06 novembre 2024
Ce qui est plus léger me porte
Je vois mieux mon chemin en levant la tête
L'air me guide mon pas m'écoute
Le reflet me comprend
Mes yeux prennent appui
Le nuage ne m'égare pas
Je me joue des signes
Ce qui est plus léger que moi me porte
(En passant sous un mobile de Susumu Shingu installé au Parc des Nations à Lisbonne)
Texte : © Christian Cottet-Emard, extrait de l'ensemble intitulé Dédicaces
(Photos Christian Cottet-Emard)
01:12 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : arts plastiques, susumu shingu, lisbonne, parc des nations, expo 98, tage, mobile, blog littéraire de christian cottet-emard, photographie, voyage, tourisme, poésie, promenade, rêverie, flâner, macher, ressentir, émotion, japon
03 avril 2024
À peine revenu, déjà nostalgique...
00:39 Publié dans Occident, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lisbonne, portugal, voyage, nostalgie, christian cottet-emard, occident, blog littéraire de christian cottet-emard
05 octobre 2023
Carnet / Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre *
Plaire est agréable mais déplaire est amusant. Voilà pourquoi j’aime déclarer au milieu d’une assemblée d’adeptes du mouvement et du changement à tout prix, autrement dit de la gesticulation stérile, le mantra de notre époque, que lorsque les choses changent, c’est rarement en bien.
Divertissez-vous en sortant ça en pleine réunion au travail (de préférence à un mois de la retraite, c’est plus prudent) et vous pourrez savourer votre effet sur tout représentant de n’importe quelle élite dirigeante qui pratique probablement le « gattopardisme » (il faut que tout change pour que rien ne change) comme monsieur Jourdain dit de la prose, sans le savoir. De toute façon, le niveau culturel de nos chefs actuels, petits ou grands, nous incite à douter qu’ils aient lu attentivement Le Guépard (Il Gattopardo) de Giuseppe Tomasi di Lampedusa et Le Bourgeois gentilhomme de Molière.
On s’accrochait hier aussi désespérément à l’idéal de permanence qu’à celui d’impermanence aujourd’hui mais bien sûr, notre fragile condition humaine oscille entre les deux.
Je me suis agrippé une grande partie de ma vie comme un naufragé à cette planche de salut qu’est l’obsession de la permanence, celle des propriétés, des maisons, des paysages, des êtres et que sais-je encore mais tout en acceptant de douter des certitudes qui l’accompagnent, je n’ai pas pour autant lâché prise pour me laisser emporter dans le courant de l’illusion de l’impermanence.
Pour mon confort personnel, je m’en veux d’avoir mis très longtemps à découvrir qu’il existait une troisième voie. La lecture de Paul Verlaine en mon adolescence aurait pourtant dû m’y aider plus tôt : « Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. » Mais oui ! Comme l’eau de la source, la vague sur le sable, la rumeur de la forêt, l’aube après la nuit, la grappe de raisin, la goutte de rosée, le flocon de neige, l’aiguille du mélèze, la feuille et la fleur de l’arbre…
(Extrait de Prairie Journal 2, deuxième tome de mes carnets, coédition Club / Orage-Lagune-Express. En parution programmée sur Amazon, c'est-à-dire enregistré mais non encore disponible au public.)
* Ni tout à fait la même / Ni tout à fait une autre (extrait de Mon rêve familier, Poèmes saturniens de Paul Verlaine) est aussi le titre d’un roman de Flora Groult.
Photo / Chaque goutte d’eau de la fontaine n’est ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. (Détail de la fontaine du Rossio à Lisbonne. Photo Christian Cottet-Emard).
17:39 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, voyage, lisbonne, rossio, portugal, fontaine, permanence, impermanence, gattopardisme, le guépard, il gattopardo, giuseppe tomasi di lampedusa, le bourgeois gentilhomme, molière, paul verlaine, poèmes saturniens, mon rêve familier, littérature, poésie, blog littéraire de christian cottet-emard, flora groult