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12 septembre 2006

Retour au Moloch

Comme tout parent d’élève, me voici contraint de hanter de nouveau le lycée lors de cette détestable rentrée. Malaise. Remontée de mes vieilles phobies scolaires endurées de la maternelle à la terminale. Confrontation avec le Moloch.
Ceux qui affirment que rien n’a vraiment changé en trente ans sont de mauvaises langues. La preuve, ils savent bien qu’on ne dit plus aujourd’hui Surveillant général mais Conseiller principal d’éducation, qu’on ne dit plus Censeur mais Proviseur adjoint.
On dit toujours Proviseur. Celui qui me convoquait dans son bureau à la fin des années 70 portait un nom idéal pour prétendre au titre de mascotte de la cuivrerie du pittoresque village de Cerdon. Dieu ait son âme, si la nouvelle police des mots (celle qui s’active en ce moment contre certains dictionnaires) veut bien m’autoriser cette expression à connotation indéniablement religieuse.
À 46 ans, je ne suis plus convoqué mais reçu. Il n’empêche, quelle joie, l’entrevue terminée, de pouvoir sortir prendre un bon bol d’air !

PS : La première personne qui devinera le nom de mon Proviseur de la fin des années 70 (un indice a été placé dans le texte de cette note) recevra un exemplaire de mon dernier livre, intitulé Le Club des pantouflards. Mes anciens camarades de classe (de toutes les classes, de la maternelle à la terminale) ne sont pas admis à participer à ce jeu. Il n’y aura aucun passe-droit.

Commentaires

M. Malaise :-) ?

Écrit par : Pascale | 12 septembre 2006

Astucieux mais non !
Je reconnais que c'est difficile.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 13 septembre 2006

Chaudron !

Écrit par : J.-J. M. | 13 septembre 2006

Moloch !

Écrit par : Pascale | 13 septembre 2006

Moloch toi-même !
PS : à propos de Nykta, bien le bonjour à l'éditeur, croisé plusieurs fois au salon d'Autun et aillleurs, fort sympathique, atypique et discret.

Écrit par : J.-J. M. | 13 septembre 2006

CUIVRERIE !

ps: si j'ai gagné je voudrais bien avec le bouquin une ou deux bouteilles de Cerdon où, dans les années ..., j'étais moi-même en pension. Merci.

Écrit par : P.A.G | 13 septembre 2006

Par Jupiter ! C'est J.-J. M. qui a trouvé.
On fabrique en effet des chaudrons à Cerdon.
Il ne me manque plus que l'adresse de livraison du Club des pantouflards (à m'envoyer par mail à contact.ccottetemard@free.fr

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 13 septembre 2006

Merci Fortuna, C. C.-E. et tutti quanti, urbi et orbi ! À la tienne, P.A.G ! Allez, Pascale, t'en fais pas, je te le prêterai avec la notice explicative !

Écrit par : J.-J. M. | 13 septembre 2006

Pèpère pantouflard, sûr ça lui allait trop bien au J.-J.M. pour qu'il ne décroche le coquetier! Bon, cher JJ, tu peux t'inscrire au club, si déjà fait. De la lecture pour bercer l'Antoine!

Écrit par : P.A.G | 13 septembre 2006

Pour l'Antoine, à c'propos, j'ai essayé "L'éternelle inutilité de la vie bien ratée d'un héros" et ça l'énerve, y a pas, il devient rouge et veut faire la Révolution. Que dois-je faire, Docteur ? Dois-je augmenter la dose de sirop Picon ? Vous m'aviez dit pas plus d'un p'tit chaudron, mais là, je commence à m'inquitéter. Je n'ai qu'un mot : Help !

Écrit par : J.-J. M. | 13 septembre 2006

Le Morloch en ce moment, c'est la course aux fournitures et l'enfer d'une prof fainéante: faire les devoirs quotidiens sur des feuilles grand format A4 de COULEUR pour que du bureau, sans lever son gros cul, elle sache que le devoir est fait. Faut prendre:
1. les gosses pour des idiots (suffit de faire le premier devoir et le sortir tous les jours de la semaine)
2. les parents pour des retraités qui n'ont qu'à courir tous les magasins qui n'ont aucunes feuilles A4 de COULEUR.

Écrit par : Pascale | 13 septembre 2006

Toutes les prof' n'ont pas "un gros cul" (gentille expression); en tout cas ma femme prof, non; je certifie. Celle de J.-J.-M. non plus je crois (à confirmer). Et toutes pas des feignasses. Faites d'abord un boulot de prof feignant-et-toujours-en-vacances ne serait-ce qu'une année et ensuite vous m'en reparlerez.

