Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22 août 2024

Vient de paraître

Heureux d'être au sommaire de ce numéro de la revue Instinct nomade dirigée par mon ami Bernard Deson avec une nouvelle, Feuilles mortes et pages décollées, et un texte tabagique De la fumée.

revue instinct nomade,bernard deson,christian cottet-emard,pierre michon,bernard sintès,revue littéraire,presse littéraire,édition,blog littéraire de christian cottet-emard

 

Présentation de l'éditeur :

Instinct nomade n°13 : "Des vies minuscules, écrire dans les marges de Pierre Michon" & "Bernard Sintès, la tentation de l'Orient"

La 1ère partie, intitulée Des vies minuscules, écrire dans les marges de Pierre Michon, pour fêter les 40 ans de la parution des Vies minuscules en 1984, rassemble 10 écrivains à qui nous avons demandé de faire le récit d'un destin extraordinairement ordinaire, de monter au Panthéon une vie de rien, de lui donner des majuscules.

Le dossier de ce numéro est consacré à Bernard Sintès qui vivait à Calcutta – et qui est mort par distraction un jour de décembre 2023 en Dordogne – méritait que l'on se penche sur son œuvre en grande partie inédite. En effet, de son vivant il n'a publié que 7 ou 8 recueils et l'essentiel de ses textes poétiques ont paru en revue. Cette absence de notoriété ne nous empêchera pas de tracer de lui un portrait aussi ambitieux que ceux des têtes d'affiche des numéros précédents. Il y a donc de nombreux inédits (poèmes, nouvelles, journaux de voyage, correspondance, essais), un appareil critique, des témoignages de proches et une iconographie abondante.

Pour les prochains numéros d'Instinct nomade nous alternerons un écrivain célèbre avec un "poète maudit". La revue jouera ainsi un rôle actif dans la sauvegarde d'une œuvre menacée de disparition. 

Commande chez l'éditeur : 22 € + 4€ participation au port (chèque à l'ordre de Bernard Deson 619 rue Henri de Navarre 24130 Le Fleix ou paiement PayPal : bdeson@yahoo.fr)

 

12 avril 2022

Vient de paraître / Ma contribution au numéro Jean Giono de la revue Instinct nomade

christian cottet-emard,mes collaborations presse,article,essais,blog littéraire de christian cottet-emard,revue instinct nomade,bernard deson,jean giono,revue littéraire,littérature,lire giono aujourd'hui,provence côte d'azur,aquitaine,le fleix,dordogne,bourgogne franche comté,france,europe,jura,rhône alpes auvergne,presse littéraire,josé correa,jacques ibanès

Le dixième numéro de la revue littéraire Instinct nomade créée et dirigée par mon ami et éditeur Bernard Deson, à laquelle je collabore, vient de paraître. J'y participe avec un article, Lire Giono aujourd'hui (p. 225 à 229).

 
Présentation de l'éditeur
 
Il est disponible depuis aujourd'hui chez l'éditeur et il le sera dans une trentaine de librairies sous peu. Le dixième numéro de la revue Instinct nomade est entièrement consacré à Jean Giono. Un grand merci à Jacques Ibanès qui a initié ce projet, à Jacques Mény pour avoir mis à notre disposition le fonds photographique de l'association des Amis de Jean Giono, à Sylvie Durbet-Giono pour s'être jointe à nous et aux 47 auteurs et illustrateurs qui ont chacun apporté une touche personnelle afin de réaliser ce portrait grandeur nature du voyageur sans divertissement qui n'a jamais quitté Manosque.
 
Longtemps, Giono est passé pour un auteur méridional, thuriféraire des paysans et des bergers. Estampillé jadis dans le petit Larousse comme chantre de la Haute Provence, une étiquette qui lui a collé longtemps à la peau. Ses protestations systématiques ne servirent à rien et c’est derrière cet écran de fumée, qu’il a édifié son œuvre de poète (la poésie est contenue dans chacune de ses phrases), de romancier, d’auteur dramatique, d’historien, de chroniqueur et de réalisateur dont on sait aujourd’hui, cinquante ans après sa disparition, qu’elle est une de celles qui demeure, laissant loin derrière elle nombre d’écrits de ses contemporains, censés être incontestables à leur époque, et aujourd’hui tombés dans l’oubli.
 
