Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17 novembre 2012

L’ordre cosmique du vieux square (pensées du 2 novembre)

Cette photo du vieux square aux bancs et aux arbres vermoulus si tu pouvais

Ah oui l’ancien square détruit pour laisser place à la gare routière

Si tu pouvais sauter dans cette photo de 1973 comme Mary Poppins (Julie Andrews) sautait à pieds joints dans les tableaux dessinés aux craies de couleur par Bert (Dick Van Dyke) sur le trottoir

récits des lisières,éditions orage-lagune-express,poésie,souvenir,toussaint,novembre,ancien square oyonnax,ain,rhône-alpes,blog littéraire de christian cottet-emard,littérature,photo,place vaillant couturier,autorail,picasso,gare,gare routière,mary poppins,julie andrews,dick van dyke,bert,film,walt disney,vélo,craie de couleur,trottoir,arbre,banc,ampoule,lampadaire,cierge

Tu te retrouverais dans le monde de 1973 sous les lampadaires du square maigrichon entre la lune et la pendule de la gare et il y aurait tout près le Picasso de la voie ferrée qui ferait les gros yeux il y aurait

Personne ne serait mort il y aurait ce prodige les tiens tous vivants sous les toits de la petite ville chez eux derrière les haies de buis de leurs jardins

Chez eux tout près du square une arrière-grand-mère (Clotilde) deux grands-mères (Yvonne et Marie-Rose) un grand-père (Charles) un père (Jean) une marraine (Geneviève) gamin tu disais ma reine et tu attendais pendant des heures de la voir descendre de l’autorail Picasso traverser la voie et ouvrir le portillon du jardin ils seraient tous là autour du square

Une dame encore inconnue d’eux (Gisèle la mère de ta future épouse) calerait son vélo contre un banc

Dans l’ordre cosmique du square dans son monde lisible les tiens

Planètes dans ton ciel étoiles dans ta nuit comme dans les nuits de 1973 où cillait l’ampoule du lampadaire au milieu des branchesrécits des lisières,éditions orage-lagune-express,poésie,souvenir,toussaint,novembre,ancien square oyonnax,ain,rhône-alpes,blog littéraire de christian cottet-emard,littérature,photo,place vaillant couturier,autorail,picasso,gare,gare routière,mary poppins,julie andrews,dick van dyke,bert,film,walt disney,vélo,craie de couleur,trottoir,arbre,banc,ampoule,lampadaire,cierge

Le square jadis détruit pour laisser place à la gare routière existe plus aujourd’hui que la gare routière c’est normal et ce qui n’est pas normal c’est la gare routière où attendent tous ces gens qui ont des têtes à ne pas avoir envie d’aller où les bus les emmènent

À coup sûr le diable s’en est mêlé ou alors qui et pourquoi te demandes-tu dans l’ombre en regardant trembler la flamme des cierges


© Texte et photos, éditions Orage-Lagune-Express 2012. Droits réservés.

08 novembre 2012

Le bruit et ma fureur

bruit,boucan,vacarme,radio,information,musique,rave party,musique amplifiée,subvention,alpine renault,nettoyeur haute pression,bagnole,voiture,automobile,auto,nain de jardin,casquette,bleu de travail,retraité,salopette,chat,police,ami 6,harley davidson,brigitte bardot,blog cottet-emard,fureur,france musique,tontons flingueurs,pomme,betteraveIci on apprend qu’une coquette subvention a été accordée par de très officielles instances à un festival de « musique amplifiée » en pleine nature (espérons que le chant des oiseaux et la brise dans les feuillages ne viendra pas déranger les « musiciens »).

Là on s’étonne que les décibels d’une « rave party » aient pu faire entrer en vibration trois vallons de petite montagne sans qu’un képi apparaisse à l’horizon sous prétexte que le propriétaire des champs concernés a donné son autorisation.

Aux journal télévisé, un présentateur qui, faut-il le rappeler, est détenteur d’une carte de presse, nous aboie sa séquence nostalgie sur le thème de la vieille Alpine Renault dont le constructeur sort une version actualisée mais qui — réjouissons-nous — conservera le charme désuet du « son d’enfer » d’origine.

Sur une autre chaîne, son clone nous explique doctement que le fabricant du fameux outil de lavage à haute pression dont un ancien président de la République préconisait l’usage dans les banlieues étudie des modèles encore plus bruyants attestant de « l’image de marque virile du produit » . Je suppose que l'image de marque virile est celle du dynamique retraité à casquette et salopette si désespéré de se retrouver en liberté face à lui-même qu’il en est réduit à se sentir utile en décapant ses nains de jardin chaque fois qu’un matou leur pisse dessus (rien que pour cela, j’aimerais me réincarner en chat).

Sur un chantier, trois types maniant des outils bruyants ne jugent pas utile de protéger leurs oreilles au moyen du casque prévu à cet effet car cela les empêcherait sans doute d’entendre le volume poussé à fond de Radio Nostalgie s’échappant de leur camionnette aux portes grandes ouvertes.

L’autre jour en ville, contrôle de police pour un pépé en Ami 6. Le pot d’échappement de l’Ami 6 pétouille un peu en quatrième à trente à l’heure mais vraiment pas de quoi faire vibrer les vitrines et couper court à toutes les conversations ainsi que cela vient de se produire au passage d’une Harley. Elle avait bien raison Brigitte Bardot de chanter « Moi je ne crains plus personne (même pas la police, ajouterais-je) en Harley Davidson » !

Ce matin, je me lève tôt et je décide de prendre le petit déjeuner en compagnie de France Musique... Pour écouter de la musique pardi ! Louis XIV le faisait bien, pourquoi pas moi ? 7h : zut, les infos. 7h30 : zut, le rappel des titres (au cas où on aurait oublié que c’est si passionnant et varié l’économie). 7h40 : zut, la revue de presse (au cas où on aurait l’outrecuidance de ne pas lire les journaux). 8h : zut, encore les infos (TVA, pouvoir d’achat, compétitivité de nos entreprises. Nos entreprises ? Ah bon. Une chose est sûre, sur France Musique, l'info ne change pas de disque). Coincée entre le vacarme du monde, la musique ! La musique sur France Musique c’est comme la pomme et la betterave dans le tord-boyaux des Tontons flingueurs : « y en a. »

Photo : puisqu'on vous le dit, ne vous gênez pas !

04 novembre 2012

Noël de l’Union Commerciale

commerce,chocolat,chrysanthème,noël,toussaint,tino rossi,petit papa noël,japon,prunus,cerisier du japon,blog littéraire de christian cottet-emard,récit des lisières,éditions orage-lagune-expressLes chocolats de Noël (gaieté) remplacent les Chrysanthèmes de la Toussaint (tristesse) pour les œufs de Pâques (tristesse et gaieté) il est encore un peu tôt

Le fantôme de Tino bedaine au garde à vous erre dans l’espace sonore public (Petit papa Noël gaieté)

Serpente dans la vitrine des pompes funèbres une guillerette guirlande clignotante parmi les plaques « Regrets éternels Adieux À notre cher (ère) En mémoire de notre ami (e) » (gaieté tristesse)

Les services techniques municipaux ont ressorti les sapins neigeux en plastique

Au milieu de la gare routière le prunus a fleuri comme au printemps peut-être parce qu’on l’appelle aussi cerisier du Japon et que va savoir il s’y croit au Japon

NOËL NOËL NOËL (gaieté gaieté gaieté) de l’Union Commerciale

 

© Éditions Orage-Lagune-Express 2012. Droits réservés.