Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20 décembre 2015

Les ennemis du poète

estime-toi heureux©,orage-lagune-express éditions,droits réservés,ennemis du poète,hymnes,christian cottet-emard,poésie,littérature,blog littéraire de christian cottet-emard,rue déserte,ombre,dimanche soir

La plupart des ennemis du poète sont de passage

Ils font souche ou carrière ou roulent poussés par le vent comme des amas de brindilles et de racines coupées et sont contraints de subsister un certain temps en ces contrées paisibles qu’ils veulent changer comme ils veulent te changer toi aussi

Naturellement ils se cassent vite les dents à cette tâche et repartent un beau jour un très beau jour lassés et furieux non sans avoir cependant provoqué quelques dégâts

De leur défaite et des dégâts qu’ils ont causés ils conçoivent une nostalgie et les voici sans cesse revenant sous ces cieux qu’ils ont voulu changer mais qui les ont changés

Et toi toujours pareil à toi-même comme ce pays est toujours pareil à lui-même il t’arrive parfois de les apercevoir au détour d’une rue ombreuse et déserte du dimanche soir

Et tu t’arrêtes un instant pour les voir passer comme on s’assoit au bord du fleuve à regarder glisser les corps des ennemis du poète bercés par l’onde

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2015. Photo et retouche Christian Cottet-Emard.

Commentaires

Los enemigos del poeta negros son, las herraduras son negra...

Écrit par : jacki marechal | 20 décembre 2015

Oui un texte étrange... Mais un poète peut-il avoir des ennemis ? Ce n'est pas dans sa nature. Et si c'était le cas, est-ce le rôle d'un ennemi de vouloir le changer? Il faut aimer les gens pour s'intéresser à eux à ce point. Alors le poète peut rester tel qu'il est et vivre rassuré: il n'a pas d'ennemis mais des amis fidèles qui l'acceptent tel qu'il est (puisque de toute manière rien ne le fera changer).

Écrit par : Ange Heurtebise | 20 décembre 2015

Les commentaires sont fermés.