Écrit par : P.A.G | 13 septembre 2006

C'est déjà fait le boulot de prof, je sais de quoi je parle et je n'ai pas généralisé, "l'enfer d'une prof fainéante" (sic)

Écrit par : Pascale | 13 septembre 2006

Je confirme. Il y en a même qui, après avoir travaillé leur comptant, donnent de leur temps pas con pour accompagner des petiots errants, errants, petits patapons, ah mais !

Écrit par : J.-J. M. | 13 septembre 2006

Qui a dit le contraire ? Je vous laisse entre grands professeurs qui donnent des leçons de morale.

Écrit par : Pascale | 13 septembre 2006

Du point de vue de ceux que le Moloch a le plus de mal à digérer, je veux parler des parents, on a souvent l'impression qu'élèves et profs se retrouvent finalement dans la même galère.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 13 septembre 2006

Humour, humour, quand tu nous tiens…
Oui, Moloch engloutit élèves et profs. Mais, sans du tout généraliser, j'ai aussi de croustillantes et de choquantes histoires à propos de parents délèves… Je voudrais dire aussi à quel point je trouve le métier de prof difficile, une difficulté passionnante, mais complexe. Il y a certes la galère de l'institution (!). Mais il y a plus, la relation d'enseignement est délicate. Combien de week-ends pourris j'ai pu passer à cause d'une remarque d'un élève, d'une difficulté lors d'un cours, du sentiement de n'avoir pas suffisamment expliqué quelque chose, etc. Mais je connais aussi la rigidité psychologique de nombre d'entre eux (peut-être de tous, moi compris, au bout de dix ans de "galère"), effet pervers du métier, cacapace pseudo-protectrice, symptôme de faiblesse, qui ne protège de rien et empêche de laisser libre cours à la saine critique (ce n'est pas le seul symptôme, mais c'est comme pour tout métier, non ?). Seule remède : l'humour, le vrai. Bien sûr, certains ne font pas dans la dentelle. Je ne vais pas vous raconter les maladresses (euphémisme) de la maîtresse d'Antoine l'an dernier en maternelle petite section… Il faudrait qu'ily ait des groupes d'expression type "Balint", comme le font les médecins. D'ailleurs cela existe dans certaines écoles.
Exemple, pris sur internet (Google : Balint) :
École publique de Saint-Didier-sous-Riverie :
Un groupe Balint fonctionne dans notre école. On l'appelle aussi groupe d'analyse de la pratique ou encore Soutien au Soutien. De quoi d'agit-il ?
Il s'agit d'un groupe de personnes volontaires (ici, tous les enseignants de notre école, l'assistante maternelle et quelques invités) qui réfléchissent avec l'aide d'un psychanalyste ou d'un psychologue sur les problèmes relationnels posés par notre métier.
Contrairement à ce qui est présenté sur les autres pages de ce site, cette présentation ne sera pas illustrée par des exemples concrets : il y a un principe de confidentialité. Ce qui est dit à l'intérieur du groupe Balint ne sort pas du groupe.
Les autres principes de fonctionnement du groupe sont les suivants :
• solidarité : chacun fait sien le problème qui est exposé ;
• non conflictualité : il n'y a pas de conflits de personnes entre les membres du groupe ;
• préoccupation du terrain : le groupe se centre sur une tâche à résoudre.
Au début d'une séance, on fait état des satisfactions ou des insatisfactions que l'on a rencontrées dans son travail, des difficultés posées par des élèves. Le groupe choisit quels cas seront analysés pendant la séance.
Dans un premier temps, un cas est exposé. Chacun dit ce qu'il éprouve, ses émotions viscérales.
Le deuxième temps est celui de l'intelligibilité. Le groupe ne cherche pas de solutions ; il s'agit de comprendre. l'autre, d'entrer dans son système de préoccupations. L'apport du psychanalyste donne alors un éclairage différent et permet de donner un sens à ce qui semblait incompréhensible.
À partir de cette compréhension, il est possible d'envisager des solutions. Qu'est-ce qui est modifiable ? Qu'est-ce qui fait obstacle ? C'est le troisième temps de la méthode créée par le psychanalyste Jacques Lévine. Le psychanalyste garantit que l'on ne quitte pas le groupe sans disposer de pistes, de possibilités d'agir.
Un quatrième temps peut consister en une réflexion sur les pratiques pédagogiques et leurs rapports avec le psychisme. Quel est le public imaginaire que l'enseignant a dans sa tête ? Par qui se croit-il regardé ?
Les enseignants de notre école ont travaillé pendant deux ans en groupe Balint avec Jacques Lévine. Puis, notre travail avec lui s'étant centré sur "l'école des quatre langages", ce groupe a cessé de fonctionner.
Nous en avons ressenti le manque. À partir de novembre 2001, le groupe a repris son activité avec l'apport de Dominique Ginet. Les témoignages qui entourent cet article expriment les pensées de ses participants.
Depuis septembre 2004, deux autres psychologues cliniciennes nous ont aidés : Nancy Bresson et maintenant Marie-Pierre Viple.
Pour en savoir plus sur les groupes Balint, vous pouvez consulter le site de l'Association des Groupes de Soutien au Soutien (AGSAS).
Rémi Castérès

