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17 avril 2018

Interlude musical : Toccata en sol majeur de Théodore Dubois (1837-1924)

À écouter ici. (Enregistrement : Olivier Penin à l'orgue Sainte-Clotilde de Paris)

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11 juin 2014

Jean-Baptiste Destremau : Autopsie d'un rêveur

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Service de presse

Autopsie d’un rêveur, de Jean-Baptiste Destremau, éditions Max Milo, 188p., 18 €.

(Sortie jeudi 12 juin 2014)

Comment devenir un homme exceptionnel lorsqu’on incarne la banalité dans la vie, l’amour, le travail et le prévisible destin ? Question cruciale dans le monde du XXIème siècle où chaque individu imprudemment capable de prendre la mesure de son insignifiance s’expose au choix de l’accepter ou de s’en extraire.

C’est à ce carrefour de son existence que nous faisons connaissance de Pierre Morel dont la seule particularité consiste, non pas à être un grand rêveur — cela, pas mal de gens s’y entendent, mais à consacrer une attention maniaque à ses rêves jusqu’à trouver le moyen d’y puiser le carburant adéquat pour faire décoller sa vie comme une fusée se libérant de l’attraction terrestre.

À ce stade du récit, le lecteur plein d’empathie se réjouit de cette bonne nouvelle qui va immanquablement propulser notre rêveur désormais éveillé à la vraie vie, celle du héros, dans une autre dimension. Hélas, le monde des rêves est aussi celui des cauchemars, surtout quand le réel et l’imaginaire entament le plus dangereux des flirts.

Divertir habilement le lecteur en lui faisant franchir à son gré les frontières de la fable, du thriller et du roman d’amour, tel est le talent de Jean-Baptiste Destremau, auteur de Sonate de l’assassin (Max Milo 2009, J’ai Lu 2010, Prix du premier roman au Festival de Chambéry, et de Si par hasard (Max Milo 2010, J’ai Lu 2013) actuellement en cours d’adaptation pour le cinéma.

Christian Cottet-Emard

Extrait de Autopsie d'un rêveur :
« Il repassait le film de ses rêves comme on lit un roman et en retirait des satisfactions coupables qui lui permettaient souvent d’oublier la monotonie de son existence, les railleries de ses collègues et l’ennui des transports en commun. »

07 avril 2014

De l’effet d’aspirateur dans les salons du livre locaux

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Si vous publiez de temps en temps quelques ouvrages et que vous sacrifiez une des premières journées ensoleillées pour participer à un salon du livre dans une petite ville, prenez vos précautions. Assurez-vous qu’un tout frais lauréat du Prix Goncourt ne soit pas catapulté au même moment dans la salle des fêtes, même s’il s’agit d’un homme sympathique et talentueux, car vous et vos consœurs et confrères serez alors à coup sûr victimes de l’effet d’aspirateur.

Au début, tout est calme lors de votre arrivée au salon. Si peu de monde qu’on a largement le temps de déballer les cartons et de bavarder en buvant le café jusqu’en fin de matinée. Normalement, il en est ainsi toute la journée. Peu importe, vous le savez, vous n’êtes pas venu pour vendre des livres mais pour papoter avec les amis, les rares visiteurs du salon et les gentils organisateurs.

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Mais voici qu’une vague de public surgit d’on ne sait où puis vient déferler sous vos yeux encore embués de plumitif qui n’a pas l’habitude de se lever tôt. Par Jupiter, du monde ! Que se passe-t-il ? Rien de grave mais quand même : atterrissage de Pierre Lemaitre, lauréat du prix Goncourt en plein milieu de la salle des fêtes.

Début de l’effet d’aspirateur avec pour première conséquence la transformation immédiate de 99 % des exposants en hommes et femmes invisibles (les autres étaient aux toilettes donc déjà invisibles de toute façon...)

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Quelques discours et remises de médailles plus tard sur la scène dominant l’armée des ombres, deuxième phase de l’effet d’aspirateur : tous les petits sous peinant à sortir de poches déjà peu garnies et peu pressés de se laisser échanger contre les livres de dizaines d’hommes et de femmes encore en état d’invisibilité s’envolent dans une même direction, celle du libraire du salon qui se désole de n’avoir point pu faire affréter un semi-remorque rempli du livre élu. Tout s’est passé très vite et les exposants du salon redeviennent tous visibles, y compris ceux qui étaient aux toilettes évidemment. Ouf!

Pas de quoi se réjouir trop vite cependant car vient s’abattre sur les malheureux la troisième phase de l’effet d’aspirateur qui engloutit la foule en cinq minutes pour l’emmener très loin au large du salon où les exposants désormais plus nombreux que les visiteurs pourront continuer en toute intimité de boire du café, grignoter de délicieux cakes aux olives et attendre la signature finale du livre d’or... À l’encre sympathique.

Photos : Pierre Lemaitre à l'Espace Malraux à Nantua (Ain) dimanche 6 avril 2014. (Photos Christian Cottet-Emard).