30 mars 2019
Instinct nomade n°3 / Faut-il canoniser Joseph Delteil ? 270 pages, 15€
Le n°3 de la revue Instinct nomade publiée par les éditions Germes de barbarie est sorti. Il est consacré à l'écrivain Joseph Delteil. Je suis quant à moi présent au sommaire dans la deuxième section (chroniques) de ce numéro. Voici la présentation de l'éditeur :
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11 mars 2019
À paraître
Plus que quelques jours avant la sortie du n°3 de la revue Instinct nomade publiée par les éditions Germes de barbarie qui sera consacré à l'écrivain Joseph Delteil. En voici la couverture en avant-première. Je serai quant à moi présent au sommaire dans la section chroniques de ce numéro.
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14 novembre 2018
Marché du livre : panique à bord
Télérama, le magazine qui vieillit mal, vient de laisser passer une perle de plus dans un article de Gilles Heuré intitulé Parus, pas lus s’appuyant sur le rapport d’un sociologue au ministère de la Culture qui décrit la surchauffe du marché du livre : surproduction, librairies submergées et baisse des ventes par livre et par auteur.
De plus en plus de titres se vendent à moins de cent exemplaires, (cela on le savait) mais l’explication fournie laisse rêveur : une tendance engendrée notamment par la multiplication des petits éditeurs, la « microédition » encourageant la production à compte d’auteur et en version numérique.
Les petits et micro-éditeurs éditeurs qui sont assez souvent des viviers de création littéraire et qui n’ont, soulignons-le au passage, jamais accès aux pages littéraires de Télérama, apprécieront. Les voilà rendus responsables non seulement de la crise du marché du livre mais encore du recours à l’édition à compte d’auteur alors qu’ils sont les premiers à en dénoncer l’arnaque !
On passera sur les approximations de l’auteur de l’article qui jette dans le même sac poubelle cette micro-édition qu’il saisit de guillemets dédaigneux et la pratique du compte d’auteur. Il doit pourtant savoir que le compte d’auteur n’est tout simplement pas de l’édition et qu’il n’est pas dans les usages des micro-éditeurs dignes de ce nom.
En réalité, cette manière de déconsidérer le travail des petites et micro structures éditoriales mais aussi de l’auto-édition (qui est encore autre chose) exprime la panique de ceux qui s’en rendent coupables parce qu’ils ont des intérêts dans un système de production, de diffusion et de distribution du livre à bout de souffle et dont la fin par asphyxie les privera à court terme de leurs prérogatives. Cela fait du monde, notamment chez les responsables des grandes maisons d’édition et chez les journalistes qui leur servent encore la soupe !
Pas étonnant que tout ce beau monde s’énerve, surtout quand la prochaine étape de ces bouleversements dans la chaîne du livre verra les premiers auteurs de best-sellers migrer vers les plateformes d’auto-édition les plus performantes et les plus rémunératrices... Il ne faut pas croire que tous les hommes et femmes de lettres sont allergiques aux chiffres !
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