneur !
J’ai vu cette comédie de 1961 plusieurs fois, notamment dans mon enfance. Où ne va pas se nicher la poésie ! La cloche de l’église toute proche qui venait de sonner 23h avait peut-être libéré ce souvenir enfoui pendant que je guettais en vain, dans les trouées de nuages, les étoiles filantes.
Le souffle d’un orage lointain a dégagé une partie du ciel et j’en ai vu une en même temps qu’un faible éclair. J’ai donc fait un vœu tout en me disant que j’avais déjà le principal de ce qu’il faut pour être heureux, notamment la chance de vivre bien accompagné dans une nature tranquille où la brise d’été apporte la musique familière des cloches et des clarines, comme en Suisse toute proche de l’autre côté de la montagne. La Suisse, un des pays où je me verrais bien vivre, mais aussi en Italie et au Portugal. Évidemment, dans l’espace privé, je me sens bien en France mais c’est de moins en moins le cas dans l’espace public.
Dimanche 9 août, j’étais au deuxième concert de la seizième Académie Internationale de Musique de Nantua Pays du Haut-Bugey, le beau festival porté à bout de bras par le vaillant Guy Dangain. Comme d’habitude, la foule à l’abbatiale Saint-Michel pour écouter des musiciens de grande classe (la pianiste Shoko Gamo, le violoncelliste Sylvain Rolland dans un programme Chopin) et Guy Dangain qui appelle pourtant à l’aide parce que ce temps fort de la vie musicale est menacé.
J’en reviens à ce que j’écrivais plus haut : comment ne pas être tenté de prendre de la distance avec un pays qui ne soutient plus ses artistes, qui n’établit plus de hiérarchie entre ce qui relève de la culture et de l’animation sous prétexte de je ne sais quel élitisme ? Oui, la vraie culture est élitiste, et c’est ce qui fait son intérêt. Qu’avons-nous à gagner au nivellement par le bas ? Rien. Dans le domaine de la culture, c’est en visant haut qu’on a le plus de chance de faire du social. Oui, la culture c’est l’élite, mais c’est une élite ouverte où chacun est bienvenu dès l’instant qu’il en ressent le désir.
Contrairement à ce qu’on persiste à croire depuis trop longtemps, ce n’est pas à la culture d’aller vers les gens, c’est à l’individu d’aller vers elle s’il en ressent le besoin. Et qu’on ne me dise plus qu’il s’agit d’un problème financier pour le public car aujourd’hui, ce n’est plus vrai. Un exemple parmi tant d’autres : les trois grands concerts d’été à Nantua animés par Guy Dangain sont gratuits, déplacent les foules et perdent pourtant des subventions. Cherchez l’erreur...
Je viens de terminer la lecture de Soumission de Michel Houellebecq (éd. Flammarion). Je pensais attendre la sortie de ce livre en édition de poche mais une amie me l’a offert. Je craignais aussi de me saper un moral tout juste renaissant après deux ans de grisaille intérieure en plongeant dans l’insidieux cauchemar qu’illustre cette fable politique diablement habile et cynique de l’écrivain le plus malin de sa génération.
En plus de la morne épouvante que suscite l’évolution politico-religieuse décrite dans cette fiction, j’ai trouvé dans ce roman une illustration de plus de ce que j’ai toujours pensé : si le fascisme revenait en force, ce serait sous une forme molle, mais ce serait le fascisme quand même. Le tout est d’en être suffisamment conscient pour empêcher que cela ne se produise.
À cet égard, je suis d’une génération qui doit revoir tous ses modes de pensée et rompre avec toute une batterie de bons sentiments certes utiles en leur temps révolu mais désormais totalement inadaptés au monde de l’après 11 septembre 2001.
01:30 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, prairie journal, carmine gallone, don camillo monseigneur, étoile filante, nuit des étoiles, perséides, météores, suisse, italie, portugal, france, nantua, haut-bugey, rhône-alpes, abbatiale saint miche, concert, guy dangain, shoko gamo, piano, chopin, sylvain rolland, violoncelle, musique, culture, blog littéraire de christian cottet-emard, 11 septembre 2001, soumission, michel houellebecq, éditions flammarion, écrivain