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29 février 2008

La campanule des talus et le fantôme du chevalier

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Elle te dira encore la campanule des talus en défroissant sa petite robe au soleil :

Cette lourde canne en buis qui fut dans ton enfance ton épée de chevalier ne te quitte jamais aux lisières même si tu la laisses dans la voiture avant d’entrer dans l’abbatiale Saint-Michel

De la pénombre où pétille le buisson de veilleuses tu fais surgir une de ces flammes fragile comme la corolle de la campanule

Ainsi attends-tu un signe en ces futaies de pierre mais sans doute en vain si tu ne peux te résoudre à lâcher l’autre canne l’invisible plus résistante que le buis

Que crains-tu ? demande la campanule des talus qui se contente même d’une fissure dans la paroi rocheuse le long du chemin de montagne

Et tu lui répondras : heureuse tu vis de si peu que tu es la plus forte alors en souvenir du « chevalier des jours à venir »* veilleras-tu de ta douce flamme l’ombre inquiète qui se promène auprès de toi avec sa canne en buis ?

* « chevalier des jours à venir » : citation extraite du poème de Pierre Seghers intitulé Paysage pour un enfant à venir dans Poèmes choisis, 1952. (NDA)


© Éditions Orage-lagune-Express, 2008.

Commentaires

Comme j'aime cette "pénombre où pétille le buisson de veilleuses" !
(en revanche - et bien que critiquer soit du plus mauvais goût - "frêles flammes fragile" sent un peu l'effort au regard de la fraîcheur générale)

Écrit par : Don Lo | 29 février 2008

Hello Don Lo !
Toute critique est précieuse et celle-ci en particulier.
« Frêles » est effectivement de trop, oui, laborieux. En attendant de trouver une autre solution, je le supprime.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | 29 février 2008

Merci de me le faire découvrir, je suis une quiche en poésie.

Écrit par : Loïs de Murphy | 02 mars 2008

Les commentaires sont fermés.