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07 février 2017

Insa Sané va attaquer la Ville d'Oyonnax en justice. Son avocat veut lui obtenir plusieurs milliers d’euros.

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Le rappeur slameur se présentant comme écrivain et artiste a décidé d’attaquer la Ville d’Oyonnax en justice. Il porte l’affaire devant le tribunal administratif parce qu’il s’estime victime de censure, de non-respect d’un contrat et de harcèlement (!).

Celles et ceux, embarrassés, qui souhaitaient au plus vite « passer à autre chose » selon la formule magique caractéristique de ces temps de zapping permanent se voient ainsi de manière prévisible rappelés à son bon souvenir, et pas de la manière la plus désintéressée ! Dans cette catégorie, Sané n’est pas tout seul. Il est un produit de l’époque, je dirais même du système, copié à des milliers d’exemplaires. Il a beau jeu de se présenter comme un rebelle face à des collégiens qui n’ont pas forcément tous les éléments pour constater qu’il n’est qu’un rebelle subventionné. 

Je ne reviens pas sur cet épisode pour focaliser l’attention sur un banal fournisseur de biens de consommation qu’on a peine à qualifier de culturels mais parce que cette affaire locale est un résumé de ce qui se passe actuellement en France et bien au-delà.

Quant à la décision délibérée du choix de ce personnage issu du show-business le plus insignifiant « recruté pour sensibiliser les jeunes à la lecture » (!) , on ne perdra pas de temps à en analyser les motivations obscures de la part des personnes qui ont pris la responsabilité de mettre le centre culturel Aragon au service de la diffusion d’une idéologie et d’une sous-culture que les jeunes publics ciblés soi-disant pour des raisons éducatives et sociales reçoivent déjà en abondance sur leurs téléphones portables. Nous avons là un exemple de ce que le politiquement correct produit de plus niais et de plus nocif.

Le vrai sujet, le fond de cette affaire est que de nos jours, avec un peu d’opportunisme et de calcul, n’importe qui peut exploiter sous n’importe quel prétexte (idéologie, prosélytisme, appât du gain, etc...) l’organisation et les structures culturelles de notre pays.

Les réseaux officiels de diffusion d’une culture abandonnée à un relativisme au sein duquel tout se vaut sont devenus des usines à gaz où prospèrent des intouchables distraits qu’aucun pouvoir politique ne cherche à déranger.

Encore trop de responsables culturels, d’enseignants,  d’associations de parents d’élèves et bien sûr d’élus semblent rechigner à prendre l’exacte mesure du problème : le secteur de la culture, notamment dans le cadre des intervenants extérieurs, est soumis à la  pression d’individus et de groupements divers pour lesquels l’action culturelle (qu’ils considèrent comme le ventre mou d’une société avec laquelle ils sont en conflit) constitue un espace propice à leurs motivations pas forcément bienveillantes. Le sujet est hélas trop vaste pour être développé ici.

Revenons donc à l’affaire Sané, je le répète, parfaitement représentative des dérives que je viens d’évoquer.

Il appartiendra à la justice de juger du respect ou non du contrat passé entre la mairie et Sané. Peut-être eût-il fallu s’intéresser de plus près à son CV et à son parcours (notamment éditorial) plutôt que de se contenter de saisir une opportunité d’animation en forme de (fausse) bonne affaire parce que financée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles...

De la gestion à la petite semaine qui, espérons-le, ne conduira pas au final la Ville à « indemniser » le plaignant dont l’avocat se fait fort de réclamer « plusieurs milliers d’euros » pour son client. On notera au passage que pour quelqu’un déclarant qu’il « ne veut pas avoir, à l’avenir, la réputation d’un artiste à problème » le fait d’engager une procédure tend à prouver le contraire !

En ce qui concerne l’accusation de censure ou de violation de la liberté d’expression, le rappeur semble oublier qu’il est normal pour les pouvoirs publics de contrôler la légalité de l’information diffusée aux publics mineurs. Les contenus à leur intention sont soumis, ne lui en déplaise, à la Loi.

Quant à l’accusation de harcèlement, chacun en appréciera la portée avec une rémunération intégralement versée pour une résidence prévue trois mois qui ne dura guère plus de trois semaines, environ 6000 euros lit-on dans le journal Le Progrès (j’avais quant à moi connaissance de 9113 euros. Qui a la bonne réponse ?) En matière de harcèlement, on a vu plus violent...

Sané a l’art de se faire passer pour une victime alors qu’il dégaine toujours en premier. À la médiathèque d’Oyonnax, il a semé le vent et s’étonne de récolter la tempête. Il proteste alors de sa recherche de la confrontation d’idées avec son franc-parler.

