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05 janvier 2007

Sur le lac gelé

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Toutes les années tu marches sur le lac de dix-neuf mètres de profondeur qui gèle en quelques nuits de lune claire

Tu te tiens debout là où les nageurs de l'été font la planche un moment avant de continuer la traversée

Tu envoies ta fumée dans les sapinières brossées au givre et au grésil

Après le havane sur le lac gelé tu peux boire un vin chaud à l'auberge silencieuse au milieu de la forêt

Tu peux aussi demander une assiette anglaise et contempler depuis la fenêtre le chemin que tu as parcouru sur la glace

Tout cela n'a l'air de rien et ne vaut peut-être pas le projet d'un poème c'est juste ta vie dans ses paysages

Et tu sais depuis l'enfance d'où tu voyais déjà le lac derrière la même fenêtre que ces jours ne sont pas des rêves

Le lac gelé dans la forêt de résineux la fenêtre de l'auberge le vin chaud l'assiette anglaise sont des prodiges de réalité

Et nulle part si tu partais si tu te perdais tu ne pourrais retrouver ce lac cette forêt cette auberge uniques et irremplaçables

Comme l'est tout ce qui peut être perdu ainsi que le veut notre consolation


Copyright : Orage-Lagune-Express, 2007.

Commentaires

Voilà un bien joli poème. Bonne année Christian!

Écrit par : Jonathan | 05 janvier 2007

Excellente année à toi, Jonathan, en attendant de trinquer à notre santé à la première occasion.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 05 janvier 2007

Une bonne année à toi, Christian, et au lac Genin, que tu nous as fait découvrir (non gelé, si je me souviens bien c'était à la fin d'un autre été...).

Écrit par : Roland Fuentès | 06 janvier 2007

Mes meilleurs voeux, Roland, et en particulier la bonne étoile pour ce Passeur d'éternité que je suis impatient de lire en entier.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 07 janvier 2007

Que 2007 vous soit douce !

Écrit par : Pascale | 07 janvier 2007

Merci. Et qu'elle vous soit pétillante !

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 07 janvier 2007

Les commentaires sont fermés.