30 octobre 2021
Le premier jour du premier été
Je sortis du Palais des eaux comme tout le monde.
La différence était le vieux balcon où les petits lézards pouvaient offrir leurs gorges flamboyantes au soleil.
Il surplombait des massifs de roses anciennes aux teintes et aux parfums aujourd’hui perdus qu’une très vieille fée aspergeait de marc de café. La famille s'en offusquait.
Bien plus tard on pouvait croire que j’avais quitté le balcon comme je pouvais aussi moi-même le croire
mais cette illusion, le mirage de la prochaine porte, n’est qu’une des croyances fréquentes en ces contrées incompréhensibles mais pleines de promesses.
Qu’elles ne fussent pas toutes tenues n’importait guère au milieu des roses, sous les regards attentifs de la vieille fée et des lézards.
Extrait de mon recueil Estime-toi heureux. © Éd. Orage-Lagune-Express.
Une rose de chez moi (Photo MCC)
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