Ses défenseurs inconditionnels ont tenté de minimiser la portée de ses propos en évoquant un simple dérapage (mot à la mode), comme s’ils étaient prononcés par un post-adolescent inexpérimenté emportés par la fougue de ses convictions.

Cette version romantique du rebelle entraîné par sa spontanéité et son franc-parler est démentie par son CV, celui d’un routard expérimenté de la résidence d’auteur, par son âge (43 ans) et par sa maîtrise de la communication manipulatrice caractérisée par l’alternance permanente entre la provocation, la posture victimaire et l’attaque.

Cette résidence d’auteur, première du genre dans une ville soumise à l’injonction de faire du social plus que de la culture exigeante, s'est terminée par un échec cuisant qui laisse le goût amer de la fâcherie et de la gabegie.

À l’évidence, les responsables ont choisi la mauvaise personne pour de mauvaises raisons. On peut dire que l’affaire aurait pu en rester là. Hélas, nous sommes encore dans une période, bientôt finissante je l’espère, où Sané peut gagner contre la Ville d’Oyonnax. Le contribuable doit en être conscient. Voilà dans quel monde nous vivons.

Et à part ça ? Le Printemps des poètes se profile, je l’avais oublié celui-là. Et si on invitait un poète en résidence ? Pardon, je sors, comme on dit sur Facebook !...

 

Liens vers les articles à mesure de leurs parutions :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/06/06/en-f...

 http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/04/0...

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/03/22/rap-...

De l'imposture du rap :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/03/14/carn...

 

 

07 juin 2016

En finir avec les insanités d’Insa Sané

 

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À cet égard, il peut à juste titre revendiquer une évidente réussite, celle d’avoir semé la zizanie, conformément à la seule préoccupation de ce type d’intervenant. Les indulgents, les laxistes, les inconscients et les admirateurs béats disent qu’il a dérapé en intervention publique au centre culturel. Il n’en est rien. S’il y a dérapage, c’est contrôlé, calculé et assumé. Il suffit d’aller chercher du côté des orientations de son éditeur pour trouver un parfaite cohérence dans ses provocations. Je l’expliquerai à la fin de cet article.

Ce fâcheux épisode appelle encore quelques commentaires sur l’attitude des élus municipaux concernés, des responsables culturels et sur le rôle de la presse locale.

Sans l’hebdomadaire Voix de l’Ain qui a fait son travail dès le début en relatant le dérapage de Sané à la médiathèque, personne n’aurait eu connaissance de la gravité des faits complètement passés sous silence dans le compte-rendu de la correspondante locale du Progrès. Les journalistes professionnels de ce titre ont alors été bien inspirés de reprendre le sujet en main. On mesure ainsi la nécessité de l’accès à plusieurs sources d’information.

Du côté de la mairie qui a eu la bonne idée de mettre fin à la résidence d’auteur de Sané, force est de constater que tout le monde ne parle hélas pas de la même voix, notamment l’adjointe à la culture qui, il est vrai, est dans son rôle lorsqu’elle cherche tristement à minimiser ce scandale en le réduisant à « une péripétie » .

Cette affaire n’a pourtant rien d’une simple péripétie car elle relève de manquements graves : absence de discernement et de transparence dans le choix d’un intervenant extérieur, exposition de publics mineurs à des propos volontairement provocateurs et pouvant relever d’une plainte suivie d’une action en justice. La mairie et le centre culturel ont de la chance que personne ne soit allé jusque là.

Quel exemple et quel image de l'écrivain et de l'artiste donne-t-on à des collégiens dont certains ont besoin d’acquérir des repères dans la société et dans leur vie privée si on laisse sans barguigner un intervenant recruté pour des actions en faveur de la lecture traiter en public une ministre de « connasse » ? À ce reproche qu’on lui fait, on reste pantois devant la réponse de Sané : « C’est avant tout un jeu de mot, un trait d’humour. » Si l’on ne voit vraiment pas où est le jeu de mot, on distingue encore moins l’humour.

Sané ne cesse de pratiquer le double langage. Il use de la violence verbale et déclare dans la foulée : « Je ne prône pas la violence » . Il intervient dans les collèges et affirme : « Je n’ai pas la prétention d’éduquer les gens. » Ce discours sinueux, toujours entre la provocation et l’apaisement, est la marque de fabrique des manipulateurs.

C’est à cause de l’attitude et des propos incendiaires de gens comme lui, préférant infliger leur propagande à des collégiens plus influençables que des lycéens et des adultes, que nous risquons de nous retrouver un jour avec l’extrême droite au pouvoir parce qu’ils suscitent l’exaspération légitime de ceux qui sont attachés à leur culture et à leur mode vie.

