22 février 2013
Passage de l’élégie
Dans ces cités au sud des femmes le petit monde des rocailles insinuait de rues en places tous ses chuchotements à portée d’hirondelles
Vasques et platanes à la clé de ce chant
Enfin les temples les arènes avaient fini par en mourir tandis que brasillaient dans les collines les buissons noirs de souvenirs
Puis après des années d’épines une parole en flamme en l’arbre sombre de mémoire
Les derniers ciels de ce pays accompagnaient au nord l’absent
Un orage dormant par les ifs et les vignes l’avait brouillé avec son ombre en lui léguant le goût des asperges sauvages dont les saveurs ouvrent la faim
Note : toujours en hommage au peintre Gabriel Guy récemment disparu, ce texte datant de la fin des années 80 (légèrement remanié aujourd'hui) paru dans mon recueil Le Pétrin de la foudre (éditions Orage-Lagune-Express, 1992). Pour cette édition, Gabriel Guy avait encarté le tournesol reproduit ici avec un assemblage différent de deux couleurs pour chaque exemplaire de tête. Il s'agit ici de l'encartage de mon exemplaire personnel avec la dédicace de l'artiste : « Premier livre ensemble et le deuxième ? Amitiés - G. Guy » .
23:49 Publié dans Hommages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, nuit, lune, croissant, café, aube, perce-neige, peinture, tableau, toile, gabriel guy, viennoiserie, arts plastiques, veyziat, oyonnax, ain, rhône-alpes, bresse, couleur, cartonnier d'aubusson, aubusson, verrier, orage-lagune-express, blog littéraire de christian cottet-emard, le grand variable, le pétrin de la foudre, interludes narratifs, le congé du buveur, tournesol