20 juillet 2014
Carnet / Présent au monde... D’accord, mais en touriste.
En ce moment, je me surprends à aimer prendre le métro lyonnais dans les arrondissements du centre. J’apprécie toujours de retrouver ma campagne, essentiellement ma maison au milieu des frênes, parce que j’ai absolument besoin d’avoir beaucoup de place autour de moi (je suis un animal à territoire) mais le mouvement et la diversité humaine des transports en commun me stressent beaucoup moins qu’avant. L’autre fois, j’ai repris « la Ficelle » (le funiculaire) pour monter à Fourvière.
Dans un eléctrico de Lisbonne
Je crois qu’une façon de tenter de m’évader du puits de spleen où je suis tombé depuis une dizaine de mois serait de remonter dans les tramways de Lisbonne, les vaporettis de Venise et pourquoi pas dans le métro romain pour me laisser bercer en parfait touriste déconnecté de toute actualité mondiale et locale, prêtant une oreille distraite à la musique de langues dont je ne connais que quelques mots, suffisamment peu en tous cas pour avoir la joie de ne rien capter d’autre des conversations du quotidien qu’une vague musique. Être là sans y être, présent au monde mais pas impliqué, telle est pour moi la recette, sinon du bonheur, au moins du bien-être.
La vie vaut d'être vécue... En touriste.
Après le dîner au Soleil levant (excellent restaurant de spécialités japonaises, rue Garibaldi) retour tardif de Lyon vendredi pour la promenade et le shopping. Je m’y approvisionne aussi en vins de Sardaigne que je ne trouve que là-bas, dans un comptoir Sarde du septième arrondissement. J’ai découvert ces vins lors de plusieurs séjours de vacances. Le terrible manque d’ensoleillement de ce premier semestre et cet été pourri me laissent nostalgique de ces voyages lumineux dans la grande île italienne.
Dubaï ? Non merci !
À propos de voyage et de vacances, je reçois une publicité pour un circuit de neuf jours à Dubaï et Abu Dhabi. Malgré le prix avantageux, je ne risque pas d’y mettre les pieds. Comment peut-on avoir envie d’aller faire du tourisme dans des pays où un flic vient vous rappeler à l’ordre si vous serrez d’un peu trop près votre chérie dans la rue ?
Un bon Spritz
Envie de boire du Spritz, l’apéritif vénitien (trois volumes de Prosecco, deux volumes d’Aperol et un trait d’eau gazeuse). Tous les ingrédients à la maison, ce qui tombe bien car le moral a vraiment besoin de couleur, d’effervescence de légèreté et d’élégance après ces longues et vulgaires semaines de répugnante hystérie sportive franchouillarde.
03:23 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tram, lisbonne, tramway, vaporetto, métro, lyon, rome, venise, spritz, apéritif, prosecco, aperol, campari, eau gazeuse, voyage, tourisme, touriste, sardaigne, vins de sardaigne, soleil levant, restaurant japonais, domo de jana, comptoir de sardaigne, blog littéraire de christian cottet-emard, littérature, carnet, note, écriture de soi, prairie journal, spleen, christian cottet-emard, rhône, rhône alpes, ficelle, funiculaire
17 mars 2014
Carnet / Du lever de lune, des arbustes à papillons et d’un reflet rouge
Dimanche soir chez moi, quand j’ai vu la lune se lever à travers mes haies de frênes, j’avais l’appareil à portée de main. La photo sans réglages est le plaisir des appareils numériques. Techniquement, cela ne vaut rien mais le principal, c’est l’émotion. Qu’ai-je à faire de la technique ?
Lundi matin, j’étais obligé de descendre en ville (à une dizaine de kilomètres de mon village) pour laisser ma voiture au contrôle technique. Plutôt que d’attendre une heure à côté de l’atelier qui n’est pas loin de mon ancien quartier de résidence lorsque j’habitais cette bourgade, j’ai marché le long d’une rue parallèle à la voie ferrée, un quartier qui s’effiloche en vieilles bâtisses et en parcelles de terrain plus ou moins en friche. Une des parcelles minuscules est recouverte d’arbustes à papillons aux branchages si denses qu’ils forment des voûtes sous lesquelles le vent accroche des sachets en plastique et toutes sortes de déchets d’emballages.
C’est dans des cartons assemblés en une tanière qu’on ne peut même pas appeler une cabane (ni une tanière puisque même une véritable tanière est plus confortable) qu’un homme est mort de froid il y a au moins une dizaine d’année.
Juste avant de rester là quelques instants, interdit, face à ce non lieu où une vie humaine s’est terminée dans une absolue désolation, je venais de passer devant les panneaux d’affichage des listes pour les élections municipales. Tous ces gens nous parlent d’emploi, d’aménagement, d’équipement, d’économie, de finance, de développement, de tourisme, de « vivre ensemble ». Tout cela est bien gentil mais j’attends la liste qui parlera du type mort de froid dans les nœuds de branchages des arbres à papillons.
Rentré dans ma campagne inondée de lumière, j’ai sorti la table de jardin et déjeuné dehors. Sandwiches, un verre de vin et un cigare. Le soleil reflétait le rouge du vin sur la table de métal blanc. J’ai fait une photo sans trop savoir pourquoi. Une photo qui n’a aucun sens bien sûr, comme presque tout le reste.
23:30 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, journal, prairie journal, note, chronique, blog littéraire de christian cottet-emard, arbustes à papillons, plante rudérale, friche, quartier, ville, village, sachets, plastique, lune, photo numérique, appareils numériques, élections municipales, équipement, développement, économie, finance, tourisme, vivre ensemble, politique, table de jardin, soleil, lumière, sandwich, vin, cigare
01 janvier 2014
Où je me souhaite de retourner cette année 2014
Et où je vous souhaite à toutes et tous d'aller ou retourner.
Avec tous mes vœux !
11:55 Publié dans Et à part ça ? | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lisbonne, portugal, venise, italie, christian cottet-emard, voyage, tourisme, promenade, europe, vacances, temps libre, légèreté, épanouissement, disponibilité, fainéantise, paresse, blog littéraire de christian cottet-emard, insouciance, jouissance, vie, joie de vivre, voeux 2014