27 août 2017
Aux éditions Germes de barbarie : Les travaux et les jours, Jean Massias, poète paysan de la vallée du Dropt
18:07 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean massias, poète paysan, vallée du dropt, les travaux et les jours, la sauvetat du dropt, bernard deson, éditions germes de barbarie, littérature, poésie, essai, blog littéraire de christian cottet-emard, périgord, lot et garonne
25 janvier 2014
Saint Valentin en prend un coup
Hélène Dassavray. C'EST GENTIL D'ÊTRE PASSÉ. Éditions Le Pédalo ivre, Maison des Passages, 44 rue Saint-Georges, 69005 Lyon (Collection Poésie dirigée par Frédérick Houdaer), 2013. 48p. 8 €. (+ 2 € de port pour commande par correspondance).
Encore des histoires d’amour... Mais existe-t-il un sujet plus intéressant ? D’autant qu’Hélène Dassavray a sa petite musique bien à elle, précise comme un mouvement d’horloge, car c’est des temps et contretemps de l’implacable mécanique de la valse amoureuse qu’il s’agit dans ce recueil.
Passion, désir, absence, rupture, abandon, fatalité du renoncement, tous les ingrédients sont là, mijotés à la sauce aigre-douce. Malgré la souffrance, un jour ou l’autre sœur jumelle du sentiment amoureux, la douceur l’emporte pourtant mais sans la moindre mièvrerie. Hélène Dassavray confirme à qui en douterait que l’amour n’est pas aveugle, qu’il est au contraire le plus puissant révélateur de notre pathétique condition humaine.
La femme qui écrit et parle ici œuvre en photographe des trente-six instantanés composant le livre. Elle traque dans la pénombre rouge l’apparition sur le papier de la vérité instable et dérangeante. Panique de la déroute, images fugaces du désir cru, fièvre du corps et de l’esprit en manque, à vif, chaud effroi, ce torrent qui alimente tant de romans fleuves coule ici tel un filet de source, en quelques lignes qui disent tout, avec parfois cette touche d’humour désespéré : « J’aime Ton égoïsme Ta fatuité Ta lâcheté Ton arrogance Ta mauvaise foi Ton inconstance Ta cruauté Ta fourberie Ta couardise Ta cuistrerie Ta queue ».
Après ça, il peut aller se rhabiller Saint Valentin.
Christian Cottet-Emard
Extrait :
Visite surprise
Oui l’amour
C’est gentil d’être passé
Mais là je suis occupée
Tu sais ce que c’est
Oui l’amour
C’est bien de se voir
Moi aussi j’apprécie
Mais là il est tard
Oui l’amour
La prochaine fois
Appelle-moi avant
Que l’on ait plus de temps
Photo 2 : Hélène Dassavray lit C'est gentil d'être passé sur la scène du Périscope à Lyon lors du Cabaret Poétique du 5 janvier dernier. (Photo MCC).
23:05 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hélène dassavray, c'est gentil d'être passé, éditions le pédalo ivre, lecture, poésie, amour, rupture, passion amoureuse, désir, manque, corps, sentiment, blog littéraire de christian cottet-emard, périscope, cabaret poétique, lyon, rhône-alpes, france, littérature, scène, saint valentin, collection poésie, frédérick houdaer
09 septembre 2011
Chaque fois l'éternité
Roland Tixier, Chaque fois l’éternité, éditions Le Pont du Change, (préface de Geneviève Metge), 70 p., 12 €. Port gratuit. Juillet 2011.
Un mystère Tixier ? Je finirais par le croire. Depuis le temps, comment fait-il pour ne jamais me lasser de l’instant, de la sensation, des cinq lignes par page (je n’ose même pas écrire des cinq vers par page parce qu’il ne prend aucune posture de poète). Il faut pourtant compter Roland Tixier au registre de la poésie, même s’il ne presse pas la langue française comme un citron, même s’il ne la « déconstruit » pas, même s’il ne la tortille pas dans tous les sens. Se contente-t-il d’un sujet, d’un verbe et d’un complément ? Pas forcément. Souvent, l’énumération suffit. Moins de vingt mots et voici réunis le clair et l’obscur, l’espace et le confinement, le mouvement et l’immobilité :
La nuit
la veilleuse mauve
les vitres froides
la lumière des gares
où l’on ne s’arrête pas
Poète voyageur Roland Tixier ? Dans le temps un peu, dans l’espace pas beaucoup plus. Le temps d’un voyage d’enfance entre le bitume et le talus, le temps de glisser entre des pages un fragment d’été à la campagne au milieu du vingtième siècle, le temps d’un battement de paupières pendant lequel un monde a succédé à un autre. Comment dire ? « Chaque fois l’éternité » , évidemment.
Éditions Le Pont du Change, 161 rue paul Bert, 69003 Lyon,
Photo : Roland Tixier avant une lecture en public à la Scène Poétique à Lyon.
BON DE COMMANDE :
TIXIERBONDECOMMANDE_chaquefois.pdf
Rappel : du même auteur, chez le même éditeur : Simples choses. Article ici.
00:46 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : chaque fois l'éternité, roland tixier, éditions le pont du change, lyon, simples choses, poésie, recueil, rhône-alpes, limousin, villeurbanne, blog littéraire de christian cottet-emard, geneviève metge