Dans cette affaire, la conclusion du maire est opportune et nette dans sa fermeté : « Nous n’avons pas accepté ses propos {ceux de Sané} tenus devant un public parmi lequel figuraient des enfants. Il a sa liberté de parole, nous avons une liberté d’action. »

Sans doute habitué à être grassement payé depuis longtemps par des collectivités où règne encore (plus pour très longtemps j’espère) l’aveuglement de la gauche caviar ou bobo face au danger dans lequel se trouve le pays, Sané est tombé sur un os avec Oyonnax où je suis rassuré de voir qu’il existe encore quelques rares personnes bien décidées à ne pas gober sans broncher les leçons de morale à la mode consistant à marteler sans cesse que sous prétexte qu’on est issu de générations immigrées et qu’on a des comptes à régler avec le passé de la puissance coloniale française, on a tous les droits, y compris celui de dire et de faire n’importe quoi auprès de n’importe quel public. Sané ne s’en est pas privé avec son apologie de l’émeute, son appel à nier les valeurs et la culture occidentales et ses insultes contre Mme El Khomri (dont on peut déplorer l’action mais qu’on n’a pas le droit d’injurier en public).

Si l’intervenant officiel pratique impunément l’injure publique devant des jeunes et des enfants, comment les en dissuader le jour où ils s’autorisent la même chose face à un parent ou un enseignant ?

Extraits de l’intervention de Sané à la médiathèque municipale devant un public où se trouvaient de nombreux jeunes mineurs (source, hebdomadaire Voix de l’Ain) :

les émeutes de 2005 : « J’étais fier de voir une jeunesse se soulever sans message politique mais qui a compris qu’elle était en train de se noyer » . La journaliste témoigne : « Il énumère alors ce qui a été brûlé : voitures, écoles, bibliothèques » (alors qu’il intervient justement dans une bibliothèque !) « tout ce qui, selon lui, retenait les émeutiers à l’enfance. » La journaliste est tolérante, elle parle de second degré et essaie de retranscrire positivement ce que Sané a peut-être voulu dire ! Je le souligne au passage, pourquoi une telle volonté de ménager un individu qui s’adresse à des enfants de manière inappropriée ?

Si Sané était un véritable écrivain, il saurait que les mots ont un sens, un pouvoir à double tranchant, et qu’il eût été de sa responsabilité d’en user avec exigence et mesure au lieu de pratiquer la démagogie la plus primaire à destination d’un public de jeunes parmi lesquels certains manquent de mots et à qui il faut justement veiller à enseigner que le langage maîtrisé et « châtié » est la clef de la civilisation.

Au lieu de cette marque de respect élémentaire qu’un écrivain doit à un public qui ne maîtrise pas forcément l’expression et la dialectique (ce respect consistant en premier lieu à éduquer à la nécessité d’acquérir un langage riche et évolué pour comprendre et se faire comprendre autrement que par la violence verbale ou physique) Sané s’est livré à l’imprécation et aux injures publiques à l’encontre de représentants de l’État, des dirigeants qualifiés de « fieffés idiots » et une ministre gratifiée du mot « connasse » dont la journaliste note : « il (le mot) lui plaît tant qu’il le répète. »

La journaliste pointe alors son discours sur l’intégration : « Le problème de l’intégration est un mythe » assène-t-il. Et Sané d’enfoncer le clou : « Je comprends la vie de celui qui est heureux sans savoir la langue » . En pleine crise migratoire que l’Europe essaie de gérer comme elle peut, on appréciera le sens, la sagesse, la modération et la portée de tels propos !

Sané se prétend un artiste engagé. On voit ici qu’il n’est engagé que dans sa critique haineuse de la culture judéo-chrétienne. Et de marteler : « C’est avec l’arrivée des Arabes qu’on a donné un nouvel élan à la civilisation française au 16ème siècle » ! La journaliste le cite aussi niant que des monuments comme le Sacré-Cœur soient issus de la civilisation judéo-chrétienne. On peut comprendre qu’il y ait eu des inquiétudes concernant ses interventions en milieu scolaire !

Ces inquiétudes étaient à mon avis d'autant plus justifiées qu'il existe un détail peu connu du grand public. Si l’on s’intéresse à l’éditeur des livres de Sané, le responsable de la collection Exprim aux éditions Sarbacane, on découvre un combat que mène cet éditeur contre la loi de 1949 régissant les publications destinées à la jeunesse, une loi indispensable et dont personne de sensé ne conteste l’utilité et la mesure. Cet éditeur estime qu’il faut parler aux plus jeunes de drogue, de violence et de tous les sujets afférents comme à des adultes. Il remet en cause cette loi en ces termes : « elle est née pour des raisons très précises, dans un contexte d’après-guerre. Cette loi, selon laquelle on ne peut pas présenter sous un jour favorable la consommation de drogues ou la violence, etc., me semble en un certain sens complètement obsolète ». C’est écrit noir sur blanc sur son site internet, et Sané est son meilleur vendeur.

