Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30 mai 2017

Carnet / De quelques douceurs et d’un tireur embusqué

Lundi en début de soirée avant le crépuscule, l’air sous mes frênes tout habillés de neuf était doux, parfumé et animé d’une légère brise, un contexte idéal pour une pause cigare, histoire de fêter la prochaine mise en vente de mon recueil de nouvelles Mariage d’automne dans des conditions enfin adaptées à ce que je souhaitais depuis longtemps.

carnet,note,journal,autobiographie,blog littéraire de christian cottet-emard,douceurs,tireur embusqué,cigare,don tomas,honduras,nicaragua,porto,tawny,chocolat,frênes,don tomas clasico,robusto,porto real companhia velha

J’ai choisi un modeste Don Tomas Clasico accompagné d’un Porto. Puisque j’avais quelques cerises en dessert, j’ai trouvé intéressant de mêler les deux saveurs avant d’allumer le cigare. Pour que l’harmonie s’établisse, les cerises doivent être bien mûres et sucrées afin de ne pas dénaturer le Tawny avec un excès d’acidité. Je n’étais pas mécontent du résultat. Il ne faut certes pas tenter cette expérience avec un Porto Vintage, ce qui le gâcherait, surtout si l’on boit seul car un tel flacon une fois ouvert ne peut se garder une journée supplémentaire.

Une fois le palais bien imbibé des saveurs de cerise et de Porto, on peut passer à l’allumage du cigare. Le Don Tomas Clasico ne peut rivaliser avec la richesse aromatique et la puissance d’un Havane de la Vuelta Abajo mais il reste un cigare légèrement corsé grâce à ses cape, sous-cape et tripe Honduras. Dans cette même tripe, on trouve aussi du tabac du Nicaragua qui lui donne une très discrète amertume et qui vient équilibrer la personnalité un peu rustique de cette vitole où dominent les notes grillées.

C’est après quelques bouffées de ce cigare à mon avis aux limites inférieures du module Robusto qu’il peut être agréable de croquer un chocolat noir de qualité (pas en dessous de 70 % de cacao).

Je dédie cette page de carnet à quelqu’un qui me fait des amabilités les rares et très suffisantes fois que le croise dans la rue tout en ne perdant pas une occasion de médire de mon livre Prairie Journal sous prétexte qu’on y trouve des considérations sur ce que j’ai mangé, bu et fumé. Je n’ai aucun mal à comprendre qu’il ait limité sa lecture à ce qui était à sa portée, dédaignant ainsi les pages consacrées à René Char, à la littérature, à la musique, à la nature, aux paysages, à l’enfance, aux spectacles et à tout ce qu’on peut partager entre personnes encore vivantes. Que ce tireur embusqué (c’est ainsi que je qualifie ce genre d’individu) n’en sache pas moins qu’il est désormais débusqué !

 

17 juillet 2016

Interlude / C'est l'heure du goûter !

coccinelle 1967,chocolaterie klaus,interlude,chocolat,gourmandise,blog littéraire de christian cottet-emard,douceur,christian cottet-emard

 

05 octobre 2015

Carnet / D’une étrange manie

Retour d’une semaine à Barcelone. Mon poids au début du séjour, 81 kg, mon poids au retour, 80 kg malgré les kilomètres de marche dans cette ville gigantesque et les repas de poissons grillés.

carnet,note,journal,autobiographie,écriture de soi,prairie journal,voyage,barcelone,espagne,catalogne,christian cottet-emard,porto,lisbonne,portugal,carnet de voyage,blog littéraire de christian cottet-emard,coquillage,poisson grillé,chocolat,avion,risque,poids,repas,

J’ai même réussi à avaler quelques coquillages, moi qui n’en mange jamais. Pour un tel résultat, pas la peine de s’obstiner avec ces machins à la consistance caoutchouteuse qui font crouips crouips quand ont les croque.

carnet,note,journal,autobiographie,écriture de soi,prairie journal,voyage,barcelone,espagne,catalogne,christian cottet-emard,porto,lisbonne,portugal,carnet de voyage,blog littéraire de christian cottet-emard,coquillage,poisson grillé,chocolat,avion,risque,poids,repas,

En plus, je n’ai pas grignoté un seul carré de chocolat de tout le séjour. Et toujours cette sensation bizarre des trajets en avion qui permettent de remonter la Rambla le matin et de flâner dans la campagne jurassienne l’après-midi. Voyager est une étrange manie.

carnet,note,journal,autobiographie,écriture de soi,prairie journal,voyage,barcelone,espagne,catalogne,christian cottet-emard,porto,lisbonne,portugal,carnet de voyage,blog littéraire de christian cottet-emard,coquillage,poisson grillé,chocolat,avion,risque,poids,repas,Certes, heureux d’avoir arpenté cette ville fiévreuse et déraisonnable où l’on est accueilli partout avec sourires et gentillesse, mais mon tempérament me porte à préférer l’ambiance portugaise, à Porto où j’étais en juin dernier et surtout à Lisbonne où j’ai séjourné deux fois en 2013 et 2014 et où je retournerai le plus vite possible malgré ma peur de l’avion.

À la fin du vol pour Barcelone, une forte odeur de brûlé s’est répandue dans l’appareil. À l’avant, le personnel de bord regardait quelque chose à travers un hublot. Un homme de l’équipage est sorti de la cabine de pilotage pour jeter un coup d’œil dans la même direction et le visage d’un membre du personnel exprimait une réelle inquiétude. À l’atterrissage, plusieurs camions de pompier, des autos avec gyrophares et une ambulance se sont positionnés à côté de l’avion. Impossible de savoir ce qui s’est passé. 

J’en conclus qu’il est inutile de se priver de plats en sauce et de chocolat.