Voilà. Finalement, j'ai encombré le blog à C. C.-E. ! Tant pis !

Écrit par : J.-J. M. | 13 septembre 2006

Pas de problème, je ne trouve pas mon blog "encombré" par l'échange d'idées et d'expériences. Ce serait un comble.
Au fait, J.-J. M, les Pantouflards courent, roulent ou volent vers Toulouse.
C'est ainsi que Chaudron est grand.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 13 septembre 2006

Ravi.

Écrit par : J.-J. M. | 13 septembre 2006

Je partage totalement ton avis JJM, et j'ai du mal à avoir de l'humour quand je reçois des conseils appuyés de personnes qui n'ont pas d'enfants, qui ne sont pas parents, ni enseignants (si ce n'est pas alliance) et qui savent déjà tout sans jamais avoir oeuvrer dans l'éducation nationale. J'ai eu et j'ai du mal encore à supporter le manque de conscience de chacun (et c'est dans tous les métiers pareils), je dis bien de chacun (enfants, enseignants, accompagnants, parents d'élèves). Certaines choses ne passent pas malgré les années, quel que soit le poste que j'ai occupé (enfant, parent, prof, documentaliste -précision non pas snobinarde mais utile pour qu'on cesse de se moquer des gens qu'on ne connaît pas) et heureusement qu'il y a encore des enfants et des profs consciencieux. Le seul souci c'est que les profs, dès qu'on leur montre du doigt ce qui ne va pas, on se fait tout de suite siffler et c'est toujours la faute au système. D'autres boulots sont aussi durs, difficiles, je ne t'apprends rien, mais il n'y a pas une telle montée de bouclier. J'ai plein d'amis profs qui font leur boulot contre et malgré tout et qui sont formidables.

Écrit par : Pascale | 13 septembre 2006

Pour sourire un peu, lors de ma première année en tant que prof (à Mâcon ; non, Pierre, je ne t'enverrai pas deux bouteilles, t'as qu'à venir les boire ici), j'allais à la cantine (il faut dire que j'habitais Nice et, entre midi et deux, j'avais du mal à rentrer chez moi). Bref, des discussions (portant essentielleement sur les travaux à effectuer dans les maisons, ce qui justifiait d'ailleurs le nombre d'heures sup. pour certains) entre "collègues", j'ai retenu qu'il y avait deux empêcheurs de tourner en rond : l'administration et les élèves. Jusqu'au jour où je me suis énervé (calmement) et là j'ai, de fait, suite à une intervention assez nietszchéenne, entamé un régime amaigrissant dont je n'avais nul besoin sinon un besoin intérieur mais je ne suis pas là pour parler de ça, pour rester freudien. Ceci dit, je me suis fait des amis pour de vrai cette même année (et là, c'est vrai, le Mâcon coulait et, ô joie, j'ai découvert le Saint-Véran).

Écrit par : J.-J. M. | 13 septembre 2006

"Qui qu'a bu ?"

- Lino Ventura - (Les Tontons flingueurs)

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 13 septembre 2006

Je ne me pose pas ici comme le "bon" prof face aux "mauvais" qui n'ont pas réfléchi etc., car ceux dont je parle plus haut n'étaient pas forcément de mauvais profs, mais l'ambiance tout de même était "particulière", l'état d'esprit n'était pas follichon et dans la salle des profs (ah ! les salles des profs !) j'étais un peu dans l'état décrit par Christian au tout début, dans la gueule de Molloch, près à chopper un zéro ou deux heures de colle pour une faute inconnue de moi. Seule chose à retenir : le Saint-Véran était fameux !
Tiens : une question : avez-vous lu "Le maître d'école" de Pierre Gamarra (Folio) ?

Écrit par : J.-J. M. | 13 septembre 2006

En tout cas cette collection Nykta fait du bruit, je suis tombé l'autre jour sur un article de "La semaine du Roussillon" qui en vantait les mérites !

Écrit par : Ray | 14 septembre 2006

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