05 octobre 2015
Carnet / D’une étrange manie
Retour d’une semaine à Barcelone. Mon poids au début du séjour, 81 kg, mon poids au retour, 80 kg malgré les kilomètres de marche dans cette ville gigantesque et les repas de poissons grillés.
J’ai même réussi à avaler quelques coquillages, moi qui n’en mange jamais. Pour un tel résultat, pas la peine de s’obstiner avec ces machins à la consistance caoutchouteuse qui font crouips crouips quand ont les croque.
En plus, je n’ai pas grignoté un seul carré de chocolat de tout le séjour. Et toujours cette sensation bizarre des trajets en avion qui permettent de remonter la Rambla le matin et de flâner dans la campagne jurassienne l’après-midi. Voyager est une étrange manie.
Certes, heureux d’avoir arpenté cette ville fiévreuse et déraisonnable où l’on est accueilli partout avec sourires et gentillesse, mais mon tempérament me porte à préférer l’ambiance portugaise, à Porto où j’étais en juin dernier et surtout à Lisbonne où j’ai séjourné deux fois en 2013 et 2014 et où je retournerai le plus vite possible malgré ma peur de l’avion.
À la fin du vol pour Barcelone, une forte odeur de brûlé s’est répandue dans l’appareil. À l’avant, le personnel de bord regardait quelque chose à travers un hublot. Un homme de l’équipage est sorti de la cabine de pilotage pour jeter un coup d’œil dans la même direction et le visage d’un membre du personnel exprimait une réelle inquiétude. À l’atterrissage, plusieurs camions de pompier, des autos avec gyrophares et une ambulance se sont positionnés à côté de l’avion. Impossible de savoir ce qui s’est passé.
J’en conclus qu’il est inutile de se priver de plats en sauce et de chocolat.
03:31 Publié dans carnet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carnet, note, journal, autobiographie, écriture de soi, prairie journal, voyage, barcelone, espagne, catalogne, christian cottet-emard, porto, lisbonne, portugal, carnet de voyage, blog littéraire de christian cottet-emard, coquillage, poisson grillé, chocolat, avion, risque, poids, repas
Commentaires
C'est ce que je me dis en ces périodes où notre vie tient (encore plus) à un fil.
Regardant l'autre jour un collègue chipoter en grignotant un demi filet de poisson lors d'un buffet bon mais somme toute pas si copieux ni déraisonnable, je lui dis que tant qu'à risquer de mourir, un ou deux kilos de plus n'y changeraient pas grand-chose ... j'eus alors l'impression qu'il venait de découvrir qu'il était mortel ...
Écrit par : Nikole | 28 mars 2016
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