L’œuvre de Giono s’est imposée peu à peu dans le champ littéraire comme une œuvre majeure, puissante, multiforme, cohérente, pensée en grande partie dès ses débuts et menée à son terme de façon implacable, « à la hussarde » pourrait-on dire.

christian cottet-emard,mes collaborations presse,article,essais,blog littéraire de christian cottet-emard,revue instinct nomade,bernard deson,jean giono,revue littéraire,littérature,lire giono aujourd'hui,provence côte d'azur,aquitaine,le fleix,dordogne,bourgogne franche comté,france,europe,jura,rhône alpes auvergne,presse littéraire,josé correa,jacques ibanès

christian cottet-emard,mes collaborations presse,article,essais,blog littéraire de christian cottet-emard,revue instinct nomade,bernard deson,jean giono,revue littéraire,littérature,lire giono aujourd'hui,provence côte d'azur,aquitaine,le fleix,dordogne,bourgogne franche comté,france,europe,jura,rhône alpes auvergne,presse littéraire,josé correa,jacques ibanès

christian cottet-emard, mes collaborations presse, article, essais, blog littéraire de christian cottet-emard, revue instinct nomade, bernard deson, jean giono, revue littéraire, littérature, lire giono aujourd'hui, provence côte d'azur, aquitaine, le fleix, dordogne, bourgogne franche comté, france, europe, jura, rhône alpes auvergne, presse littéraire, josé correa, jacques ibanès

Broché ‏ : ‎ 400 pages

ISBN-10 ‏ : ‎ 2491271206

ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2491271206

Prix : 22€

Commande chez l'éditeur : 22€ + 5€ de participation au port (chèque à l'ordre de Bernard Deson 619 rue Henri de Navarre 24130 Le Fleix ou paiement PayPal : bdeson@yahoo.fr)

 
 
 
 
 

03 avril 2022

La turbulente poésie de Claude Nougaro

 
La chanson et moi, ce n’est pas le grand amour. Cela ne me nourrit pas. J’entends toujours quelque chose qui cloche. Quand ce n’est pas la musique, ce sont les paroles. Le prix Nobel de littérature pour Bob Dylan, j’ai cru à une farce. À ce compte-là, créez un prix Nobel de la chanson et donnez-le à Claude Nougaro, même à titre posthume !
 
La musique et la poésie, je ne les trouve que chez deux chanteurs, Claude Nougaro et Paolo Conte. J’aimerais en ajouter d’autres mais pour l’instant... Un jour peut-être.
 
Nougaro sur scène, j’ai assisté deux fois au spectacle, à Oyonnax dans l’Ain et à Saint-Claude dans le Jura il y a longtemps. Lorsqu’il a chanté à Oyonnax, j’étais journaliste et mon chef d’agence m’avait demandé d’écrire un « avant-papier » . J’en fus réduit à exhumer de vieux magazines pour trouver de quoi dire. Heureusement pour moi, ce fut mon chef à qui il arrivait de pousser la chansonnette qui couvrit la conférence de presse de Nougaro. Il en revint surexcité et j’entendis pendant des jours filtrer de son bureau des bribes de chansons fredonnées avec un accent parfaitement imité.
 
Cet étrange phénomène de contagion m’incita à essayer de comprendre l’effet Nougaro sur le public du grand théâtre du centre culturel Aragon, une salle comble de six cents places alors que les difficultés professionnelles commençaient pourtant pour le musicien. Ce soir-là, un ami prit de superbes photos de l’animal de scène, hélas au moment où il s’affubla d’une impressionnante tête de taureau qui masquait l’intégralité de son visage !
 
Un peu plus tard, c’est par Nougayork, cet album de la renaissance boudé par les snobs et les vieilles barbes de Télérama (entre autres), que je revins à Nougaro et que je compris enfin qu’il était non seulement un chanteur mais encore et surtout un poète et un musicien. J’embarquai alors pour la série des autres albums de sa nouvelle période, Pacifique, Chansongs, L’Enfant phare et Embarquement immédiat. Et puis Nougaro a lui aussi embarqué mais pour le voyage sans retour et les CD ont un peu pris la poussière. Il n’est pourtant pas rare que sa voix me parvienne encore : le gardien de phare est rond / y s’prend pour un pharaon... Je suis prisonnier des nuages / vous me direz : « comment ça s’fait ? »...  La poésie c’est mon dada / et l’utopie mon topo...
 
On dit souvent d’un défunt que la première chose à disparaître de notre souvenir est sa voix, ce qui n’est absolument pas le cas pour Nougaro. Comment oublier cet accent, ce grain, ce ton, cette élocution de gourmet savourant cette langue française qui était sa maison et sa nourriture ? Moi ma langue c’est ma vraie patrie et ma langue c’est la Française / Quand on dit qu’elle manque de batterie / c’est des mensonges, des foutaises / Ceux qui veulent lui casser les reins / je leur braque mes alexandrins / Vive l’Alexandrin / la bête aux douze pieds qui marche sur la tête...
 
Quelle audace pour un jazzman de chanter en français mais surtout, quelle déclaration d’amour à la turbulente poésie !
 
Claude Nougaro, Prisonnier des nuages.
 

#christiancottetemard #bernarddeson #presse #revueinstinctnomade #nougaro #giono #litterature #chanson #poesie