Si le ou les décideurs culturels responsables de la venue de Sané à Oyonnax ignoraient cet aspect remarquable de son curriculum vitae, ils ont fait preuve de légèreté. S’ils ne l’ignoraient pas, ils se sont naïvement exposés au fiasco retentissant de cette résidence d’auteur. L’erreur est humaine mais lorsqu’on a affaire à ce genre de profil, il faut s’attendre à des problèmes.

Dans l’article du Progrès dans lequel Sané se félicite lui-même sans vergogne, « l’artiste » reconnaît quand même un bilan « contrasté » à la fin de ses trois mois d’intervention dans les collèges. « Cela restera un tache dans ma carrière » dit-il. J’ajoute quant à moi qu’il s’agit surtout d’une tache dans la réputation du centre culturel Aragon.

Voilà qui fournira sans doute matière à réflexion pour les prochains recruteurs d’illusionnistes tels que Sané qui ne leurrent que ceux qui ont envie d’être leurrés.

 

Rappels et résumés de l'affaire Sané :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/03/22/rap-...

 http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/04/0...

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/04/10/affa...

Du rap en général :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/03/14/carn...

 

 

 

15 mai 2016

Miasmes de l'actualité nationale et locale

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Dans les deux cas, on trouve un choix d'intervenant aberrant, inopportun, inapproprié, un scandale et des responsables qui se défilent. Quant à la question que tout le monde se pose (pourquoi de tels choix ?), pas de réponses.

Il semble que Black M va quand même être payé sauf erreur de ma part et, selon les infos dont je dispose, Insa Sané pourtant viré par la mairie d'Oyonnax va lui aussi être intégralement payé par la DRAC alors qu'il ne lui reste que la part du travail ne relevant pas de la responsabilité municipale, c'est-à-dire les interventions dans les collèges.

Coût le la résidence de Sané financée par la DRAC Rhône-Alpes : plus de neuf mille euros. Si l'on fait les comptes (trois mois de présence dont on peut déduire les deux semaines de congés scolaires arrivant en plein milieu, le tout amputé du travail au centre culturel Aragon à Oyonnax, c'est plutôt bien payé, d'autant que « l'artiste » n'a apparemment pas perdu son logement à Oyonnax. Et bien sûr, l'omerta sur le sujet.

Moi, je reviens toujours à la même question : qui prend de telles décisions et pourquoi ? Y a-t-il seulement une raison logique, un choix idéologique, une volonté de provocation délibérée ou sommes-nous tout bêtement dans l'irrationnel et les petits arrangements d'ordre privé ?

En tous cas, à la base, dans ce genre de situations, il y a un individu qui propose et qui valide... Ce qu'on appelait un responsable dans le temps... Sans doute une espèce en voie de disparition ou experte en camouflage.

En ce qui concerne Black M, l'affaire a suffisamment fait de bruit et l'objet de nombreuses analyses dans la presse et sur les réseaux sociaux pour que chacun se fasse son opinion.

Il n'en va pas de même à Oyonnax où il semble impoli d'évoquer l'affaire (étouffée avec application) du fiasco de la résidence d'auteur d'Insa Sané. « Un beau gâchis » a très justement écrit quelqu'un dans un commentaire sur mon blog. La personne avait l'air d'en savoir un peu plus mais elle écrivait sous pseudo...

Je pense en tous cas que le coût de la résidence d'Insa Sané financée par la DRAC Auvergne Rhône-Alpes est une gifle infligée à toutes les personnes qui galèrent tous les jours dans des boulots payés à coup de lance-pierre.

Dans ces deux épisodes lamentables, ce qui est insupportable, en dehors de l'écœurante gabegie financière, c'est cette manie d'envoyer tout contradicteur dans le chaudron infernal du fascisme, du racisme et de l'extrême droite que s'emploie laborieusement à faire bouillir la ministre de la culture, celle-ci évoquant dans l'affaire Black M « un ordre moral nauséabond » pour qualifier avec le plus grand mépris l'opinion de milliers de personnes qui ne pensent pas comme elle et qui n'ont pas toutes le portrait d'Hitler accroché dans leur salle à manger ou leur carte d'adhésion au Front National dans un tiroir.

Pour qui a manqué le début du feuilleton Insa Sané à Oyonnax :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/03/22/rap-...

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Du rap en général :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2016/03/14/carn...